Le vendredi 12 novembre dernier ont eu lieu les funérailles du Conseiller Principal d’Éducation du Collège Catherine de Vivonne, en poste depuis plus de vingt ans dans l’établissement. Véritable institution dans ce collège de Rambouillet, son investissement professionnel et ses qualités humaines étaient unanimement reconnues et appréciées par ses collègues, les élèves et les familles.
Le SNES-FSU tient à exprimer ses sincères condoléances et toute sa sympathie à la famille et à l’ensemble de la communauté éducative du collège.

Alors que l’ensemble de la communauté éducative était sous le coup de l’émotion suscitée par cette disparition, la décision du chef d’établissement de n’autoriser que six enseignants à assister à la cérémonie funéraire a profondément affecté les personnels.

Soutenu par la Direction Académique, et malgré les interventions répétées des sections départementale et académique du SNES-FSU auprès de la DSDEN et du Rectorat, le chef d’établissement a refusé d’accorder une autorisation spéciale d’absence aux personnels qui en avaient formulé la demande. Ces enseignants se sont trouvés contraints de faire usage de leur droit de grève pour pouvoir être présent aux funérailles.

Dans les jours qui ont suivi, ces personnels, dont certains avaient choisi, malgré leur émotion, de faire cours l’après midi après la cérémonie, ont fait l’objet d’un constat de service non fait. Des personnels auraient donc pu voir leur salaire prélevé d’un trentième pour s’être absentés une demi-journée afin de pouvoir rendre, en toute sérénité, un dernier hommage à celui qui avait été leur collègue depuis plus de 20 ans.

Loin d’être un fait isolé, cet épisode est le reflet d’un mode de gestion des personnels particulièrement choquant et dépourvu d’humanité, guidé par la volonté de faire primer la continuité du service sur toute autre considération. Le SNES-FSU est intervenu à tous les niveaux pour que les personnels concernés ne fassent pas l’objet d’un prélèvement sur salaire. Lors du CHSCT départemental des Yvelines du 18 novembre dernier, les représentants de la FSU, après avoir exprimé leur incompréhension et leur colère dans leur déclaration préalable (document en annexe), ont soumis un avis qui a été adopté, demandant que dans de telles circonstance une autorisation spéciale d’absence soit systématiquement accordée aux personnels qui en font la demande.

Le SNES-FSU a appris hier, jeudi 9 décembre, que le Rectorat a finalement décidé, en concertation avec la DSDEN des Yvelines, qu’aucun des personnels grévistes du collège Catherine de Vivonne ne seraient pénalisés financièrement pour leur absence le vendredi 12 novembre. Les personnels du collège ont cependant été informés de cette décision par le chef d’établissement, qui dans sa communication tord quelque peu la réalité, et se targue d’être à l’origine de cet arbitrage du Rectorat en faveur des personnels. Dans le message qu’il leur a adressé, le Principal du collège prétend avoir lui même contacté le Directeur Académique des Yvelines, et être parvenu à obtenir, à force d’arguments, qu’aucun trentième ne soit prélevé aux collègues grévistes.
Un scénario qui semble bien peu crédible lorsque qu’on se souvient que c’est ce même chef d’établissement qui avait d’abord limité à six le nombre de personnels autorisés à s’absenter, puis refusé toutes les demandes d’autorisation spéciale d’absence déposées 48 heures avant la cérémonie funéraire, et enfin dressé les constats de service non fait des personnels grévistes. Une telle communication, que l’on pourrait dans le meilleur des cas interpréter comme un stupéfiant déni de responsabilité, révèle surtout l’effarant degré de cynisme qui a présidé à l’ensemble des décisions prises tout au long de cette lamentable affaire.