Intervention du SNES-FSU auprès du rectorat pour dénoncer les menaces de la part du SIEC de retraits sur salaires pour des services non faits

dimanche 19 novembre 2023
par  Secteur politique éducative

 [MAJ] : Après l’intervention du SNES-FSU auprès du Rectorat, la situation est en partie réglée

La section académique a dénoncé auprès du Rectorat la démarche du SIEC et les menaces de retraits sur salaire pour de prétendues absences non justifiées lors des examens. Le Rectorat s’est engagé à n’effectuer aucun de ces retraits sur salaire, tant que le SIEC n’aura pas apporté la preuve d’une absence injustifiée.

 une démarche inacceptable du SIEC

Depuis plusieurs années, l’organisation de la correction des épreuves du baccalauréat est défectueuse, voire calamiteuse, tout particulièrement dans les académies franciliennes. Les absurdités du nouveau bac imposé par la réforme du lycée de 2019 font reposer une charge très lourde sur certaines catégories de professeurs. Le SNES-FSU Versailles a déjà dû dénoncer régulièrement les convocations intenables, la surcharge de travail notamment pour les collègues de Lettres etc.

Une lettre bien indélicate

Depuis quelques jours, le SIEC s’est rappelé à l’existence d’enseignants ayant corrigé les épreuves orales de la session 2023 du baccalauréat par une lettre proprement scandaleuse, ne serait-ce que par son ton, en particulier quand on connaît toutes les défaillances de ce service.
Ayant comme objet « Mission d’examen session 2023, justification de service non fait », cette lettre annonce que selon les « données en possession » du SIEC, une absence aurait été relevée à une ou des missions sans que cette absence n’ait été justifiée.
Après un long paragraphe aussi sermonneur qu’infantilisant, rappelant pesamment les obligations de service des enseignants, le SIEC enjoint les collègues à justifier leurs absences sous la menace, à défaut de retour, d’« un signalement […] transmis au rectorat de votre académie de rattachement pour suite à donner ».
Concrètement, le SIEC sous-entend que la conséquence serait un retrait de salaire de un à plusieurs jours.

Confusion à tous les étages

De nombreux collègues se sont à juste titre indignés du contenu de cette lettre. D’autant plus qu’il s’avère, pour nombre d’entre eux, qu’on ne peut aucunement leur reprocher de « service non fait ». Manifestement les listes du SIEC sont défectueuses : elles ne tiennent pas compte des situations absurdes (convocation double sur une même journée) ou des changements de situation à la dernière minute (une convocation annulée notamment par téléphone) ou des propres errances du SIEC (cas de collègues venus dans le centre d’examen mais n’ayant aucun candidat à faire passer).

Le SNES-FSU Versailles condamne cette manière inacceptable de communiquer auprès de collègues, révélatrice d’une vision « caporaliste » des rapports entre les enseignants fonctionnaires et l’Administration.

Que répond le SIEC ?

Le SIEC ne nie par une forme de dysfonctionnement et admet que ces lettres ont pu mettre les enseignants dans des positions « inconfortables » (sic). Ces courriers auraient pour but de « stabiliser » des listes puisque manifestement celles constituées par le SIEC seraient potentiellement défaillantes, mélangeant des services faits mais non remontés, et des services réellement non faits.
Il y a bien des problèmes de remontées des centres d’examen vers le SIEC avec des erreurs faites, ce dont nous ne doutions pas.
Ce qui ne peut être accepté c’est que le SIEC se décharge de ces problèmes techniques sur les collègues puisque c’est eux qui doivent faire le travail de vérification en se justifiant directement. Au-delà même du contenu du courrier du SIEC, c’est aussi la logique de la démarche de fond qui est inacceptable. Il est indispensable que le SIEC change de pratique.

Si vous êtes concernés, contactez-nous par mail, à l’adresse suivante :
lycee@versailles.snes.edu
Nous interviendrons auprès du SIEC pour empêcher tout signalement qui pourrait entrainer un retrait sur salaire.