Communiqué de presse FSU Yvelines suite à l’agression d’une enseignante au Lycée de Porcheville

jeudi 27 avril 2006
par  Snes S2 Yvelines

Communiqué de presse FSU Yvelines suite à l’agression d’une enseignante lundi

La FSU des Yvelines tient à assurer l’enseignante agressée lundi par un élève dans sa classe du lycée de Porcheville de son total soutien. Nous lui apporterons, dans ces circonstances inadmissibles, toute l’aide qu’elle souhaite dans ses démarches pour obtenir réparation.

Nous soutenons également l’ensemble des personnels du lycée, qui exercent leur métier avec beaucoup de professionnalisme. Depuis 6 ans, année où une action de grève longue et dure a permis d’obtenir quelques moyens, ils s’emploient à faire fonctionner correctement leur établissement et à le valoriser, dans des conditions pas toujours faciles, marquées par un recrutement d’élèves issus de quartiers parmi les plus pauvres de la région et par un turn-over important des équipes enseignantes et éducatives. Les promesses de développement des sections de ce lycée polyvalent et de la construction d’un internat par le Rectorat et le Conseil Régional n’ont malheureusement pas été tenues.

La FSU Yvelines dénonce par ailleurs les propos tenus aujourd’hui par le Ministre de l’Education nationale, qui n’envisage, comme seule réponse, que la présence de policiers dans l’établissement. Le lycée de Porcheville, comme tous les établissements difficiles de ce secteur du département, a surtout besoin d’une politique éducative ambitieuse, avec des moyens en personnels qualifiés, notamment en personnels d’éducation. Au moment où le Ministre annonce une « relance des ZEP » qui constitue en fait leur dynamitage, il montre de façon on ne peut plus claire comment il pense compenser les baisses drastiques de moyens pour l’éducation et comment il répond aux problèmes des banlieues. Ce type d’agression n’est pas rarissime contrairement à ce qu’en dit le ministre et a forcément des conséquences au niveau de la santé des personnels qui en sont victimes.

Enfin, la publication par un quotidien des « photos » de l’agression nous heurte et nous laisse perplexes : est-ce de la naïveté ou de la tartufferie ? En effet, le journal, en publiant ces photos, a beau jeu de fustiger le fait qu’elles aient circulé dans « la cité », alors que lui-même en assure la publicité au bénéfice de l’agresseur. Il contribue également à donner de l’importance à celui qui s’est contenté de filmer au lieu de porter secours à l’enseignante agressée. Ce n’est pas en cherchant à tout prix à créer l’événement que l’on contribuera dans ces établissements scolarisant des élèves en grandes difficultés à retrouver un climat serein propice à une scolarisation réussie.

Trappes, le 28 avril 2006

FSU Yvelines
Pierre Marsaleix