BAC 2021 : le ministère contraint à des aménagements

Une analyse des aménagements introduits
vendredi 14 mai 2021
par  Secteur politique éducative

Le 5 mai dernier, Jean-Michel Blanquer a annoncé un certain nombre d’aménagements pour les épreuves de philosophie, du Grand Oral mais aussi pour les Épreuves anticipées de français. Voici notre analyse de ces annonces.

Poussé par le mécontentement de la profession relayé par le SNES-FSU mais aussi par les inquiétudes compréhensibles des élèves de lycée, le Ministère de l’Éducation nationale a finalement concédé certains aménagements des épreuves terminales du baccalauréat.
Ces aménagements étaient revendiqués par le SNES-FSU et s’avéraient indispensables. Ils sont toutefois très loin d’être au-dessus de toute critique.

Le maintien du Grand oral coûte que coûte, est sans doute la décision la plus aberrante du point de vue du bon sens. Il y a tout lieu de penser que c’est le choix par Jean-Michel Blanquer d’en faire la pierre angulaire de la philosophie du « nouveau bac » qu’il a imposé dans les lycées qui a commandé cette décision. Le SNES-FSU continue de revendiquer l’annulation de cette épreuve à la philosophie générale injustifiable et dont la préparation a été impossible dans des conditions correctes cette année.

Les aménagements de l’épreuve de Philosophie qui procède d’une malencontreuse hybridation du Contrôle continu et de l’épreuve terminale rappellera aux collègues les mesures déjà prises en 2019, lorsque le ministère avait choisi de faire prendre en compte les notes de contrôle continu pour casser le mouvement de grève des collègues engagés dans la grève contre la réforme du bac. On peut trouver l’analyse du SNES-FSU ici.

Les mesures annoncées pour l’aménagement des EAF intègrent un certain nombre de revendications des collègues et du SNES-FSU ; dont acte. L’action syndicale n’a donc pas été vaine et certains aménagements, comme l’inscription des points du programme effectivement traités en classe, devront être pérennisés pour les années à venir.
Il reste toutefois des zones d’ombre voire des choix ministériels incohérents, notamment sur la contraction de texte, qu’on ne peut que déplorer. On peut lire ici l’analyse du SNES-FSU sur tous ces points.