EVS et remplacements au lycée de Trappes

jeudi 24 novembre 2005
par  Snes S2 Yvelines

EVS : le lycée de Trappes dit clairement non

Au Ca du lycée a été proposé l’embauche de 3 EVS sur des profils touchant soit à des aides de type technique (informatique, documentation) soit à de l’assistance auprès des élèves.
Le débat a été très vif, et il a permis de poser les questions sur le fond : de quelles qualifications avons-nous besoin pour assurer des tâches comme l’assistance informatique ou le secrétariat de la documentation, ou l’animation du foyer des élèves ? Pourquoi recourir à des emplois précaires pour assurer des tâches par nature permanentes ? Quel est le vrai objectif de cette mesure , en dehors de faire baisser les statistiques du chômage ? Est-ce d’inscrire dans les esprits que la précarité est la norme ? L’école doit-elle remplacer l’ANPE dans l’aide à l’accès à l’emploi ? Si c’est de formation dont ces jeunes en difficulté grave d’accès à l’emploi ont besoin, pourquoi ne pas leur en offrir, après tout on est bien placés pour cela ? Au passage, on a regretté la mise en pièces de la Mission générale d’insertion.... Enfin, à l’aide des exemples éclairants des annonces prises sur le site ANPE, nous avons dénoncé : l’aide aux devoirs proposée à des jeunes non qualifiés, pour lequel le bac n’est même pas requis, ou au contraire, des exigences de qualification incompatibles avec le salaire de misère proposé, ou encore tous les annonces dans lesquelles transparaissent l’image qu’a la « bonne bourgeoisie » de ces jeunes « de banlieue » en grandes difficultés, à travers des annonces demandant : une « élocution correcte en français » , « savoir lire et écrire en français » (pour faire de l’aide aux devoir, c’est peut-être un minimum ?) ou une « présentation correcte ». Les élèves (de BTS) sont intervenus pour dire qu’ils ne voulaient pas de ce type d’emplois comme perspective pour eux-mêmes et qu’ils ne voulaient pas être encadrés par moins qualifiés qu’eux. Le représentant de la mairie et les parents d’élèves ont dénoncé également ces statuts précaires et sans aucune perspective. Le chef d’établissement a tenté d’opposer le pragmatisme qui consistait à avoir 3 personnes de plus au bénéfice du lycée face à l’idéologie qui consistait à critiquer ces emplois sur le fond, elle s’est entendue répondre par le Secrétaire de S1, le représentant de la mairie et celui de la FCPE, que le soit disant pragmatisme n’était en fait qu’une autre idéologie, l’idéologie libérale, qui entendait étendre la précarité et les sous statuts. Bilan du vote : 15 contre, 6 pour, 2 abstentions : il n’y aura pas d’EVS au lycée de Trappes.

Remplacements

Le chef d’établissement a présenté son protocole lors du CA. Auparavant, elle avait invité l’ensemble des collègues à une réunion. 25 d’entre nous y avons participé, et le chef d’établissement a pu mesurer la quasi unanimité des collègues contre le décret ; Nous n’avons pas voulu entrer dans la discussion et avons fait savoir que nous ne remplacerions pas nos collègues selon les termes du décret « De Robien », même après le 1° Janvier. Lors du CA, nous avons dû expliquer aux parents, pas convaincus d’avance, la nature exacte des remplacements « de Robien ». Il a fallu les rassurer sur notre souci de prendre le problème des remplacements au sérieux. Après la discussion, nous avons proposé une motion, votée à l’unanimité, moins 4 abstentions, reprenant les arguments du texte distribué aux parents lors de la réunion parents-profs de début d’année, et débouchant sur la demande de personnels titulaires remplaçants et de personnels de surveillance (voir notre tract sur le site)