Succès de la grève et du rassemblement du 18 mars

jeudi 20 mars 2008

Rassemblement réussi devant l’inspection académique.

Proposé par les sections SNES, SNEP (FSU), de la CGT éducation, de Sud Education et soutenu par les parents de la FCPE présents, ce rassemblement comptait plus de 200 personnes. Particulièrement représentés les enseignants, parents et élèves des lycées Joliot Curie de Nanterre et du LP Balavoine de Bois Colombes. Ces deux établissements étaient en grève et occupés par les élèves. Un forte délégatioon de Joliot Curie est d’ailleurs venu à l’IA en manifestation depuis le lycée. Présents également les enseignants du collège des Chenevreux et du LP Louise Michel de Nanterre, de Manet Villleneuve, de Vigny Courbevoie, de Danton Levallois, du lycée Langevin de Suresnes, du Lycée Renoir et du collège Truffaut d’Asnières. Les établissements du Nord du département étant évidemment les plus représentés.

Face à la délégation (composition à la fin du message), constitué en parité entre des représentants syndicaux et d’établissements (dont 2 élèves) qui a dénoncé la dégradation constante des moyens des établissements, l’IA s’est efforcé de démontrer qu’il n’y avait pas de détérioration dans les secteurs fragiles (ZEP,Segpa) et que le H/E était préservé. Il a malgré tout reconnu implicitement que l’imposition massive des HSA (rappelons le, plus de 12000 heures soit 700 postes !) n’était pas de sa compétence, mais relevait d’une décision « politique ».

Par contre il a développé longuement une « expérimentation » financé par le Conseil Général sur un poste d’EPS/Anglais où une semaine de formation est proposé pour enseigner la discipline en Anglais. L’IA a défendu ce projet qui n’a rien à voir (on s’en doute) avec la philosophie du rapport Pochard !

Il était évident qu’aucun résultat concret n’était à espérer dans le contexte actuel, par contre la démonstration de la volonté des enseignants, des parents d’élèves et des élèves de stopper ces dégradations insupportables aux conditions de vie et d’enseignement dans les établissements était elle déterminante, le matin de la manifestation l’après midi entre République et Bastille.

Robert RIQUOIS
SD FSU 92

Une délégation de 10 personnes a été reçue : Catherine Bernard FCPE,
Laurent Desanti TZR Antony SNES-FSU, Guillaume Prioux Lycée La
Tournelle SNEP-FSU, Samuel Serre CGT éduc, Yannick Lesne Lycée
Maupassant Colombes Sud éduc, Frédéric Bailleux Lycée Joliot Curie
Nanterre, Sarah, élève de Joliot Curie, Guillaume Bordet lycée
Balavoine Bois Colombes, Michèle Commenay collège Truffaut Asnières,
Laetitia Birot collège Danton Levallois.
Nombreux étaient les établissements ayant apporté leur doléances.

lien avec des photos de ce rassemblement et de la manifestation de l’après midi

http://picasaweb.google.fr/robert.r...

La grève a été suivie à près de 50% dans le département, d’après les premiers résultats qui nous sont parvenus

Rassemblement devant l’IA Dans la matinée, trois cent personnes ont manifesté devant l’Inspection académique à l’appel du Snes, du Snep, de la Cgt (éducation), de Sud éducation, et de la Fcpe 92.Plus de 20 établissements étaient représentés. De nombreux lycéens du lycée Joliot Curie de Nanterre et du LP Balavoine de Bois Colombes (lycées bloqués ce jour) et de nombreux enseignants étaient présents. Le responsable des enseignements secondaire et supérieur de la mairie de Nanterre est venu apporter une lettre de soutien du maire. Une délégation de 10 personnes a été reçue, porteuse des doléances des établissements et des nombreux engagements collectifs à refuser les Heures supplémentaires. (Des photos du rassemblement sont visibles à l’adresse suivante : http://picasaweb.google.fr/robert.r...

Compte rendu d’audience La délégation était composée de représentants des organisations appelantes et de représentants d’établissements mobilisés et rassemblés devant l’IA (22). Catherine Bernard (FCPE 92), Guillaume Prioux SNEP-FSU 92 (lycée la Tournelle, la garenne Colombes), Laurent Desanti SNES-FSU 92 (tzr)Samuel Serre, CGT éducation (Jacques Prévert Boulogne), Yannick Lesne, Sud Education (Lycée Maupassant Colombes), Frédéric Bailleux du Lycée Joliot Curie Nanterre, Sarah, élève de Joliot Curie, Guillaume Bordet du lycée Balavoine de Bois Colombes, Michèle Commenay collège Truffaut Asnières, Laetitia Birot collège Danton Levallois ont déposé les doléances, motions et pétitions d’une trentaine d’établissements .

"Après avoir rappelé le cadre général de la grève du 18 mars (refus des 8 800 suppressions de postes, défense des statuts, des salaires, et du service public d’éducation...refus de la réforme des BEP, la délégation a présenté les dizaines de comptes-rendus de conseils d’administration et de motions rassemblés dans le cahier de doléances départemental constitué depuis la communication des dhg.

A partir de ces exemples concrets, nous avons dénoncé, la pauvreté de la dotation départementale, des DHG et la scandaleuse proportion d’heures supplémentaires imposées dans les répartitions de services par disciplines(l’équivalent de 700 postes). Nous avons averti l’IA que le mouvement de refus collectif des heures supplémentaires imposées initié par les lycées Joliot-Curie de Nanterre, Maurice Genevoix de Montrouge n’en était qu’à ses débuts, que ce mouvement témoignait d’une exaspération profonde. Au fil de nos interventions nous avons dénoncé le contenu et la forme du chantage auquel on entend nous soumettre : une dérisoire et trompeuse augmentation de salaire, contre une dégradation sans précédent de nos conditions de travail, des conditions d’études des élèves, de l’ensemble du service public d’éducation. Les représentants des parents et élèves ont dit, au delà des querelles de chiffres, leur inquiétude pour l’avenir, et leur détermination à agir avec les enseignants pour gagner un autre budget.

En réponse, après s’être engagé à transmettre notre cahier de doléances au Recteur, l’Inspecteur d’académie a défendu son bilan local. Il a fait valoir que les moyens avaient été intégralement préservés d’une année sur l’autre en Zep (ce que les élèves et les enseignants du lycée Joliot Curie ont vivement contesté), et a affirmé que le H/E ne baissait pas de manière considérable. Concernant le volume des heures supplémentaires, il a concédé une augmentation (1500) d’une année sur l’autre, mais insisté sur le nombre déjà très important d’HS en 2006/07 (en effet, mais toutes ces heures n’avaient pas été consommées....et le Rectorat avait été contraint de transformer ces heures en postes...). S’agissant de leur imposition et des contrats d’objectifs assignés aux IA et chefs d’établissements, M Michellet a confirmé qu’il s’agissait là d’un choix politique qui n’était pas de son ressort. Il est resté très évasif sur le sort des heures supplémentaires refusées et n’a pas voulu s’engager sur notre demande de transformation de ces heures en postes. Les décisions seront arrêtées « plus tard » après un hypothétique « bilan » (NB : le CTPD qui entérine les suppressions de postes est prévu le 27 mars).

Sans attendre, nous appelons à poursuivre et étendre le mouvement de refus des DHG et des engagements collectifs à refuser les heures supplémentaires. Les organisations à l’initiative du rassemblement se rencontreront dans le courant de la semaine prochaine pour débattre des suites à donner à cette action. D’ores et déjà donnons rendez-vous aux établissements le 2 avril après-midi devant le Rectorat de Versailles, date choisie par la FCPE, auquel nous apportons tout notre soutien.

Post-scriptum Interpellé en cours d’audience par la représentante des enseignants du collège Danton de Levallois très mobilisés sur cette question, M. Michellet a confirmé le soutien de l’Inspection d’académie, des inspections d’anglais et d’EPS à l’ « expérience » engagée à Levallois : les élèves de sixième des collèges de la ville bénéficieraient à la rentrée 2008 de « cours d’EPS en anglais....dispensés par leurs actuels professeurs d’EPS. Pour dissiper l’inquiétude des parents (Peep, Fcpe), et de l’équipe enseignante de Danton, violemment opposés au projet, il a été annoncé que les enseignants d’EPS bénéficieraient d’une formation d’une semaine en Angleterre, financée par la mairie de Levallois . L’IA de son côté, s’est engagée à mettre en place un « stage d’établissement ».

Nous avons apporté tout notre soutien aux enseignants et aux parents et dénoncé, dans un communiqué commun avec le Snep, cette expérience qui bafoue méprise les contenus disciplinaires, bafoue les statuts des enseignants. En intersyndicale, nous avons réitéré face à l’IA notre condamnation de cette instrumentalisation des enseignements à des fins de politique locale. Cette lamentable dérive, qui vise à appliquer par anticipation certaines recommandations du rapport Pochard (fin de la spécialisation disciplinaire des enseignants...), trouve en effet pour partie son origine dans le contexte particulier de la ville de Levallois et les effets locaux de la libéralisation de la carte scolaire, que nous continuons à dénoncer et à combattre.

LD