[Mise à jour] ParcourSup - les dernières informations - Non à la sélection !
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[mise à jour 3/02] ParcourSup, le privé saute sur l’occasion...
Le privé se frotte les mains de la confusion générée par ParcourSup, son procédure opaque, pas vraiment finalisée, etc...les officines privées ont sauté sur l’occasion et depuis plusieurs semaines, les annonces de coaching payant se multiplient.
A l’image de cette entreprise qui propose des « formules » allant de 320 euros à 560 euros la prestation de conseils divers. Rappelons que, dans le même temps, le gouvernement envisage de faire sortir les Psy-ÉN de la Fonction Publique d’État en les transférant aux Régions. Comme le fait remarquer le secrétaire général du SNESUP-FSU, quand le service public est fragilisé, le privé saute sur l’occasion !
Quand le #servicepublic est fragilisé, le commerce de l'orientation fleuri : 320 à 560€ pour "aider" les https://t.co/8Wpy90POdo.s à s'inscrire sur #ParcourSup, rédiger un CV et des lettres de motivation ! #NonALaSelection : https://t.co/9K6JkC29y6
— Hervé Christofol (@hervechristofol) 3 février 2018
[mise à jour 2 /02] Communiqué de presse du SNES-FSU : ParcourSup, la compétition à l’aveugle !
extraits : (...)les capacités d’accueil sont souvent en baisse (par exemple le droit à Paris 1 : 640 places cette année, 690 l’an dernier pour 20 678 demandes, ou encore la médecine en Ile de France : 2900 places de moins que l’an dernier, presque 25%). D’autre part, les attendus locaux posent des exigences élevées voire extravagantes, qui ne semblent avoir été conçues par certaines universités que pour leur permettre de faire leur marché parmi les bacheliers.
S’ajoute à tout cela une incertitude sur les modalités de sélection que les universités sont en train de mettre en place, et notamment sur le paramétrage opaque des algorithmes locaux.
Avec Parcoursup, l’institution demande aux élèves de se lancer dans une compétition dont personne à ce jour ne connaît précisément les règles.
Le SNES-FSU appelle les enseignants à ne pas barrer la route aux élèves, à porter en conseil de classe des avis favorables sur toutes les formations anciennement non sélectives, l’avis définitif relevant de la responsabilité du chef d’établissement (...)
Le communiqué en entier est à lire ici : ParcourSup, compétition à l’aveugle
[Mise à jour 18/01] Tract à destination des parents et des lycéens
La plateforme ParcourSup ouvre le lundi 15 janvier. Depuis des mois, la Ministre de l’enseignement supérieur, use et abuse d’éléments de langage pour affirmer que ParcourSup ne reproduira pas les erreurs d’APB. En effet, il ne va pas juste les reproduire, il va les amplifier. Ci-dessous quelques éléments d’analyse et un écho des mobilisations en cours.
1- La question des capacités d’accueil
Le principal problème rencontré l’année dernière était un problème de places disponibles, avant d’être un problème d’algorithme. Face à la pression démographique prévisible (il s’agit de la génération du baby-boom que tout le monde a eu le temps de voir arriver jusqu’au supérieur), les gouvernements successifs n’ont jamais investi suffisamment pour accueillir tous ces élèves. Pour mémoire « lorsqu’on a 808 000 candidats inscrits en début de procédure sur APB, pour 654 000 places proposées dans l’ensemble des formations, je ne vois pas comment on a pu penser une seconde que la demande pouvait être satisfaite. Ce n’est pas APB qui explose, c’est l’enseignement supérieur qui manque de places, en particulier l’université. » Bernard Koehret, créateur d’APB, pilote de l’équipe de gestion pendant 10 ans
La cohorte actuellement en terminale est la plus nombreuse de la génération du baby-boom. Dans l’académie de Versailles, ce sont près de 3416 élèves supplémentaires qui sont attendus dans le supérieur. Les moyens annoncés vont-ils être suffisants ? Pas sûr...Ci-dessous, extraits de l’interview du président de l’université de Nanterre (le Monde, 14/01/2018)
Après cinq années de très fortes augmentations, on attend encore plus d’étudiants pour la rentrée 2018. Allez-vous augmenter le nombre de places pour les accueillir ?
Nous devons voter les capacités d’accueil de chacune nos licences d’ici à la fin du mois de janvier. Pour 2018, le rectorat nous a fixé un horizon de + 4 % à + 5 % de places. Mais comment peut-on nous demander d’augmenter nos capacités d’accueil sans que l’on sache les moyens dont nous allons disposer pour cela ?
Pour l’instant, nous avons seulement chiffré les moyens nécessaires pour augmenter les places en Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives) – la filière qui sera à coup sûr en grande tension. Pour le reste, nous allons maintenir les mêmes capacités d’accueil de nos formations que celles de l’an dernier, tant qu’on ne nous dit pas quel financement sera apporté pour créer des places supplémentaires.
Accueillir ne serait-ce que 100 étudiants de plus n’a rien d’anodin pour notre université, qui compte déjà un effectif important en premier cycle (20 000 étudiants) et dont les marges budgétaires sont très faibles. L’enveloppe prévue pour la réforme pour l’ensemble des universités, d’environ 15 millions d’euros en 2018, est très limitée
2- Les attendus, clés de la sélection
Les attendus nationaux ont été divulgués en novembre. Certains sont très généralistes, d’autres très surprenants (comment évaluer l’empathie, nécessaire pour entrer en médecine), et certains sont inacceptables : l’engagement associatif est ainsi valorisé pour entrer en STAPS, alors même qu’il s’agit d’un engagement marqué par de très fortes inégalités sociales.
Les universités travaillent en ce moment à la définition des attendus locaux. Cette imbrication entre attendus nationaux et locaux est problématique : en renvoyant au local, la définition de ces critères, le Ministère organise non pas un APB, mais plusieurs, soit autant qu’il existe d’universités, puisque chacun peut les définir localement.
Certains de ces attendus commencent à être connus : notes du bac français, de 1ère, de terminale, CV, engagement extra-scolaire...et vont fermer la porte de l’université à bien des élèves. Dans un contexte de manque de places dans un grand nombre de filières, ces éléments ne vont pas servir à mieux informer les élèves du contenu de la formation post-bac, mais ils vont bien servir à les trier !
Dans de nombreuses universités, la mobilisation s’organise pour dénoncer ce qui s’apparente à un vaste recul dans la nécessaire démocratisation du système éducatif
Motion Science Politique Paris 1
AG science politique Nanterre
Motion Paris 8
Motion Lyon 3
Tract du SNES-FSU : Orienter les élèves ou leur barrer la route
Article : Plan Etudiants, une bombe à fragmentation :
D’autres outils et actions sont en cours de préparation