Déclaration liminaire de la FSU 95 au CTPD du Val d’Oise du 16 juin 2006.

lundi 26 juin 2006
par  Snes S2 Val d’Oise

Madame l’Inspectrice d’Académie, Mesdames et Messieurs,

Nous avons à examiner aujourd’hui la dotation de surveillance des établissements du second degré
Depuis trois ans, le ministère organise une dégradation « fulgurante » des statuts des personnels en charge de l’encadrement éducatif des élèves. Pour mémoire, la mise en extinction des MISE au bénéfice des Assistants d’Education constituait déjà une attaque au statut d’étudiant-surveillant. Avec l’arrivée en 2005 des Contrats Accompagnement à l’Emploi, le recul est encore plus important. Non seulement la rémunération et le type de contrat ne sont pas à la hauteur, mais le profil des personnes engagées sur ces postes n’est pas convaincant. La lutte contre le CPE a pourtant démontré le refus d’installer durablement notre jeunesse dans la voie de la précarité, le ministère de l’Education Nationale poursuit néanmoins l’embauche de 50 000 EVS dans le cadre du protocole de direction dans le premier degré Les principaux de collèges s’inquiètent de la charge de travail supplémentaire .
La FSU réclame que ces personnels aient un statut qui ne soit pas dévalorisé et qu’ils bénéficient d’une formation en lien avec leurs missions. Nous souhaitons aussi revenir à un statut d’étudiant-surveillant pour assumer les missions d’encadrement . D’autant que ces missions relevant de l’enveloppe de surveillance se sont multipliées : aux missions classiques de vie scolaire s’ajoutent par exemple la charge des UPI ou l’accompagnement individualisé de certains élèves ou adultes handicapés. Ces besoins sont légitimes et nécessiteraient la mise en place d’une enveloppe spécifique. Cette situation pèse lourdement sur les collèges et lycées.
Concrètement nous constatons pour cette année une baisse du H/E prévisionnel. .Le calcul des besoins est revu à la baisse pour rester « dans l’enveloppe disponible »soit un abattement dans les tableaux de 8,24 %. D’autre part, les sections post-baccalauréat, pourtant pleinement encadrées par la Vie Scolaire des établissements où elles sont implantées, ne sont pas comptabilisées dans les effectifs. Ces sections accroissent les besoins en postes de documentalistes et de CPE , une réalité de terrain qui n’apparaît nulle part dans les documents administratifs.
Les besoins sont donc sous évalués et les moyens mis à disposition insuffisants alors que les établissements les plus fragiles auraient besoin de moyens supplémentaires.
Comment ne pas s’inquiéter de l’annonce récente de 19 000 suppressions d’emplois pour 4 000 créations de postes dans la fonction publique en 2007. L’Education Nationale supportera la moitié de ces postes supprimés ; cela va se traduire par une baisse de l’offre d’options, des classes plus chargées. D’année en année, les suppressions se succèdent, clairement la priorité n’est pas donnée au service public et à l’Education !
A la rentrée scolaire, une réaction forte est à attendre des personnels de l’Education Nationale et plus largement de toute la Fonction Publique
D’autre part, la FSU tient à s’associer à l’approche des vacances scolaires à l’inquiétude de nombreuses organisations sensibles à la défense des droits de l’homme et des droits des enfants face aux menaces qui pèsent sur les élèves scolarisés sans papiers.