Correction du CRPE : les enseignants ne sont pas des girouettes !

vendredi 7 mai 2021
par  Snes S3 MRP

Nous sommes alertés par des collègues, initialement convoqués du 4 au 7 mai pour la correction dématérialisée des épreuves du CRPE.
Inquiets de n’avoir reçu aucune précision concernant les modalités de connexion, certains collègues se sont adressés au SIEC pour obtenir des informations.
Ce n’est que parce qu’ils avaient interpellé le SIEC que ces collègues ont reçu, lundi 3 mai à 18h45, le courriel suivant :

"Bonjour,

Je vous informe par le présent mail de l’annulation de votre participation à la mission de correction dématérialisée pour le CRPE 2021.
Vous étiez placé(e) en tant que jury de secours, cependant, au vu du taux d’absentéisme des candidats cette année, la Présidence a décidé de baisser le nombre de commission pour les corrections.
Vous n’êtes donc plus réquisitionné(e) sur cette mission et nous vous prions donc de ne plus tenir compte de la convocation transmise précédemment.

Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée."

On peut évidemment comprendre la nécessité de convoquer des jurys de secours, pour éviter justement d’avoir à convoquer in extremis des personnels qui n’auraient pas eu le temps de s’organiser.
Comment comprendre en revanche que les collègues convoqués ne reçoivent que la veille au soir l’annulation de leur convocation ? Ont-ils d’ailleurs tous reçu cette information en temps utile ? Il n’est pas exclu que seuls ceux qui se sont adressés au SIEC aient été informés.
Si cette annulation résulte du taux d’absentéisme des candidats, il aurait été tout à fait possible de l’anticiper sachant que les épreuves se sont tenues les 12 et 13 avril !

Le SIEC n’en est pas à son premier cafouillage. Une fois de plus, ce sont les collègues qui en font les frais, contraints de réorganiser en urgence leur semaine, avec le risque bien évident que les élèves ne soient pas au rendez-vous...
C’est faire bien peu de cas de notre travail de préparation de cours. Dans la période particulièrement instable que nous vivons, il va de soi qu’un tel changement, intervenant à la dernière minute, est particulièrement inacceptable pour les collègues concernés.
On peut aussi s’interroger sur la nécessité qu’il y avait d’annuler les convocations : les correcteurs auraient-ils réellement été en surnombre ? L’économie réalisée sur les indemnités de correction est-elle à ce point substantielle ? N’eût-il pas mieux valu courir le risque d’attribuer moins de copies à chaque correcteur ?

Nous interpellons le SIEC pour dénoncer ce nouveau dysfonctionnement. Nous ne manquerons pas de faire entendre la colère des personnels, qui, une nouvelle fois, ont de quoi se sentir méprisés.