Pour la campagne 2024, de nouvelles modalités d’élaboration du tableau de promotion à la classe exceptionnelle ont été mises en place, et unanimement rejetées par les organisations syndicales.
Le barème est supprimé au profit d’un choix discrétionnaire, qui rend l’opération totalement opaque : le chef d’établissement et l’IPR formulent un avis « Très favorable« , « Favorable » ou « Défavorable », déterminant pour une éventuelle promotion. En effet, c’est sur la base du seul croisement de ces avis, et sans formuler lui-même un avis sur la valeur professionnelle des agent·es, que le Recteur (ou le Ministre dans le cas des professeur·es agrégé·es) sélectionne les dossiers retenus pour établir le tableau de promotion. Le cas échéant, il recourt à des critères de départage fondés sur l’ancienneté. Seuls les avis « Très favorable » ou « Défavorable » formulés par le chef d’établissement ou l’IPR doivent être motivés par une appréciation.
Les lignes directrices de gestion ministérielles ne précisent pas sur quels critères se basent ces évaluations et cette sélection. Réglementairement, aucune contestation des avis n’est prévue. Le SNES-FSU appelle cependant les collègues à contester cet avis auprès du Recteur si nécessaire. L’avis n’est pas pérenne comme peut l’être celui de la hors-classe. Il peut donc évoluer à la hausse d’une année sur l’autre… mais aussi à la baisse ! En l’absence de motivation d’une dégradation d’avis (qui ne doit relever que de situations exceptionnelles), n’hésitez pas à contester !

Publication des résultats : s’informer, faire un recours !

Le rectorat a publié le 5 juillet les résultats pour l’accès à la classe exceptionnelle des professeur·es des écoles, certifié·es, PLP, PEPS, CPE et Psy-EN (résultats disponibles sur Ariane, en se connectant avec ses identifiants Iprof).

Vous êtes promu·e à la classe exceptionnelle ? Vous trouverez dans cet article toutes les informations sur le reclassement dans votre nouveau grade. De nombreuses informations sont également disponibles dans le Supplément Carrières et rémunérations.

Vous étiez promouvable et n’avez pas été promu·e ? Faites un recours gracieux ! Ecrivez-nous à s3ver@snes.edu et nous vous adresserons un courrier type, à adapter à votre situation. Ce recours vise surtout, à titre individuel, à mettre votre dossier en avant pour les campagnes ultérieures, et à titre collectif, à nous permettre de disposer d’informations sur les critères selon lesquels l’Administration élabore les tableaux d’avancement.

Contingents de promotions

Il y a eu dans l’académie de Versailles 230 promotions pour les certifié·es, 16 pour les CPE et 10 pour les psy-EN.
Le volume des promotions à la classe exceptionnelle a d’abord été porté en sept ans à 10 % de l’effectif de chaque corps (ce qui équivaut à près de 40 % des effectifs de la hors-classe), selon les étapes suivantes : 2,51 % par an de 2017 à 2019, puis 0,61 % par an de 2020 à 2023. En 2023, alors que cela ne faisait pas partie des propositions initiales du ministère, le SNES-FSU a obtenu à titre transitoire en 2023 un contingentement à 10,5 % du corps, mais aussi dès la campagne 2024 un flux annuel garanti de promotion, au moyen d’un ratio promu·es / promouvables. L’abandon du contingentement qui cadenassait le grade était une de nos revendications. Mais le taux de promotions par rapport aux promouvables, fixé à 7,5 % pour les PSY EN, 9% pour les certifié·es et 10,5% seulement pour les CPE (voir cet article) reste très insuffisant. De nombreux collègues partent encore à la retraite sans être promu·e·s.

Le SNES-FSU est particulièrement vigilant à ce que les promotions tiennent compte, dans chaque corps, de l’équilibre femmes/hommes. Le SNES-FSU agit pour que l’accès à la classe exceptionnelle soit ouvert au plus grand nombre, afin que chacun·e puisse en bénéficier avant le départ en retraite, à l’instar de ce qui a été gagné avec la hors-classe. Née de la revalorisation de 1989, la hors-classe, initialement prévue pour 15 % des effectifs, est devenue un débouché de carrière de masse, représentant aujourd’hui près du tiers de chaque corps : c’est l’exemple du succès de la lutte syndicale opiniâtre, alliant revendication et action dans les CAP.
Le SNES-FSU revendique une carrière pouvant être parcourue sans obstacle de grade. Comme pour la hors-classe, il est possible de faire de la classe exceptionnelle un débouché de carrière pour tous. Les modalités d’accès à la classe exceptionnelle doivent donc être revues dans le sens d’un accès élargi : c’est une condition impérative pour une réelle revalorisation de la fin de carrière.

Se syndiquer au SNES-FSU, syndiquer de nouveaux collègues, c’est se donner les forces collectives dont nos professions ont besoin pour revaloriser tous les aspects de nos métiers, nos carrières, nos salaires. Pour adhérer, c’est ici !