Motion remplacement au collège Léon Blum de Villepreux

mercredi 23 novembre 2005
par  Snes S2 Yvelines

Motion élaborée par les enseignants du collège Léon Blum de Villepreux
(13 votes pour et 7 abstentions)

Le Conseil d’Administration refuse de négocier tout protocole et demande au ministre l’abrogation du décret sur les remplacements. Il demande l’ouverture de négociation sur les moyens d’assurer efficacement les remplacements des enseignants absents.

En effet, les mesures imposées sont mises en place à un moment où les postes de titulaires remplaçants sont massivement supprimés depuis plusieurs années. Ainsi la part des moyens d’enseignements destinée au remplacement s’avère incapable de couvrir les besoins, part qui est d’ailleurs dans le second degré deux fois moins importante que dans le premier degré.
Le décret, donc le protocole, ne règle en rien le problème des absences supérieures à 15 jours, pour lesquelles très souvent aucun remplacement n’est assuré, et dont les conséquences pédagogiques sont bien plus graves que les absences de courte durée.
Les conditions de remplacement prévues par le décret (remplacement dans une autre discipline par exemple) constituent une absurdité pédagogique. Ce décret recherche donc plus à faire assurer la surveillance des élèves que de garantir une quelconque continuité pédagogique. C’est dans les conséquences de la disparition massive de postes de surveillance (MI-SE, emplois jeunes) qu’il faut aujourd’hui rechercher les raisons de ce que le ministère tente d’imposer.
Enfin l’application du décret va faire disparaître à plus ou moins long terme un grand nombre d’activités (voyages et sorties scolaires, formation continue des personnels) au détriment de la qualité de l’enseignement.

Le conseil d’administration considère que seul l’élargissement des moyens spécifiques au remplacement est de nature à répondre à l’attente légitime des parents et des élèves.
Les problèmes de remplacement des personnels enseignants ne peuvent être efficacement et durablement traités contre les personnels enseignants eux-mêmes par un décret qui à été imposé sans concertation.