Jean-Baptiste Margantin enseigne les lettres classiques au collège George Sand de Magnanville ; après un premier mandat de commissaire paritaire, il est à nouveau candidat sur la liste SNES pour la CAPA des certifiés.

  Qu’est-ce qu’un commissaire paritaire ?

C’est un élu du personnel qui défend la profession, collectivement, et les collègues, individuellement dans des instances qui se réunissent au rectorat pour examiner de manière contradictoire les mutations, l’avancement, les requêtes de révisions de notation administrative, l’accès à la hors classe.

 Comment définirais-tu le rôle d’un élu en CAPA, rôle technique, de gestion voire de cogestion ou rôle politique, au sens noble du terme ?

La question est biaisée ! Le travail en amont des commissions, de vérification contradictoire est technique comme peuvent l’être certaines interventions, qui nécessitent une connaissance fine des opérations de gestion qu’on contrôle. Mais c’est un rôle éminemment politique aussi dans la mesure où ce qui se joue à travers des cas individuels, ce sont les règles collectives que le SNES défend pour la profession tout entière. Derrière se jouent concrètement les conditions d’affectation, les conditions de travail, les relations entre l’administration et les collègues...

 Tu es à nouveau candidat sur les listes du SNES, avant de te décider à « rempiler » as-tu hésité ?

Un peu car c’est un engagement triennal voire quadriennal certes noble et intéressant, mais aussi un peu un sacerdoce : séances nocturnes à la mi-juillet, obligation d’organiser les absences pour exercer notre mandat avec sérieux tout en garantissant une continuité pédagogique dans nos classes. Mais politiquement, ce qui se joue est tellement important, la fonction publique est tellement méprisée par le pouvoir actuel, les enseignants si peu considérés et les réformes guidées par une idéologie si contraire au service public garant de l’égalité de toutes et de tous...que je voyais mal comment ne pas rempiler pour le nouveau mandat !