Les semaines passent dans les secteurs menacés par la remise en cause de l’Éducation Prioritaire... et la mobilisation loin de faiblir s’amplifie d’action en action.

Aussi, aujourd’hui, pour dénoncer l’insuffisance des réponses du Ministère concernant son projet de carte de l’éducation prioritaire (refus d’un élargissement du périmètre de l’éducation prioritaire, refus d’y intégrer les lycées, absence de discussion réelle et de transparence sur les critères d’entrées et de sorties en rep et rep+, refus de prendre en compte la ruralité)... ce sont plus de 2500 manifestants qui ont défilé dans les rues de Paris. Enseignants, personnels, parents d’élèves ont ainsi une nouvelle fois démontré leur détermination.

Venus des zones rurales ou urbaines fragilisées par la montée de la pauvreté et des inégalités, les manifestants étaient là pour rappeler au ministère qu’une politique d’Éducation Prioritaire ne peut pas se concevoir à réseaux constants dans un pays où le malaise social s’accentue.

Ils étaient présents aussi pour dire qu’ils ne se satisferaient pas du moratoire de 3 ans proposé et qu’il serait plus que temps d’entendre la colère et les revendications qui remontent des écoles et des établissements concernés.

C’est avec les enseignants, avec les personnels et les parents d’élèves qu’il faut définir les besoins des élèves les plus en difficulté... pas avec le ministère des finances, ni avec celui de la ville.

C’est ce que s’appliqueront à rappeler les prochaines mobilisations déjà prévues dans l’académie de Paris les 10 et 11 décembre, ainsi que l’action du 17 décembre, jour du CTM.