Mobilisation contre le CPE : situation dans l’académie

Compte rendu de la réunion du 30 mars 2006 au rectorat

Le CTPA du 30 mars a été reporté à la demande de l’ensemble des organisations syndicales : ces dernières ont demandé au Recteur de faire un point sur la situation dans les établissements et les universités de l’académie en liaison avec la mobilisation contre le CPE.

Il y a eu aujourd’hui 34 lycées, 6 collèges et 3 universités (sur 5) qui ont connu des perturbations à des degrés plus ou moins divers dans l’Académie de Versailles.

Le Recteur a insisté sur le caractère très évolutif de la situation, parfois violent, « imprévisible » ou « insaisissable », provenant souvent d’éléments extérieurs. C’est un discours que nous avons contesté, rappelant que s’il pouvait y avoir ce genre de phénomène, les perturbations étaient liées pour l’essentiel à la bataille contre le CPE et à l’irresponsabilité du Gouvernement en face d’une mobilisation exceptionnelle .

A la question de savoir s’il avait reçu des consignes récentes du Ministre pour faire ouvrir les établissements y compris par l’intervention de la police, le Recteur a répondu que la consigne était toujours la même : « Au Recteur et au C/E d’apprécier la situation au cas par cas ». Néanmoins, le Recteur estime souhaitable de laisser les établissements ouverts afin d’éviter de mettre les élèves dans la rue et de permettre ainsi qu’ils soient manipulés et entraînés vers la violence. Il estime en effet que le plus préoccupant ne sont pas tant les AG et les grèves que les risques d’affrontement, les incursions d’élèves venus d’établissements voisins , les menaces sur la sécurité des biens et des personnes.

Nous lui avons demandé quels étaient les critères d’appréciation des C/E pour demander l’intervention de la police avec tous les risques de dérapage possible Le Recteur a là encore fait appel au « pragmatisme » et au « cas par cas ».

Même réponse à la remarque soulignant que des personnels sont amenés à s’interposer entre leurs élèves et les forces de l’ordre par exemple.

SITUATION PAR DEPARTEMENT :

78 :
7 à 10 lycées concernés et 1 à 3 collèges, avant tout des filtrages :

Limay, les 7 mares Maurepas, J.Ferry Versailles (les élèves ont joué de la musique sur le parvis !)

Aux Mureaux une situation très tendue sur Vaucanson et Villon

91 :
Visiblement le département où la situation est la plus difficile et la plus évolutive.

Entre autres pour les lycées sur Athis, Arpajon, Etampes , les Ulis (L’Essouriau)

Pour les collèges : Igny, Etampes, Eluard à St Geneviève des bois

Des collégiens ont entrepris de barrer la Francilienne.

92 :
Situation très « volatile » qui change de jour en jour :

Blériot à Suresnes (cocktail Molotov)

Levallois, Florian à Sceaux, Colombes (manif), altercation avec la police à Montrouge

Clg/Lyc de Sèvres

95 :

G.Braque à Argenteuil : fermé

Saint-Ouen l’Aumône (jets de projectiles) Cassin à Gonesse, les Tourelles à Sarcelles, clg de l’Isle Adam, Monod Enghien

Jean-François Gay Marie-Damienne Odent
pour le SNES académique