Retraite par capitalisation, la route ouverte à Monsieur frère ......Guillaume Sarkozy

les corbeaux sont dans la plaine
lundi 18 octobre 2010
par  Snes S3

  Selon Médiapart, Guillaume Sarkozy, frère de Nicolas vise le pactole du marché de la retraite complémentaire privée.

« Je garantirai la pérennité du régime de retraite… Je ne changerai pas le régime par répartition (…) par un régime où chacun épargnerait de son côté… Il faudra que tout soit mis sur la table : l’âge de la retraite, la durée de cotisation et la pénibilité. La seule piste que je ferme tout de suite, c’est celle de la diminution des pensions… La réforme des retraites concernera tout le monde… Les pensions sont trop basses... »

Nicolas Sarkozy sur TF1 le 25 janvier 2010.

Le site d’information Médiapart affirme jeudi 14 octobre que la réforme des retraites pourrait favoriser les intérêts du groupe Malakoff Médéric, dont le délégué général n’est autre que Guillaume Sarkozy, le frère du chef de l’Etat.

Selon Médiapart, la réforme « va conduire à l’asphyxie financière des grands régimes par répartition » et sera donc « propice à l’éclosion de ces grands fonds de pension qui n’étaient pas encore parvenus à s’acclimater en France, à quelques rares exceptions près ».

Parmi les opérateurs privés d’ores et déjà sur les rangs, figure le groupe Malakoff Médéric. « Il ne s’agit pas que d’une coïncidence. Mais bien plutôt d’une stratégie concertée en famille », écrit Médiapart,

 « l’un assèche les régimes par répartition tandis que l’autre pose les fondements du système par capitalisation ».

Le site ajoute : « Guillaume Sarkozy a engagé son entreprise dans une politique visant à en faire un acteur majeur de la retraite complémentaire privée. Et il a trouvé des alliés autrement plus puissants que lui, en l’occurrence la Caisse des dépôts et consignations (CDC), le bras armé financier de l’Etat, et sa filiale la Caisse nationale de prévoyance (CNP). Ensemble, tous ces partenaires vont créer, le 1er janvier prochain, une société commune qui rêve de rafler une bonne part du marché qui se profile. » « Cette société n’aurait jamais vu le jour sans l’appui de l’Elysée », écrit Médiapart.

En effet, la Caisse des dépôts et consignations est une institution publique. La Caisse nationale de prévoyance (CNP) est une filiale de la Caisse des dépôts et consignations, de la Banque postale et du groupe Caisses d’Epargne, lui-même présidé par François Pérol, ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée.

 Un Sarkozy dit « pas de baisse des pensions », l’autre la chiffre

Un document confidentiel daté de mars 2009, intitulé : « Projet de regroupement des activités d’épargne retraite et d’épargne salariale de CNP assurance, de Malakoff Médéric et de Quatrem »
souligne qu’à l’horizon 2020, « une baisse du taux de remplacement de l’ordre de 8 % est attendue pour une carrière complète.

Cette baisse est toutefois variable selon le niveau du salaire et le profil de carrière ». Le document note ainsi que « Pour les salariés qui auront subi des « trous » de carrière et pour les générations qui prendront leur retraite après 2020, la baisse du taux de remplacement sera plus forte » et a estimé le montant potentiel de collecte d’épargne retraite « qui est nécessaire pour financer le maintien du niveau de vie des futurs retraités » en 2020.

Le marché pourrait représenter « 40 à 100 milliards d’euros » : en fonction de l’aspect final de la réforme, les Français connaîtront une baisse plus ou moins considérable du taux de remplacement, c’est-à-dire du montant de la pension rapporté au salaire, et donc se précipiteront sur les systèmes de retraite complémentaire.

Médiapart publie notamment un « business plan » confidentiel, qui fixe pour objectif une part de marche de « 17% » d’ici dix ans.

C’est sans doute ce que nos gouvernants appellent le sens de l’intérêt général……