Lycée Genevoix Montrouge : déclaration en CA sur le temps de travail

mercredi 13 décembre 2006
par  Snes S2 Hauts de Seine

Déclaration préalable au Conseil d’Administration du lycée Maurice Genevoix de Montrouge, le 5 décembre 2006, faite par les enseignants de la liste des syndiqués SNES, SNEP et des non syndiqués.

Le temps de travail des enseignants a été défini en 1950 à une époque où la durée légale du travail était de 40 heures et la durée effective largement supérieure. Les professeurs, à cette époque, n’étaient pas des privilégiés. Bien au contraire, leur salaire était calculé sur une base de 10 mois, les vacances d’été n’étant pas rémunérées.
Depuis 1950, toutes les catégories salariées ont bénéficié d’une réduction de leur temps de travail. Selon des sources officielles, les enseignants ont aujourd’hui un temps de travail hebdomadaire largement supérieur à 40 : cours devant élèves, préparations, lectures et documentation, corrections, réunions professionnelles et pédagogiques... Par ailleurs leur charge de travail n’a cessé de s’alourdir avec l’augmentation des effectifs par classe et la réduction des heures de cours dispensées aux élèves, qui entraîne mathématiquement la multiplication des classes par enseignant : c’est là l’effet direct des restrictions budgétaires. De plus ils sont devenus de véritables hommes ou femmes à tout faire censés pallier les manques d’effectifs dans toutes les catégories de personnel (assistant(e) sociale, infirmier(ère), CO-PSY...).

Quant à leurs salaires, est-il besoin de le rappeler ? Comme dans l’ensemble de la Fonction Publique leur pouvoir d’achat est en chute libre.

Pour finir, le ministre de l’Education Nationale (il n’est pas le seul) projette de les faire travailler plus pour gagner moins : suppression d’heures supplémentaires liées à un travail effectif (activités de laboratoire, d’enseignement en classes d’examen etc.), nouveau projet de réduction des heures de cours pour les élèves, donc augmentation du nombre de classes pour les enseignants, bivalence, travail sur plusieurs établissements parfois éloignés...

Nous ne nous laisserons pas faire ! Nous sommes arrivés à un point de rupture. Nous sommes confrontés à des situations de moins en moins gérables en particulier en classes de seconde. Nous ne voulons pas aller dans le mur !

Nous avons déjà :
refusé les remplacements en interne,
refusé la « punition » du lundi de Pentecôte,
refusé de participer au conseil pédagogique.

Nous allons continuer d’agir en ce sens.

En tant que fonctionnaires, nous sommes censés appliquer les directives ministérielles mais, en tant que citoyens nous refusons ce sabotage organisé de l’Education Nationale par le ministre, nous lui retirons notre confiance, nous demandons qu’il renonce à ses projets destructeurs justifiés uniquement par des considérations d’économie comptable systématiques.


Documents joints

Word - 23.5 kio