Epreuves de langues STG

réunion d’information le mercredi 14 février
jeudi 1er février 2007
par  Secteur politique éducative

Une réunion, information et actions, se tiendra dans nos locaux le mercredi 14 février 14h30 sur les problèmes liés aux nouvelles épreuves de STG en Langues vivantes (lire notre compte rendu de l’audience du 30 janvier ci dessous , à Arcueil (voir le plan ).

Un stage sur les Langues vivantes est programmé par le SNES Versailles (probablement le jeudi 26 avril, information sur notre site prochainement ).

A propos de l’organisation des épreuves de Langues vivantes en STG et plus particulièrement la constitution d’une banque de sujets, nous avons été reçus en urgence par le Recteur de Versailles le 30 janvier. Vous trouverez ci-dessous le compte rendu de cette audience ainsi que nos commentaires :

BAC STG EPREUVE D’EXPRESSION ORALE EN LV :

Une réunion, information et actions, se tiendra dans nos locaux le mercredi 14 février 14h30 sur les problèmes liés aux nouvelles épreuves de STG en Langues vivantes (lire notre compte rendu de l’audience du 30 janvier sur ce site), à Arcueil (voir le plan sur notre site : www.versailles.snes.edu ).

Un stage sur les Langues vivantes est programmé par le SNES Versailles (probablement le jeudi 26 avril, information sur notre site prochainement ).

COMPTE RENDU DE L’AUDIENCE AU RECTORAT LE 30 JANVIER

Alerté par les collègues de nombreux lycées à propos des conditions dans lesquelles le SIEC prépare la banque inter-académique de sujets, le S3 a immédiatement demandé une audience au rectorat sur l’ensemble de la question des LV au bac STG.

Monsieur le Recteur , en non spécialiste des langues, a laissé les 2 IPR présents (anglais et allemand) réagir et répondre à nos interrogations, n’intervenant que sur des points de politique générale ou pour des commentaires personnels.

Nous avons rappelé notre attachement :

  • à l’évaluation des compétences orales des candidats,
  • à la nécessité du traitement le plus équitable possible des candidats (malgré le cadre imposé du CCF que nous condamnons), donc
  • à la constitution d’une banque académique ou inter-académique de sujets.

Nous avons resitué l’introduction de l’épreuve dans le contexte qui fait que les pressions sur les profs de LV sont de plus en plus fortes :

  • les agressions multipliées ces dernières années contre les LV : horaires diminués par les réformes, minimum en Terminale aujourd’hui du fait de l’abaissement des groupes à 20 ( positif dans le principe mais loin d’être partout respecté), horaires en STG de 5h globalisé avec une répartition entre LV1 et LV2 variable selon les lycées
  • publication très tardive de la définition des épreuves, sans que les profs aient pu avoir des réunions d’information et d’échanges, pour toutes les langues, et dans tous les départements de l’académie, ce qui est source d’incertitude dans la préparation des élèves, absence d’ « épreuves zéro ».
    Nous avons dénoncé les dysfonctionnements divers ( lettre du SIEC datée du 11/1 arrivée dans les lycées souvent une semaine après, parfois plus), les délais très courts exigés par le SIEC, le nombre de propositions de sujets à fournir, les conditions d’acheminement des sujets (à la charge des profs)
    Nous avons demandé qu’aucune sanction ne soit prise contre des collègues qui ne répondraient pas à la commande.
    Nous avons dénoncé l’organisation de l’épreuve au sein même de l’établissement, demandé qu’au moins il puisse y avoir échange de profs au sein d’un bassin ou entre quelques établissements, et posé la question d’une rémunération pour cette épreuve.
    Enfin nous avons exprimé nos interrogations et réserves quant à l’utilisation de la grille d’évaluation.

Les réponses :

1) la date butoir pour l’envoi des sujets a été repoussée au 16 février car le premier délai a été reconnu très/trop court
2) le « travail » demandé n’est pas considérable et n’est pas comparable à l’élaboration d’un sujet d’écrit. Il faut donc « dédramatiser ». Tout est dans le BO : il s’agit seulement de trouver des « déclencheurs de parole » : titres d’articles de presse, photos prises sur internet... rien d’autre que ce que nous faisons au quotidien... Ces sujets doivent s’inscrire dans le cadre des programmes et ne sont aucunement des sujets à interpréter, décrire ou analyser. Ils doivent juste provoquer l’expression.
3) « Le bon sens doit l’emporter » et il est clair que les collègues qui n’enverront pas 10 sujets ne seront pas sanctionnés, que les collègues qui ne peuvent numériser leurs documents peuvent les envoyer sous forme papier !
4) Ces sujets qui nous sont demandés n’ont pour vocation que d’être une aide pour les interrogateurs. La banque de sujets ne sera pas publiée (donc pas de problème de droits d’auteurs). Nous avons demandé qu’une recommandation précise soit faite pour que les interrogateurs n’utilisent pas d’autres sujets que ceux de la banque de sujets au moment des épreuves. Pour Mr le Recteur le BO ne dit rien la dessus. Les IPR partagent notre souhait.
5) Les langues autres que l’anglais, l’espagnol, l’allemand et l’italien auront une banque nationale (et non académique) de sujets. Les profs vont être sollicités
6) Une commission (IPR et enseignants) examinera toutes les propositions de sujets et constituera la banque de sujets.
7) Dans certaines langues il y a déjà eu une grosse réflexion collective (italien, allemand) sur cette épreuve
8) Cette épreuve a été expérimentée l’an passé dans certains lycées. Les résultats sont très positifs entraînant la satisfaction de tous.
9) Il ne semblait pas aux IPR nécessaire de réunir les profs plus tôt, le BO étant explicite sur la nature des sujets. En revanche des réunions programmées sont axées sur la passation de l’épreuve, l’utilisation de la grille. Des simulations de passation auront lieu au cours de certaines de ces réunions.
10) La grille d’évaluation est conforme au Cadre européen, qui ne connaît pas la notation de 0 à 20, mais en A1 A2 B1 B2. Il est donc logique que les points attribués à chaque niveau de compétence ne puissent être fractionnés. Il s’agit d’une évaluation positive de ce que savent faire les élèves. Nous avons insisté pour que les conditions de l’utilisation de cette grille soient clarifiées car la confusion est grande.
11) Pour le Recteur, il n’est pas question de rémunération des enseignants qui feront passer l’épreuve, puisqu’il s’agit d’enseignants de l’établissement.
12) Il n’est pas question de compliquer réglementairement l’organisation prévue au BO : les profs interrogent les élèves de leur lycée. Les problèmes sont minimes. De toutes façons, il y a des différences entre les établissements et l’anonymat change-t-il grand-chose ?
A notre rappel du respect d’un bac anonyme, premier diplôme universitaire, le Recteur répond que les universités ne le considèrent déjà plus comme tel et que nous ne devons pas avoir de méfiance à l’égard de nos collègues, que nous pensons pouvoir manquer d’impartialité !!.
13) « Le bac est très lourd, il faut faire simple ». Un vrai contrôle continu serait bien mieux que la formule hybride qui est en train d’être mise en place, souligne Monsieur le Recteur...

Nos commentaires sur trois points importants

Le report de la date limite de renvoi des sujets obtenue dès vendredi, l’audience accordée en urgence montrent que l’Administration est inquiète et veut « dédramatiser », calmer le jeu. Nous avons souligné que toutes nos demandes et actions ont pour objectif le respect du baccalauréat, de ses enjeux et celui des enseignants et des élèves. Il a fallu le rappeler.

1) si les professeurs sont si inquiets et mécontents de la demande c‘est qu’ils font leur travail sérieusement, qu’ils ne pensent pas si « simple » que l’affirment les IPR de trouver de bons documents déclencheurs, qu’ils souhaitent pouvoir échanger entre eux et avec les IPR et non être utilisés comme simples fournisseurs de documents bruts traités ailleurs dans l’urgence .Les informations données dans le BO du 1er septembre 2005 étaient incomplètes et ont été profondément modifiées. Les instructions définitives ne sont parues qu’au BO du 16 Novembre 2006, supprimant en 2007 l’épreuve de compréhension orale (devenue une expérimentation pour les seuls établissements volontaires). Le Ministère et l’Inspection Générale ont hésité pendant des mois, sans information officielle aux collègues. Il est malvenu de reprocher leurs interrogations aux enseignants aujourd’hui.

2) Si nous demandons que les examinateurs soient extérieurs à l’établissement, ce n’est pas par méfiance envers les enseignants, mais par respect, parce que ceux-ci majoritairement le demandent dans un souci d’indépendance, et dans l’intérêt de tous, enseignants et élèves. Si nous demandons une rémunération, c’est qu’elle est réglementaire

3) Si, cette audience a apporté quelques réponses, elle a aussi montré que les enjeux demeurent et que les enseignants doivent donc continuer à agir pour se faire entendre auprès des IPR et de l’administration en particulier sur les conditions d’organisation des épreuves.
(Merci de nous faire parvenir les infos sur tout ce qui est fait et copies des envois à : secteurlycee@versailles.snes.edu )

Pour signer la pétition nationale : http://www.snes.edu/petitions/?petition=21

En fin d’audience 2 derniers points :

- l’expérimentation de la compréhension orale ?
Elle a été elle aussi expérimentée l’an dernier dans quelques lycées. Elle le sera cette année dans toutes les académies avant d’être (éventuellement, rien n’est sûr) généralisée. Les proviseurs viennent de recevoir un courrier leur demandant s’ils sont volontaires pour mettre en place cette expérimentation. Nous avons souhaité clarifier qui décide de participer, le proviseur ou les collègues ? « Il est bien évident, ici encore, que cela ne peut se faire que si les équipes le souhaitent !! » Dont acte
- Le lien entre ces nouvelles épreuves et les certifications en LV ?
Nous n’en sommes pas là. Un jour sans doute il faudra se poser la question et il sera normal, dans le cadre européen, de fournir des certifications et de penser à leur articulation avec les examens, voire à un baccalauréat organisé sur ce mode .

Mireille Breton

Jean-François Gay

Danielle Hervé

Marie-Damienne Odent


Documents joints

Compte rendu de l'audience.vers.Word