Hauts de Seine : le mouvement de lutte s’étend, le Ministre doit prendre la mesure du mécontentement

mercredi 29 janvier 2014
par  Snes S3 MRP

 Le mouvement se renforce et s’étend

Aujourd’hui, à l’appel de l’intersyndicale départementale unitaire SNES-FSU, CGT éducation, SUD éducation, sncl-FO, SGEN-CFDT, UNSA-éducation, le mouvement de lutte contre l’insuffisance des moyens et la remise en cause de l’Education prioritaire dans les Hauts de Seine s’est renforcé.

Après les actions de la semaine dernière, la grève s’est poursuivie et amplifiée : à Colombes, à Nanterre, à Villeneuve la Garenne, à Gennevilliers, à Clichy, les établissements ont reconduit la grève ce mardi, d’autres ont rejoint le mouvement (collège Vinci à Chatenay, collège Zola à Suresnes...).
Au total, plus d’une vingtaine d’établissements se sont mobilisés avec des taux de grévistes allant de 50 à 90%.

Plus de 250 personnels étaient à l’assemblée générale départementale et plus de 500 au Rassemblement devant le Ministère pour exiger une dotation ministérielle supplémentaire et la sanctuarisation des moyens de l’Education prioritaire.

Cette action forte et déterminée est une condamnation de la méthode utilisée par l’Administration pour répondre aux exigences des personnels et aux besoins du Service public d’Education.

  L’Administration recule (+ 600 h redonnées) mais selon des méthodes, sur le fond et sur la forme, inacceptables et dangereuses.

Devant l’ampleur de la mobilisation, le DASEN des Hauts de Seine (directeur académique des services de l’Education nationale, ex-IA) utilise des méthodes hautement contestables :

  • en l’absence de dotation ministérielle, il puise dans la réserve de moyens qui doit permettre au mois de juin/juillet de faire les ajustements pour les évolutions d’effectifs non anticipées et les ouvertures de division qui en découlent,
  • il réinjecte, en dialoguant seulement avec les C/E, des heures établissement par établissement a minima, au fil des jours et des mobilisations, cherchant à désamorcer les convergences des luttes d’établissement plutôt qu’à garantir le bon fonctionnement du Service public d’Education,
  • il continue d’asséner, de façon péremptoire, qu’il y a trop d’établissements en Education prioritaire dans les Hauts de Seine.

Face à ces manoeuvres, en assemblée générale et par leur participation encore plus massive au rassemblement devant le Ministère aujourd’hui, les personnels ont affirmé leur unité et leur solidarité dans la lutte pour exiger un plan d’urgence pour la rentrée 2014 pour le département.

 Le Ministre doit prendre la mesure du mécontentement et de la détermination des collègues

Spéculant sur la réussite des méthodes inacceptables du DASEN pour diviser le mouvement et organiser une rentrée à l’économie, sur fond de remise en cause de l’Education prioritaire, le Ministère ne s’attendait pas à une mobilisation aussi forte.

Il a refusé dans un premier temps de recevoir une délégation, avant de céder devant le nombre et la colère des manifestants.
Les réponses apportées ont traduit une méconnaissance et un dédain des réalités du terrain et des personnels : prise en note et transmission des revendications au Ministre pour qui la situation était manifestement réglée.

L’intersyndicale s’est fait le relais de la détermination des collègues à poursuivre le mouvement en mettant en garde contre tout procédé dilatoire.
Par le biais de ses représentants, le Ministre a fait savoir qu’il ferait part de sa réponse par le biais du Recteur de l’académie de Versailles.

 L’intersyndicale unitaire, dans ces conditions, appelle à poursuivre et à amplifier la grève jeudi 30 janvier avec deux rendez-vous :

  • Assemblée générale à 10 h à Nanterre (salle et lieu en cours de détermination)
  • Rassemblement devant le Rectorat à 14 h