Le collège Manet de Villeneuve-la-Garenne a été occupé dans la nuit du 14 au 15 mars.
Les enseignants à l’initiative de cette action entendaient défendre symboliquement leur collège mis en danger par la (contre-)réforme des zep et les coupes sombres opérées dans le budget de l’Education Nationale.
En pleine période de conseils de classes, et malgré l’hostilité ouverte de la direction, l’occupation a mobilisé plus de trente personnes. Des parents
d’élèves, (une délégation de la fcpe locale), et quelques enseignants de Gennevilliers ont également répondu à l’invitation

Avec les représentant(e)s des parents d’élèves la « lettre flash » du ministère vantant la refonte de l’éducation prioritaire a été analysée, commentée en détail.
Refusant de se résigner à l’application d’une réforme qui met en oeuvre la contractualisation, l’abondon des programmes nationaux, la création de nouveaux échelons hiérarchiques intermédiaires (« super-profs »), l’accentuation de la décentralisation les enseignants mobilisé ont présenté une plateforme d’exigences pour le collège, qui a été discutée et qui sera bientôt formalisée
et diffusée.

Morceaux choisis :
pas de classes au dessus de 20 élèves, une heure de concertation par semaine intégrée dans les emplois du temps, dédoublement systématiques en français,
mathématiques et lv1, des heures de soutien et une aide aux devoirs assurées par des enseignants rémunérés par l’EN (et non par le conseil général/)

De telles exigences supposent que le gouvernement cesse de détruire des dizaines de milliers d’emplois dans l’Education nationale et d’y étendre la précarité.

Soucieux de lier leur action au mouvement de refus du CPE, les enseignants ont largement voté la grève pour la fin de la semaine prochaine, et entendent profiter de la journée de grève interprofessionnelle appelée par les étudiants
pour étendre leur mouvement à la ville. Plusieurs, en grève demain, iront dans les établissements pour prendre des contacts et préparer cette journée.

Nouvelle occupation du jeudi 23 au vendredi 24 mars

Laurent Desanti