La rentrée scolaire 2006 va imposer une fois encore de véritables coupes sombres dans les DHG des établissements du Val d’Oise. Cela se traduira par des classes de plus en plus chargées, des fermetures d’options, des aides réduites pour les élèves les plus fragiles ou encore des réductions d’horaires dans certaines disciplines.

L’Inspection d’Académie reprend des heures partout :

• pour cause de baisses d’effectifs (1295 heures),
• parce qu’on supprime la demi-heure non affectée attribuée en 2002 au cycle central (573 heures),
• parce qu’une fois encore on réduit le H/E qui était déjà dérisoire (97 heures économisées).
• Et comme il n’y a pas de petit profit, on baisse le seuil en-deça duquel les petits collèges obtiennent une majoration horaire ( cela permet de récupérer 70 heures),
• on opère des économies en matière de majoration qualitative dans les établissements classés (28 heures),
• on reprend des heures à l’intégration scolaire ou encore aux dispositifs relais (21 heures)...

C’est ainsi que les collèges perdent 2084 heures, chiffre qu’il faut porter à 2249 heures si l’on prend en compte l’ensemble des dispositifs sur lesquels l’IA fait des économies.

Lors du CTPD du vendredi 3 février, nous avons interrogé l’Inspectrice d’Académie sur les raisons de ces amputations drastiques.

Il nous fut répondu qu’on avait au contraire gardé des heures en réserve pour de nouveaux projets. Il y aurait 3 nouveaux dispositifs relais dans les cartons, mais leurs lieux d’implantation ne sont pas encore définitivement choisis. Les petits collèges qui auraient des difficultés à boucler leur DHG retrouveraient bien sûr leurs 10 heures forfaitaires...
On sait que les heures récupérées seront partiellement redéployées par le Rectorat en LP où l’on ouvre des sections de CAP et de Bac Professionnel et qu’une autre partie de ces heures devrait être consacrée aux moyens de remplacement.
Nous en avons profité pour demander à l’Inspectrice d’Académie un état du potentiel de remplacement discipline par discipline pour notre département. On ne nous a pas répondu sur ce point. Normal quand on sait que les fermetures d’options ou de sections (en STG par exemple) génèrent de nombreux TZR dans certaines disciplines qui deviennent alors excédentaires, mais que dans beaucoup d’autres il y a pénurie faute de procéder aux recrutements nécessaires.

De fait, la politique gouvernementale de renoncement menée depuis plusieurs années accentue les difficultés que rencontrent quotidiennement les élèves et les enseignants des établissements du Val d’Oise. C’est pourtant un département dont le récent rapport des Inspections Générales sur l’enseignement dans l’académie de Versailles reconnaît qu’il est le plus mal loti de l’académie la moins bien pourvue de France métropolitaine.
Il aurait fallu que soit mis en oeuvre le plan de rattrapage que nous appelons de nos voeux et qui seul permettrait de combler les retards accumulés depuis la création du département. On n’en prend pas le chemin !