Motion adoptée le 17 novembre 2005 au conseil d’administration du collège Henri Barbusse
unanimité moins 3 abstentions

Le non remplacement des professeurs est un problème réel. Un remplacement efficace doit assurer la continuité du service public d’éducation et garantir la continuité pédagogique.

Quel est l’objectif du décret ?
Assurer les remplacements prévisibles ou non par un professeur qui n’enseigne pas forcément dans la même matière, ni dans la même classe.

Problèmes soulevés (entre autres) :

• les élèves peuvent donc avoir plus d’heures d’une matière sans compenser la perte liée à l’absence dans une autre.
• les professeurs en sortie avec une classe ne peuvent assurer les cours pour les autres classes, s’il faut les remplacer par un autre professeur, cela aura pour conséquence de limiter les sorties et les voyages scolaires.
• La qualité de l’enseignement dépend également du temps de préparation des cours etc... une surcharge de travail pour cause de remplacement l’affectera sans aucun doute, et plus encore dans les établissements difficiles ce qui peut accroître encore les inégalités entre établissements.
• la surcharge pour remplacement peut représenter 10% de travail supplémentaire, en cas de refus y aura-t-il une sanction financière pour service non fait ? (si refuser de faire une heure de remplacement en plus de son service normal expose le professeur à la perte d’une journée de salaire, les autres heures assurées ce jour là le seraient-elles à titre bénévole ?)
• La responsabilité de l’application du décret revient aux chefs d’établissement qui peuvent se retrouver dans une position délicate en « réquisitionnant » des professeurs pas forcément volontaires avec des contraintes d’emploi du temps parfois inextricables.

Nous sommes opposés à cette mesure en trompe-l’œil qui ne résout pas le problème mais constitue une menace pour la qualité de l’enseignement et dénature le métier d’enseignant.
Si l’Education Nationale veut réellement une solution pour les remplacements et pour l’encadrement des élèves, il faut qu’elle augmente le nombre de titulaires-remplaçants et d’étudiants-surveillants à même de les encadrer dans leur emploi du temps et d’utiliser ces heures pour l’aide aux devoirs ou des activités éducatives.