SNES Versailles n°4

mardi 24 janvier 2012
par  Snes S3 SV

Les vœux du Président de la République ont donné le ton : confirmation d’une politique de rigueur que la perte du triple A vient tout récemment encore de légitimer aux yeux du Gouvernement.

La lutte contre les déficits publics et le désengagement renforcé de l’État ne font en réalité que renforcer les inégalités et sabrer toujours plus dans les garanties collectives et les solidarités.

Ainsi, le Sommet social du 18 janvier prochain n’a pas d’autre objectif à travers le projet de TVA sociale qui pénalisera de nouveau les salariés, d’imposer de nouvelles régressions sociales avec l’appui du patronat.

Les fonctionnaires sont largement rendus responsables des déficits publics, dans la logique de démantèlement de la Fonction publique, les mesures culpabilisantes se multiplient : au gel du point d’indice et à l’amputation du traitement net (hausse de la cotisation retraite) s’est ajoutée une journée de carence imposée au nom d’une prétendue équité avec le privé.

Dans l’Éducation, la hache de guerre est carrément déterrée :attaques frontales de N. Sarkozy contre les statuts, appel à davantage de flexibilité, apologie du pilotage par le local et du renforcement des pouvoirs des Chefs d’établissement.

Luc Chatel continue pour sa part, à ignorer le rejet profond par la profession, du projet de décret sur l’évaluation (grève du 15 décembre, signature massive de la pétition…) et de la politique managériale qui le sous-tend.

Les réformes du système éducatif sont renforcées tant au collège qu’au lycée, abandonnant toute démocratisation au profit du tri social , de l’alternance érigée en principe obligatoire et de l’éviction précoce des élèves.

Le Budget de rigueur 2012 dans l’Éducation et l’intensification des réformes conditionnent toute la préparation de rentrée dans les établissements et marquent une étape de plus dans la destruction du Service public d’Éducation.

Réaffirmation du dogme du non remplacement d’un fonctionnaire sur 2, suppressions d’emplois massives… Ainsi, dans l’académie de Versailles de nouveau ponctionnée, tous les degrés d’enseignement sont touchés : 1er degré -260 emplois, second degré -495.

Les lycées vont payer le prix fort des suppressions, le Recteur utilisant au maximum les dispositifs des réformes pour supprimer les postes. Le poids des HS est aggravé en collège comme en lycée.
Dans l’académie, de nombreux établissements se sont déjà mobilisés (lycées concernés par la suppression de classes de STG) : actions locales soutenues par les parents d’élèves et des élus, pétitions, audiences au rectorat mettant ainsi le Recteur en difficulté. Toutes ces actions ont été relayées par les sections académique et départementales du SNES.

Fort de la confiance que les personnels ont choisi de lui renouveler lors des élections professionnelles (57% des voix dans l’académie), le SNES appelle les personnels dans l’académie :

  • à la construction d’une mobilisation croissante dans les établissements (tenue d’AG, heures mensuelles, rencontres avec les parents d’élèves et les élus) et la recherche d’actions locales convergentes entre enseignants, parents et lycéens,
  • à s’inscrire dans les actions et initiatives impulsées par les sections départementales,
  • à assurer par une participation massive, le succès de la journée de grève et de manifestation nationale le 31 janvier à Paris, initiée par le SNES et à laquelle d’autres organisations se sont jointes.

Il s’agit collectivement de peser, aujourd’hui en direction de l’actuel Gouvernement mais aussi pour demain en direction des candidats, afin d’imposer une toute autre politique pour le Service public d’Éducation.

Bonne année combative à tous !

Le 14 janvier 2012
Marie- Damienne Odent / Michel Vialle

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