inadmissible : Suzilène a été expulsée !

vendredi 13 octobre 2006
par  Snes S2 Hauts de Seine

Orly Ouest le jeudi 12 octobre 2006

70 personnes, élèves, professeurs, militants syndicaux et associatifs alertés par le Réseau Education Sans Frontières se sont rassemblés pour tenter d’empêcher l’expulsion de Suzilène, élève du lycée Valmy de Colombes 92.

Nous apprenons que Suzylène aurait été expulsée par avion du Bourget à 15h (selon la police).

Cette jeune fille a juste 18 ans, elle n’a personne pour l’attendre au Cap Vert, elle laisse sa mère et son petit frère qui vivent en France.

Elle même est en cours de formation au lycée Valmy de Colombes, après avoir appris le français en classe d’accueil au collège Gay Lussac de Colombes.Sa place est en France et nous exigeons son retour.

Une intersyndicale avec les organisations lycéennes et enseignantes, le collectif des sans papiers CSP 92 et le RESF est prévue Vendredi 13 octobre à 14h à la maison des syndicats 245 bd Jean jaurès à Boulogne 92

Nous rappelons qu’un préavis de grève avait été déposé lundi

FIDL
CGT FSU Solidaires
CSP 92 ALIF sans papiers RESF


communiqué du mercredi 11 octobre 2006 :

12 ème jour de rétention de Suzilène 18 ans, élève du Lycée Valmy de Colombes 92

Aujourd’hui 200 personnes se sont réunies devant la préfecture de Nanterre pour réclamer la libération de Suzilène en rétention depuis 12 jours !

Elèves, parents, profs, citoyens étaient là pour soutenir la délégation reçue par le secrétaire général de la préfecture. Une délégation composée d’élus, profs et élèves, association (ASTI de Colombes) et collectifs des sans papiers 92 a été reçue.

Le secrétaire général est resté inflexible utilsant 2 arguments contradictoires pour refuser la libération de Suzilène. Le premier : Suzilène ne ferait pas preuve de sa volonté d’intégration car une procédure judiciaire serait en cours. Or elle n’a été ni convoquée et jugée ni condamnée et tant que l’on n’est pas jugé et condamné on est présumé innocent. Ceci est valable pour toute personne qu’elle soit en situation régulière ou pas, simple citoyen ou homme politique ! La preuve de son intégration est pour nous sa réussite à l’examen en juin, sa maîtrise du français depuis 3 ans de présence en France, la mobilisation de ses cammarades et des personnels de l’établissement agents, profs...

Le deuxième argument qui contredit le premier : l’Arrété de reconduite à la frontière est confirmé par le tribunal administratif et la rétention confirmée par le juge des libertés et on ne pourrait remettre en cause ses décisons.
Le préfet, le ministre de l’intérieur, le 1er ministre et le Président de la République peuvent s’ils le souhaitent revenir sur des décisions administratives. Ils l’ont déjà fait !

Durant l’entrevue les élèves ont été exemplaires et pertinents et ont expimé leur solidarité et leur détermination.

LA MOBILISATION VA DONC REDOUBLER ET S’ETENDRE ! De nombreux élèves sans papiers sont concernés par des APRF, des refus de régularisation, ou des non réponse de la part des préfectures. L’angoisse est importatnte et la solidarité aussi, elle doit s’amplifier.

Les élèves se réunissent demain pour envisager la suite du mouvement.

Une bonne nouvelle malgré tout, Hassan de Montrouge sera régularisé et Suzilène reçoit de nombreux messages de soutien !