Tout sur la rentrée en tant que néo-titulaires : dispositif d’accompagnement, services, aides à l’installation ...

mardi 31 août 2010
par  Snes S3 MRP

notre livret d’accueil consultable en ligne

 Un dispositif d’accompagnement et d’accueil de plus en plus insuffisant

Les conséquences désastreuses des 16 000 suppressions d’emploi au budget 2011 et de la réforme du recrutement et de la formation des maîtres touchent non seulement les futurs lauréats de concours 2010 mais aussi les néo-titulaires.

La conception d’une entrée progressive dans le métier et d’un allongement de la formation au-delà de la seule année de stage qui avait été mise en avant en 2007 par le Ministère pour justifier l’extension de la durée de service des stagiaires de 6 h à 8 h est remise en cause cette année. Le droit, pour les néo-titulaires 1ère année (T1) et 2e année (T2), à une formation à hauteur respectivement de 4 semaines (72 h) et 2 semaines (36 h), défini par la circulaire ministérielle du 23 février 2007, et à un allégement de service établi par les circulaires rectorales de juin 2008 et 2009, est, soit mis à mal ,soit totalement dénié.

La circulaire rectorale du 11 juin 2010 limite aux seuls T1 le dispositif d’accueil et d’accompagnement réduit à une peau de chagrin.

 Vos conditions de service

En raison de l’asphyxie budgétaire, le Recteur, après n’avoir pas mis en œuvre l’an dernier le maigre allégement de service d’une heure des T2, transforme celui auquel avaient droit les T1 en une heure supplémentaire, au titre d’un crédit formation (voir ci-contre – « Votre formation »).

C’est ainsi imposer le fait que la formation des personnels se surajoute au temps de service, en alourdissant encore davantage leur charge de travail, et institutionnaliser un allongement de la durée de travail, selon la logique du « travailler plus pour gagner plus ».

Outre son fond politique hautement contestable, cette mesure pose des problèmes de nature réglementaire sur lesquels le SNES appelle à la vigilance et continue d’intervenir :

CPE et enseignants documentalistes ne peuvent percevoir d’heures supplémentaires annuelles. Le Recteur, à la date de conception de ce livret, n’a pas dit comment il comptait résoudre l’inégalité de traitement entre personnels que ces dispositions introduisent.
Pour les certifiés et agrégés, le Recteur les place d’emblée au maximum de service autorisé par le décret de mars 1950 : 15 h pour les agrégés et 18 h pour les certifiés avec une heure supplémentaire imposable. Cela signifie que, si vous êtes sur poste définitif ou en affectation à l’année comme TZR, sauf votre accord, l’Administration ne peut vous imposer d’autres heures supplémentaires.

En cas de difficultés sur la définition de votre service ou de pressions du chef d’établissement, contactez la section académique.

 Vos conditions d’affectation

Les conditions d’entrée dans le métier subissent de plein fouet les conséquences des suppressions d’emplois. Faute de postes définitifs dans les établissements, près des deux tiers des néo-titulaires, dans l’académie de Versailles, débutent dans des fonctions de remplacement, là où la dégradation des conditions d’exercice du métier est la plus exacerbée : compléments de service abusifs, affectations hors zone ou très éloignées, service incluant des heures supplémentaires…
La nomination des stagiaires sur emplois de titulaires, à cause de la suppression des emplois de stagiaires dans le budget 2011, et le blocage des postes qui en a résulté au mouvement intra 2010, ont amplifié ce phénomène.
TZR comme titulaires de postes définitifs, les néo-titulaires sont confrontés, par ailleurs, à la détérioration généralisée des conditions d’enseignement : alourdissement des effectifs par classe, suppression des dédoublements…

Le Ministre comme le Recteur affichent l’entrée dans le métier comme une priorité mais ne proposent en face de cette lourde réalité que des gadgets ou des dispositifs illusoires :

la possibilité d’exclure les établissements RAR, dans un contexte de réduction drastique des postes, limite encore davantage les possibilités d’affectation sur poste fixe, relève de l’hypocrisie absolue étant donné le grand nombre d’établissements difficiles ne rentrant pas dans ce classement et dispense les autorités de toute amélioration réelle des conditions de travail et d’étude dans ces établissements.
La priorité d’affectation donnée les années précédentes aux néo-titulaires nommés sur ZR était un leurre. Les néo-titulaires connaissaient leur affectation plus tôt mais celle-ci n’était nullement améliorée : service partagé, heures supplémentaires…

Le choix d’abandonner cette priorité d’affectation cette année a été dicté par l’asphyxie des moyens résultant en partie de la suppression des emplois de stagiaires et de la nécessité d’affecter ces derniers sur des supports qui vont être soustraits au mouvement des TZR. D’autre part, le besoin de remplacer les stagiaires pendant leur période de formation incite le Rectorat à limiter les affectations à l’année des TZR pour les tenir disponibles pour ces nouvelles missions de suppléance.

Ministre et Recteur montrent ainsi qu’en dehors des coups médiatiques et du diktat des coupes budgétaires, l’amélioration de l’entrée dans le métier comme celle des conditions de travail de l’ensemble des collègues sont tout, sauf une priorité.

  Vos conditions de formation

Celle-ci, déjà étique dans les dispositifs de formation l’an passé, subit le contrecoup de la réforme de la formation des maîtres et de la suppression des emplois de stagiaire. Avec la disparition des IUFM comme acteurs de la formation, le Recteur a dû restreindre le contenu et l’offre de formation pour les néo-titulaires afin de consacrer ses ressources de formation dont les moyens restent constants à la construction d’un encadrement minimal des stagiaires cette année. Le dispositif, fait de bric et de broc, comprend trois volets :

  • deux journées d’accueil, l’une organisée par département pour la présentation de l’académie, la seconde par discipline, en présence des inspecteurs et des formateurs, pour la présentation du dispositif de formation et d’accompagnement (calendrier et lieux inconnus au moment de la conception de cette publication – voir notre site pour plus d’infos)
  • un accompagnement à distance via une plateforme sur internet qui sera ouverte à la rentrée !
  • 36 heures de formation au lieu des 72 h stipulées dans la circulaire ministérielle du 23 février 2007 correspondant, soit à des formations avec convocation conçues par le CAAEE (centre académique d’aide aux écoles et établissements), soit à des inscriptions à votre demande au PAF (voir encart) que le C/E doit examiner favorablement.

Les séquences de formation, en raison de l’attribution de l’heure supplémentaire comme crédit formation, prennent un caractère obligatoire. L’Administration se réserve le droit de procéder à des retenues sur salaire en cas d’absences non justifiées.

Leurs contenus, à la fin de l’année scolaire, n’étaient toujours pas établis : les formations à caractère disciplinaire et didactique devraient alterner avec des formations de type transversal (orientation, gestion des conflits…).

Réouverture des inscriptions pour les actions de formation du PAF 2010
du 1er septembre au 21 septembre

Le Plan Académique de Formation (PAF 2010) consultable en ligne sur le site du Rectorat.

Comment s’inscrire ? Munissez-vous de votre NUMEN et inscrivez-vous à
https://gaia.orion.education.fr/gav...

 Les revendications du SNES pour améliorer les conditions d’entrée dans le métier :

  • L’entrée dans le métier doit être progressive : un demi-service devant élèves la première année de titularisation et 12 heures la seconde permettraient la mise en place de compléments de formation adaptés, construits et choisis par les enseignants.
  • La formation continue doit être développée et améliorée, elle doit se faire sur le temps de service, et répondre à la fois aux besoins institutionnels et aux attentes des personnels.
  • Les conditions d’affectation et de service doivent être améliorées par la construction d’un mouvement national rénové et par l’implantation d’un nombre suffisant de postes en établissement pour répondre aux besoins du système éducatif et restaurer une mobilité choisie et voulue.
  • Les mesures d’action sociales pour permettre l’équipement personnel ou professionnel et l’accès à un logement social de qualité doivent être développées (voir p. 10 et 11).
  • L’ensemble de la carrière et, en particulier, ses débuts de carrière doivent faire l’objet d’une véritable revalorisation

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