Résumé : Réunion du collège Jean Lurçat, Ris-Orangis, du 28 novembre.

vendredi 8 décembre 2006
par  Snes S2 Essonne

Réunion du collège Jean Lurçat, Ris-Orangis, du 28 novembre.

« L’éducation prioritaire en question et en danger, les résultats des élections sont-elles une solution ? »

Depuis plusieurs années, le collège Jean Lurçat est en zone d’éducation prioritaire. Ce classement se justifiait car ce collège accueillait les mêmes publics que ceux du quartier de la Grande Borne à Grigny. Les trois collèges de cette commune ont été classés « ambition réussite ». Pas Jean Lurçat.
Le collectif départemental avait fait le choix de tenir cette réunion à Ris-Orangis, espérant attirer également les collègues de Grigny. Malgré leur absence, la réunion s’est tenue avec plus de 20 collègues. Bruno Mer, militant national en charge des questions des collèges et de l’éducation prioritaire animait cette réunion.
Sur la question de l’éducation prioritaire, les collègues ont parfaitement conscience que la réforme menée par Gilles de Robien ne vise qu’à limiter l’éducation prioritaire à quelques établissements (250 « ambition réussite » sur toute la France), choisis sans cohérence, si ce n’est la cohérence des économies budgétaires. Le Ministre avait annoncé des mesures pour autres ZEP classées EP2 et EP3, la profession attend toujours. Il est vrai qu’il s’est lancé dans un autre chantier, la déréglementation de nos statuts (le fameux projet de modification des décrets de 1950 qui fixent nos obligations de service).
Mais alors quelles réponses apportées face à cette offensive tout azimut ? Certains collègues attendaient avec impatience les élections afin de sanctionner la majorité présidentielle. Qu’elle n’a pas été leur déception en attendant Madame Ségolène Royal parlait de leurs 35 heures de temps de travail à venir !
Alors que faire ? Tout d’abord, se battre pied à pied, dans les collèges, dans les CA afin de garantir le maximum de moyens d’enseignement à nos élèves, et de conditions de travail.
Au plan national, le choix de la grève apparaît prématuré. Les collègues ont encore le souvenir cuisant du mouvement de 2003. Leur position valide le choix des directions nationales. Elles ont décidé de lancer la pétition nationale contre la modification des statuts qui fixent nos statuts. Des rassemblements régionaux rythment l’action depuis deux semaines. Une manifestation nationale est prévue en janvier. Cette mobilisation continuera tant que le Ministre ne reviendra pas sur ces projets. Soyons nombreux à signer la pétition et dans la rue, nous les ferons reculer !