Tuteurs à Versailles : restez vigilants et informés

Quelques informations utiles pour les tuteurs
mercredi 17 septembre 2014
par  Secteur entrer dans le métier

La rentrée des stagiaires à Versailles s’est faite cette année dans des conditions exécrables : affectations inacceptables, absence de clarté dans les informations fournies aux stagiaires, confusion au niveau des ESPE... Les tuteurs sont aussi pleinement exposés.

Malgré les nombreuses professions de foi des différents ministres s’étant succédé à la tête de l’Éducation nationale, les conditions de stage ne se sont améliorées que lentement et timidement. Et même lorsque certains efforts ont été effectués, comme dans le cas des stagiaires titulaires du concours rénovés effectuant leur stage à mi-temps, la situation reste plus défavorable aux stagiaires qu’elle ne l’était avait la réforme Darcos-Chatel.

Voici plusieurs informations qui seront complétées lors de notre réunion organisée au SNES Versailles le mercredi 15 octobre à partir de 14 h 30.

Affectations chaotiques

Il était prévu que les stagiaires titulaires d’un M1, mais devant encore valider le M2, soient maintenus dans l’académie de l’université où ils avaient commencé le Master. Mais le ministère est revenu sur cette promesse tout comme il n’a pas pris en compte les situations familiales. Comme le rectorat de Versailles refuse l’organisation de tout groupe de travail qui contrôlerait les affectations, on peut imaginer l’opacité qui a présidé aux affectations. D’où cette année dans l’Académie de Versailles - l’académie qui accueille le plus de stagiaires en France avec celle de Créteil -, un nombre extrêmement important de stagiaires mal affectés et mécontents de leur affectation. Le rectorat a refusé quasiment toutes les demandes de réaffectation.

Sur la formation et la titularisation

Si le SNES-FSU s’est félicité de la volonté affichée par le ministère de recréer une formation, les contours de cette dernière laissent perplexes. Rappelons que les stagiaires titulaires du concours exceptionnel ne profiteront que de quelques journées de formation, « adaptées à leurs besoins », en plus de leurs cours. Interrogée, l’administration a le plus grand mal à préciser le contenu de cette formation. Si les lauréats du concours rénovés uniquement titulaires d’un M1 ont officiellement une vraie formation en ESPE, certains n’ont toujours pas pu s’inscrire et certains ESPE ont organisé les formations sans tenir des journées bloquées dans l’emploi des stagiaires.
Les stagiaires titulaires d’un M2 n’auront pas à revalider un nouveau M2, et devraient suivre un parcours de formation adaptée. Dans les faits, jusqu’ici les ESPE se contentent de mêler les stagiaires titulaires d’un M1 et d’un M2 dans une même formation, forcément redondantes pour les M2.

Cette année, la titularisation des stagiaires certifiés issus du concours rénovés va faire intervenir l’ESPE. Le jury académique émettra son avis à partir de trois rapports : celui de l’Inspection, celui du chef d’établissement et celui du directeur de l’ESPE. Ce dernier utilisera donc les résultats obtenus par les stagiaires.

Rôle des tuteurs et indemnités

Arguant du fait que le travail de suivi des tuteurs est désormais beaucoup moins important du fait de la formation accordée aux stagiaires, le ministère, contre l’avis du SNES, a réduit l’indemnité versée à 1250 euros qui sera payée en fin d’année scolaire, lorsque la circulaire sera publiée. Il s’agit d’une baisse de 37,5 % qui en dit long sur l’absence de revalorisation de la profession et notamment de l’entrée dans le métier.
Le projet de payer 950 euros les tuteurs de stagiaires à 18 heures a été cependant finalement abandonné et l’indemnité est la même pour tous les types de stagiaire, ce dont on peut se féliciter.

La hauteur de l’indemnité ne tient pas compte des temps partiels, mais peut être réduite dans deux cas de figure.

  • Si les fonctions de tuteur ont été partagées entre plusieurs tuteurs, l’indemnité est divisée entre les tuteurs.
  • Si le tutorat n’a pas été exercé durant toute l’année, la hauteur de l’indemnité versée est fixée alors au prorata du temps effectué. Les congés maladie, de maternité, de paternité etc., n’affectent pas la hauteur de l’indemnité.

Plus d’informations seront données le mercredi 15 octobre, à partir de 14 h 30 dans les locaux du SNES Versailles, en présence de Caroline Lechevallier, responsable national du SNES.