Bettencourt Woerth un cadeau royal trente millions d’euros« se conduire en ministre de manière éthique et responsable ».

dimanche 4 juillet 2010
par  Snes S3

  • trente millions d’euros , c’est le montant du chèque reçu par Madame Bettencourt au titre du bouclier fiscal
  • on constate une fois de plus que si « les caisses sont vides », elles ne le sont pas pour tout le monde : cette somme correspond à la suppression de 1000 postes de fonctionnaires , de quoi contribuer à l’achat d’une ile aux Seychelles.
  • en vérité , cette affaire ne fait que confirmer la vanité des discours sur la dette publique, sur les sacrifices inévitables (postes, salaires, retraites) : s’il y a des déficits croissants, ce n’est pas du fait des dépenses publiques qui stagnent mais des recettes qui baissent en ratio du PIB.
  • les recettes fiscales et sociales diminuent en raison des cadeaux faramineux faits aux milliardaires en matière d’impôt et de charge sociales
  • Mme Bettencourt touche 278 millions € de dividendes de l’Oréal , elle affirme payer chaque année globalement 40 millions d’impôt, ce qui représente environ 15 % de ce revenu (qui n’est pas le seul) , ce n’est guère plus en valeur relative qu’un cadre moyen !!
  • à cette extorsion de fonds « légale » s’ajoute une fraude fiscale massive qui bénéficie de l’inertie du pouvoir (cf signalement du parquet début 2009 sur possibilité de fraude Bettencourt , le ministère des Finances engage des vérifications maintenant , contraint et forcé par le scandale public).
  • l’état , après avoir ainsi sacrifié ses ressources fiscales au bénéfice des plus fortunés, n’a plus qu’à s’endetter massivement et auprès de qui ? de ceux qu’il a si généreusement épargné sur le plan fiscal et qui peuvent ainsi prêter l’argent qu’on n’exige plus d’eux.
  • ces créanciers (les « marchés ») peuvent ensuite s’indigner des déficits (dont ils ont bénéficié) et exiger que l’on réduise (encore plus) les dépenses publiques pour que l’état soit mieux à même de continuer à leur payer une rente toujours plus lourde.
  • le reste en découle : services publics massacrés, gel des salaires, retraites (travailler plus longtemps).
  • à ceux qui travaillent et aux retraités de payer les cadeaux aux plus riches , à eux d’accepter les sacrifices inévitables pour garantir la pérennité de ce système.
  • Monsieur Woerth , ministre du travail , en charge de la fonction publique annonce le gel de nos salaires pour 2011, programme la casse de nos retraites, au ministère du budget, il a été le pilote de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) qui s’est traduite notamment par le saccage de l’enseignement public.
  • Aujourd’hui, il est au centre d’un grave conflit d’intérêt dont la signification dépasse largement les cas particuliers évoqués (Woerth, Bettencourt et les comparses) : c’’est un révélateur de l’essence de la politique menée au service exclusif d’une oligarchie financière.
  • par ailleurs , au moment , où Chatel (ancien lui aussi de L’oréal , le monde est petit) prétend imposer aux concours de recrutement une épreuve « se conduire en fonctionnaire de manière éthique et responsable » on pourrait instaurer une autre épreuve « se conduire en ministre de manière éthique et responsable ».