Lettre aux parents des enseignants du LPO Condorcet de Limay

jeudi 15 février 2007
par  Snes S2 Yvelines

  AU LYCEE CONDORCET

Le volume d’heures attribué pour la rentrée prochaine (DGH) progresse de 2,4 % alors que nos effectifs progressent de 6,4 % (ouverture de formations en enseignement professionnel). A encadrement inchangé, il manque donc 62 h dans notre DGH.

CONSEQUENCES POUR LES ELEVES ET LES ENSEIGNANTS

Des conditions de travail dégradées : l’alourdissement des effectifs (de certaines classes et de certains groupes) risque de mettre en péril l’attention légitime que l’on doit porter à chacun de vos enfants et rendra plus difficile la gestion des classes.

Des menaces sur les options offertes aux élèves : latin, grec, allemand renforcé, mesures physiques et informatique (2 groupes supprimés) sont menacés par l’insuffisance de la dotation horaire. Une option préparant au bac STL est implantée.

Des menaces sur le suivi des élèves de seconde : le temps pour l’orientation (TPO) n’est actuellement pas financé. Ce projet innovant a permis de mieux préparer l’orientation en fin de seconde : le taux de non passage en première a considérablement baissé et le nombre d’appels est très faible.

L’Association sportive menacée à terme : maintenue au lycée mais remise en cause dans d’autres établissements du secteur (avec qui désormais organiser les compétitions qui font vivre l’association ?)

Et toujours le même appel au volontariat pour assurer le succès de projets au niveau local !

  AU NIVEAU NATIONAL

En 5 ans, 27 000 emplois ont été supprimés au niveau national. Dans l’académie de Versailles, ce sont 1692 emplois qui ont été supprimés sur 3 rentrées (2005 à 2007) Conséquences : des suppressions de poste dans beaucoup d’établissements, une augmentation du nombre d’élèves par classe et par groupe, des suppressions d’options, un alourdissement de notre charge de travail.
Cela signifie aussi des remplacements le plus souvent effectués par des vacataires ou des contractuels (80 % des remplaçants titulaires sont affectés à l’année).

SUPPRESSION DES HEURES DE DECHARGE
Purement et simplement supprimées, ces heures ne permettront pas un meilleur encadrement des élèves. Là encore, les motifs ne sont donc qu’économiques. Ces heures sont considérées de toute évidence par le ministère comme des privilèges inutiles. Or elles participent de la qualité du service d’éducation. Un seul exemple : la correction d’un paquet de copies type bac en français pour une classe de Première de 30 élèves représente au minimum 8 heures de travail. Pour cette charge particulière de travail, l’heure de première chaire contribuait relativement à l’attention nécessaire que l’on doit porter à chaque copie. 17 collègues du lycée devront travailler 1 heure de plus pour gagner autant l’année prochaine ou verront leur rémunération diminuer.
Un professeur plus surchargé ne sera pas plus disponible pour vos enfants.

BIVALENCEPar exemple, un professeur de lettres, avec mention complémentaire en histoire et géographie, pourra enseigner ces deux matières. Or, pour cette mention complémentaire, il n’aura bénéficié que d’une rapide formation, contre quatre ou cinq années d’études dans sa discipline principale, les lettres. Quelle sera alors sa maîtrise réelle des savoirs et de la pédagogie de cette autre discipline ? Quelle sera la qualité de l’enseignement que recevront en histoire et géographie vos enfants ? On n’améliore pas l’enseignement en sacrifiant le savoir à transmettre

SALAIRESNon, un certifié en fin de carrière ne gagne pas 4100 euros ! ainsi que l’a déclaré malicieusement le ministre du budget, mais tout au plus 3000 euros.
Nous demandons à ce que notre pouvoir d’achat soit préservé.

Dans toutes ces mesures, où voyez-vous des objectifs pédagogiques qui pourraient permettre d’améliorer la qualité de l’enseignement ? Est-ce en faisant des économies sur l’éducation que l’on prépare l’avenir ?Ce sont les motifs d’appel à une grève unitaire par l’intersyndicale Education nationale, et plus largement par l’ensemble des fédérations fonction publique le 8 février prochain


Documents joints

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