Le CA du collège Truffaut d’Asnières avait à son ordre du jour le 7 novembre 2005 le point suivant :

L’Inspection académique avait demandé que le collège soit l’établissement enregistrant, sur le plan administratif, les contrats Emploi Vie Scolaire du 1er degré, pour les écoles du bassin de Gennevilliers. Il fallait donc que le Principal ait l’autorisation par le CA de signer contrats avec l’employé et conventions avec les écoles primaires. Il s’agissait pas moins de 40 emplois !

Les élus FSU ont pris contact avec leurs collègues du premier degré par l’intermédiaire du SNUIPP 92, et appris que l’inspectrice du primaire avait déjà désigné deux directrices de maternelle pour le recrutement d’EVS. Celles-ci ont refusé par lettre au nom du collectif des directeurs de Gennevilliers (qui regroupe 20 directeurs et directrices sur 23). Les 2 directeurs de primaire pressentis pour en recruter pour les CLIS (classes spécialisées) refusent également .

Cette information apportée aux membres du CA de Truffaut, les profs FSU et les parents FCPE et GPC se sont indignés que l’on veuille recruter des emplois vie scolaire (emploi Borloo) sans formation pour s’occuper d’élèves handicapés ! En effet ces emplois ne sont pas une aide à l’emploi pour des recrutement « en plus » mais des recrutements « à la place » d’emplois statutaires.
De plus l’embauche de 40 personnes qu’on ne connaît pas et qu’on ne connaîtra pas déresponsabilise et décrédibilise cette aide à l’emploi, sans compter qu’en cas de problème, c’est bien le Principal qui se retrouvera devant les Prudhommes et le CA sera coresponsable puisqu’ayant donné cette autorisation au Principal.

Le vote a donc été négatif et l’autorisation refusée (11 contre, 10 pour, 6 abstentions).

Gageons que l’IA va chercher un autre établissement du 92, d’où l’intérêt que cette information circule.
La prochaine réunion des directeurs du premier degré se tiendra le 14 ou 15 novembre pour adopter une déclaration sur le fond mais globalement ils sont contre jouer le rôle d’agents recruteurs responsables au même titre que les autorités. A Suivre...
Agnès Verdurand