Une fin d’année cauchemardesque pour les professeurs de Lettres

La fin d’année des professeurs de Lettres est, une fois de plus, cauchemardesque. Les préconisations soutenues par le SNES-FSU en CHSCT (Comité d’Hygiène, de Sécurité et de Conditions de Travail) ministériel ont été négligées dans beaucoup trop d’académies alors même que la DEGESCO assurait qu’une « attention particulière » serait portée pour que la session d’examens 2022 ne ressemble pas à celle de 2021.

En ce mois de juin, voici à quoi ces collègues doivent faire face :

• jusqu’à 16 candidats par jour à l’oral (plus de 8h de travail auxquelles il faut ajouter les déplacements) ;
• des délais de correction de copies bien trop courts ;
• une correction numérique imposée, avec tous ses dysfonctionnements que nous avons pu dénoncer, et le contrôle des corrections qu’elle rend possible ;
• l’impossibilité matérielle de préparer correctement l’interrogation orale ;
• des convocations à des missions multiples (épreuve de spécialité HLP, BTS écrit, EAF écrit et oral, Grand Oral, rattrapage du BTS) ;
• des collègues exerçant en collège ou en seconde, convoqués sur des périodes de cours ;
• des prises de parole entravées voire empêchées lors des réunions d’entente.

Le Ministère doit absolument prendre ses responsabilités, protéger la santé des personnels et les entendre.

 Allongement du délai de correction des copies d’EAF

Les interventions du SNES-FSU auprès du Ministère et du SIEC ont enfin permis d’obtenir en urgence des aménagements indispensables !

En Île-de-France, le délai de correction est ainsi allongé de deux jours (soit jusqu’au jeudi 30 juin au soir au lieu du 28 juin midi), mesure indispensable compte tenu de la lourdeur du travail, et du temps très insuffisant laissé aux correcteurs.

Pour rééquilibrer la charge de travail, le SIEC va aussi, en urgence, convoquer des professeurs supplémentaires afin de diminuer le nombre de copies affectées à celles et ceux qui sont déjà convoqués.

Grâce aux interventions répétées, locales et nationales, du SNES-FSU, des améliorations ont ainsi été gagnées dans plusieurs académies (voir cet article).
Ces mesures, indispensables, sont encore insuffisantes, d’autant que les oraux débutent le mercredi 29 juin !
Le combat est donc loin d’être terminé pour le SNES-FSU.

La charge de travail est aussi particulièrement lourde pour les collègues de philosophie, avec bien souvent des lots de 150 copies à corriger en seulement quelques jours ! Le SNES-FSU continue de dénoncer cette situation.