Epreuve de Langues vivantes au Bac STG : le SNES rencontre le directeur du SIEC

mardi 13 février 2007
par  Secteur politique éducative

ENTREVUE DIRECTEUR DU SIEC 7 février 2007

Les 3 sections académiques du SNES (Paris Créteil Versailles) ont été reçues à leur demande par Eric VERHAEGHE, Directeur du SIEC, mercredi 7 février. Etaient présents pour le SNES : Thierry ANANOU (Paris), Violette DIAZ et Dominique CHAUVIN (Créteil) et Marie-Damienne ODENT(Versailles).

Les points abordés ont été les suivants :

1) Sur l’épreuve orale en LV série STG :

a)l’élaboration des sujets pour la banque de données académique
Nous lui avons fait part des réactions de vif mécontentement des collègues de Langues Vivantes à la réception (tardive) du courrier du SIEC daté du 11 janvier.
Le délai de transmission de sujets a été allongé au 18/02 : d’après le Directeur du SIEC, c’est une date « réaliste ». La note du SIEC du 11 janvier n’était selon lui « ni comminatoire, ni coercitive » :il confirme donc que si les collègues ne transmettent aucun sujet ou moins de 10 il n’y aura aucune sanction.
Cependant une banque académique de données lui semble la bonne réponse à toutes les préventions contre le CCF. Les professeurs n’ont, selon lui, qu’intérêt à jouer le jeu !
Dans le futur il serait préférable d’envisager une banque nationale de sujets.
Il peut comprendre les « angoisses » des enseignants (peu d’infos des IPR, pas d’annales zéro, définition encore floue de l’épreuve) que nous mettons en avant
La question des droits d’auteur est posée : pas de réponse
La commission de sélection des sujets est organisée par les IPR avec des enseignants bénévoles non rémunérés

b) Question sur le statut de l’épreuve (en CCF) : il reconnaît que ce n’est pas un vrai CCF, mais pas non plus une épreuve terminale. C’est une épreuve déconcentrée de terminale.

c) Sur les modalités de passation de l’épreuve : il rappelle fermement le BO : ce sont les chefs d’établissement qui convoquent les candidats et organisent l’épreuve ; ils convoquent aussi les enseignants de l’établissement avec la précaution, pour lui suffisante pour garantir toute dérive , que les enseignants ne doivent pas interroger les élèves en charge durant l’année de terminale.Le parallèle est fait avec l’évaluation des capacités expérimentales qui se passe aussi dans les établissements et avec les examens universitaires où les professeurs évaluent leurs propres étudiants ;
Il faut donc « faire confiance aux enseignants » !

Nous rappelons notre attachement aux conditions d’anonymats pour les évaluations orales comme pour les autres épreuves du BAC. Notre demande de convocation par le SIEC d’examinateurs venant d’un autre établissement a été repoussée.

Le SIEC prépare une circulaire sur l’organisation et les modalités de l’épreuve pour la mi mars


2) Le Directeur du SIEC propose une dématérialisation des corrections.

En 2006 (certifications en allemand, 20 à 25 enseignants volontaires) l’expérience a été menée en Allemand : les enseignants concernés ont paraît-il applaudi (au sens propre). L’expérience sera donc renouvelée en Allemand et étendue à l’Anglais (en STG LV1)

Pour 2007 il recherche 200 volontaires anglicistes pour la correction dématérialisée de cette épreuve.
Il s’agit de corriger par Internet. Les copies sont scannées et envoyées avec un logiciel de correction, particulièrement performant, nous dit-on.
Le Directeur du SIEC voit dans la dématérialisation toutes sortes d’avantages :

  • plus de pertes de copies,
  • moins de déplacements,
  • les correcteurs corrigent où et quand ils veulent (ce qu’il assimile à une liberté pédagogique et nous à un simple confort),
  • la saisie des notes est automatique,
  • la moyenne apparaît en temps réel (nous évoquons le risque de pression de la moyenne sur la notation )
  • les enseignants ont toujours la possibilité d’interroger un IPR en temps réel.
    Nous évoquons le risque du pilotage par l’outil d’évaluation et le risque d’épreuve exclusivement en QCM mais le Directeur du SIEC retourne l’argument en nécessité de pilotage du changement : la méthode traditionnelle ne satisfait personne, il faut donc des moyens nouveaux plus participatifs (sic !), plus de transparence dans la collégialité...).

Soupçonné de vouloir faire des économies sur le bac, le Directeur se défend vivement ; en fait on ne ferait qu’économiser les petites mains qui retranscrivent les notes soit 850 000 €/an, une bagatelle, en fait le bac ne coûte pas cher ; ce sont les coûts cachés comme nos absences qui pèsent le plus lourd. Or actuellement le SIEC achète des logiciels, il y a transfert de charges au SIEC donc aucune économie !
Le Directeur évoque même des solutions d’avenir pour l’harmonisation de l’évaluation car dans les commissions en RP il y a seulement 30% des correcteurs présents, il faudra donc tester de nouvelles méthodes : distribution virtuelle de 3 copies ; 1 bonne, 1 moyenne, 1 mauvaise pour harmonisation, entente sur les critères par internet...

Nous sommes invités à revenir en septembre pour un bilan de cette expérimentation.

3) Déroulé des épreuves de bac dans les locaux des établissements privés : nous déplorons vivement que ces établissements ne respectent pas les règles de laïcité lors de la passation des épreuves.Le Directeur évoque la difficulté à trouver des locaux dans le public , souligne le fait que les proviseurs du privé sont bien plus et mieux coopératifs que ceux du public ; il nous est clairement fait comprendre qu’être raide sur les signes ostentatoires , c’est se donner du travail supplémentaire !Si le Rectorat de Paris récompense indirectement les Proviseurs du privé si coopératifs par l’ouverture d’options ou de prépas, ce n’est pas du ressort su SIEC qui, lui, ne s’occupe que de l’organisation pratique des examens ce qui est déjà largement suffisant !


4) Dernière précision : les délais de correction pour la Philo :
les copies corrigées seront remises au plus tard le mardi 26/06 au lieu du lundi 25 les collègues auront ainsi 24h de plus !