DECLARATION LIMINAIRE DE LA FSU AU CTPD DU VAL D’OISE DU 29 MARS 2006.

mercredi 5 avril 2006
par  Snes S2 Val d’Oise

Hier, nous étions 3 millions de personnes dans la rue pour dénoncer la politique que le gouvernement mène à l’égard de la jeunesse avec le CPE.

Dans le secteur de l’éducation les grévistes étaient en majorité : 58 % dans les lycées et 54 % dans les collèges. De nombreux établissements sont depuis plusieurs jours bloqués par les lycéens ou fermés sur décision de l’administration. Le mouvement continue de s’étendre, tandis que le Premier ministre reste sourd à l’appel d’une jeunesse qui veut prendre sa place dans la société avec les mêmes droits que n’importe quel salarié, une jeunesse qui s’inquiète de son avenir.

Aujourd’hui nous sommes réunis en CTPD pour examiner les conséquences en terme d’emploi public des reprises de moyens qui ont été opérées lors de l’attribution des DHG aux établissements du Val d’Oise. Là aussi on éprouve le sentiment que l’avenir de la jeunesse n’est pas une priorité gouvernementale.

Un constat s’impose : les grandes masses rectorales prévoyaient pour notre département le retrait de 62 Equivalents Temps Pleins. Au CTPD du 3 février ce sont finalement 125 ETP qui nous ont été repris. Aujourd’hui on nous annonce 113 suppressions de postes, ce qui compte tenu de la multiplication des HSA dans certaines disciplines est en parfaite cohérence avec les chiffres précédents. Pouvez-vous, Madame l’Inspectrice d’Académie nous expliquer ce que sont devenus les 63 ETP d’écart avec les grandes masses rectorales ? Quels sont les raisons qui expliquent qu’en dépit des instructions de la circulaire du Recteur, les Heures Supplémentaires Années et les Blocs de Moyens Provisoires se multiplient ?

Par ailleurs les informations qui nous parviennent des établissements font état de suppressions massives de sections d’allemand Langue Vivante 1 et de menaces similaires pour des langues encore plus rares. Comment l’expliquer, alors que dans le même temps des déclarations ministérielles prétendent encourager dans notre pays l’apprentissage des langues des Etats membres de l’Union Européenne ? On pourrait aussi citer le cas de l’EPS, discipline où l’on supprime des postes tout en créant des BMP alors que le Recteur a annoncé que le nombre d’enseignants de cette discipline était excédentaire.

La jeunesse de notre pays est décidément bien malmenée par la politique gouvernementale. C’est pourquoi la FCPE et la FSU ont appelé les enseignants et les parents d’élèves du Val d’Oise à se rassembler cet après midi devant l’Inspection Académique afin de protester contre les conséquences de cette politique dans notre département pourtant déjà en retard en terme de moyens humains. Plus que jamais un plan de rattrapage est nécessaire.