Dans la nuit du dimanche 20 au lundi 21 novembre, vers 4 heures du matin, le feu a été mis à 5 voitures garées dans la cour fermée du lycée de Trappes. Ces voitures appartenaient au personnel logé : l’agent d’accueil, un ouvrier professionnel, une secrétaire d’intendance, notamment. L’OP est intervenu pour essayer d’éteindre l’incendie. Les pompiers sont arrivés rapidement, et alors que l’OP les aidaient, il a été terrassé par une crise cardiaque. Les pompiers n’ont pu le réanimer.
Ce collègue, depuis de nombreuses années au lycée, et dont la belle-fille est scolarisée en 1° au lycée, prenait son travail très à cœur. Depuis le début des événements dans les banlieues, il était stressé et dormait mal, veillant presque constamment à ce qu’il ne se passe rien de dommageable au lycée pendant la nuit. Déjà, il y a quelques jours, il était intervenu dans la nuit pour éteindre un feu provoqué par une bouteille enflammée sur le paillasson devant la porte du lycée.
L’émotion était grande ce matin. Les collègues ont accueilli les élèves, le chef d’établissement a fait le tour des classes pour annoncer la triste nouvelle. Les autorités, au plus haut niveau de l’Etat ont rendu visite au lycée : l’IA, le Recteur, le Préfet, le Président du conseil régional et même le Ministre de l’Education nationale.
Vers 14h, adultes et jeunes se sont rassemblés dans la cour pour un long moment de recueillement. Diverses initiatives sont envisagées pour les jours qui viennent, pour rendre hommage à notre collègue.
Au-delà des paroles de réconfort, les collègues attendent des actes concrets : les moyens ZEP sont laminés depuis 3 ans (toutes les actions « ZEP » ont dû être abandonnées faute de moyens), la clôture du lycée est « imminente » depuis plus de 15 ans, les moyens en personnel d’entretien et de service constamment insuffisants. Et ce ne sont pas les promesses de moyens via le Plan Borloo qui peuvent les rassurer.

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