Vie scolaire dans les Hauts-de-Seine : 1500 élèves en plus aucun moyen supplémentaire !

jeudi 25 juin 2015
par  Snes S2 Hauts de Seine

La Direction académique a présenté la répartition des moyens en AED (Assistants d’Education) pour la rentrée 2015 lors du comité technique du 19 juin 2015

 Vie scolaire dans les Hauts-de-Seine : 1500 élèves en plus aucun moyen supplémentaire !

Dans les Hauts-de-Seine, la rentrée va se caractériser par plus de 1500 élèves en plus - principalement en lycée – et aucun moyen supplémentaire en AED. Une seule création de poste pour les CPE alors qu’il restera 5 collèges sans CPE dans le département à la rentrée 2015 !

Sur l’ensemble de l’Académie de Versailles : c’est 4438 élèves en plus selon les prévisions du rectorat … L’Académie a perdu depuis la rentrée 2012 plus de 200 emplois d’AED alors que les effectifs ont augmenté de plus 11.000 élèves ! Et elle n’a reçu que 7 CPE supplémentaires sur les 3 dernières rentrées ! Pour une analyse sur l’ensemble de l’académie voir ici

Un collectif budgétaire pour la Vie scolaire est indispensable. Depuis la rentrée 2012, le département a perdu 73 postes d’AED en charge de la surveillance notamment pour financer d’autres missions comme l’intégration des élèves handicapés et alors que les effectifs ont augmenté (lire ci-dessous la déclaration préalable de la FSU au comité technique)

Vous trouverez en document joint la dotation pour la vie scolaire de votre établissement

 COMMENT LIRE LES DOCUMENTS JOINTS

Le document Excel nous a été communiqué par la Direction académique. La colonne la plus significative est celle du nombre d’emplois en AED pour votre établissement : « DOTATION AED 2015 ». (Il faudra parfois déduire les AED pour les ULIS et/ou ASS PED voire AED INTERNAT qui ne sont pas consacrés à la surveillance)

Vous devez aussi regarder la colonne « H/100E surveillance prévu RS 15 » qui vous donne le nombre d’heures de surveillance pour 100 élèves. Vous pourrez aussi constater les fortes variations entre les établissements du département.

 IMP : la nouvelle dotation des collèges et lycées

  • La Direction académique nous a aussi communiqué les rallonges en IMP (voir le doc pdf joint fabriqué par le SNES 92). Vous pourrez ainsi faire le constat des fortes variations entre les établissements. Ces variations s’expliquent par la méthode utilisée par le Ministère (et reprise par la Direction académique) pour les calculer par établissement.
  • Nous vous sollicitons pour remplir une enquête en ligne sur la méthode utilisée par votre Chef d’établissement pour distribuer les IMP. Le SNES reste opposé au décret sur l’indemnitaire et sa circulaire d’application, ils sont à l’opposé des objectifs annoncés (améliorer les conditions de travail et garantir la transparence), donnent des outils aux chefs d’établissement pour imposer l’arbitraire et mettre en concurrence les personnels. Ils veulent entériner également un alourdissement de la charge de travail et une baisse de la rémunération de notre travail, et même créer une hiérarchie intermédiaire dans les établissements. Remplir cette enquête nous permettra de faire remonter vos demandes et de dénoncer l’arbitraire.

L’enquête en ligne se trouve ici :

Nous vous recommandons aussi d’utiliser le Courrier du S1 n°6 téléchargeable en ligne ici avec vos codes syndiqués :

 Service civique

La Direction académique va recevoir une enveloppe pour le recrutement d’environ 120 « Volontaire Service Civique (VSC) » (voir le site : http://www.service-civique.gouv.fr/ ). Ces personnels seront recrutés sur des missions diverses (il y en a 9 notamment : aide pédagogique, internat, EREA, lutte contre le décrochage scolaire, orientation, prévention des conduites addictives) Ils seront recrutés en binôme et principalement pour les classes relais et les REP et REP+ .
La FSU a vigoureusement protesté contre ce nouveau dispositif : il existe déjà des personnels en charge de ces missions : enseignants, assistants pédagogiques, assistante sociale, COP, CPE… Si les besoins existent que les recrutements soient à la hauteur pour assurer un service public de qualité ! Nous avons demandé au Directeur académique de ne pas mettre en place dans le département le Service civique, refus de celui-ci pourtant :
Ce « service civique » est une véritable déréglementation contre l’emploi Sous couvert d’intégration et de réponse à des besoins réels dans les services publics. Il est maintenant possible de travailler sans contrat de travail, de 24 à 35h hebdomadaire pour 573€ mensuels !

Travailleurs pauvres, mais hors salariat :

Les Volontaires reçoivent 106€ de l’employeur direct et 467€ de complément versé par l’Etat via l’Agence du Service Civique. Au total, l’indemnité atteint 573€, loin du seuil de pauvreté officiel (987€ pour une personne). Et c’est une indemnité, non un salaire, car un VSC, qui ne relève pas du Code du Travail mais du Code du Service National, ne signe pas de contrat de travail. Pour autant, il travaille de 24h à 35h par semaine voire davantage.

Coût du travail imbattable  :
Pour l’organisme qui l’emploie, quel que soit le temps de travail fourni, le coût est invariablement de 106€ par mois, versable en nature (tickets-repas…). Un VSC en école ou en collège, 24h X 4 semaines = 96h par mois pour 103€, coûte donc 1,07€ de l’heure.

 Vœu sur la réforme du collège présenté par la CGT, FO et la FSU et adopté au Comité technique des Hauts-de-Seine le 19 juin 2015

La réforme du collège, publiée le 20 mai au lendemain de la grève majoritaire dans les collèges et méprisant ainsi les personnels, ne résoudra en rien les difficultés actuelles du collège. Sans répondre aux véritables besoins du collège, elle ne ferait en outre, si elle était mise en œuvre en 2016, qu’engendrer davantage d’inégalités entre les élèves, qu’aggraver les conditions de travail des personnels, mettre en concurrence personnels, disciplines et établissements.
Les organisations syndicales CGT, FO et FSU saluent la détermination et la mobilisation des personnels qui se sont exprimées dans la grève et les manifestations du 11 juin.
Elles rappellent leur opposition à la réforme et demande son abrogation leur refus de toute discussion sur les textes d’application.

Les élu-e-s FSU au Comité technique des Hauts-de-Seine

Pour le SNES-FSU :

Julien Beaussier

Marie-Pierre Carlotti

Beranger Delacotte

Jean-François Gay

Et pour le SNEP-FSU : Christel Giroud

 Déclaration préalable de la FSU au Comité technique du 19 juin - Partie Assistance éducative

Vous trouverez la déclaration complète de la FSU en pièce jointe

Le bon fonctionnement de la vie scolaire est un élément essentiel d’un climat scolaire serein dans un établissement, des conditions d’étude et de la réussite scolaire des élèves, des conditions de travail des personnels. Pour la FSU, il nécessite des moyens humains suffisants : des CPE et des personnels assurant des missions de surveillance et de suivi des élèves recrutés sur des contrats stables.

Or la situation de la Vie scolaire ne cesse de se dégrader depuis 2011 dans ce département : Quasiment aucune création de poste en Éducation : 2 postes de CPE pour 2243 élèves en plus entre la rentrée 2011 et la rentrée 2014 et seulement 1 création supplémentaire pour la rentrée 2015. La promesse des 60.000 postes n’est pas encore arrivée dans les Vies scolaires des Hauts-de-Seine ! Il reste encore 7 collèges du département sans CPE, un collège de plus de 500 élèves (Brossolette à Châtenay) n’a même pas un CPE ! Pour pallier à cette insuffisance du service public, la Direction académique va redéployer un poste en le récupérant sur un lycée professionnel – Jean Monnet à Montrouge – qui accueille un public où la moitié des familles appartient à des CSP défavorisées et où les élèves venant de 60 communes dans et hors du département, cumulent les difficultés sociales et scolaires. La FSU revendique au moins un CPE pour 250 élèves.

Forte dégradation également depuis 2011 en ce qui concerne les moyens de surveillance, si l’on fait abstraction de la trop courte embellie de la rentrée 2012 avec la création de 2000 AED au plan national, hélas supprimés à la rentrée suivante. Il n’y a aucun moyen supplémentaire pour la Vie scolaire pour la rentrée 2015 alors que l’Académie de Versailles va accueillir 4438 élèves en plus selon les prévisions du rectorat … L’Académie a perdu depuis la rentrée 2012 plus de 200 emplois d’AED alors que les effectifs ont augmenté de plus 11.000 élèves !
Au niveau départemental, pour revenir à la dotation de surveillance de 2011, il faudrait 73 postes d’AED. Mais dans le même temps les effectifs ont augmenté : de prévision 2014 à prévision 2015, c’est 1562 élèves de plus que les collèges et les lycées vont devoir accueillir et cela avec les mêmes moyens.
Résultat, le nombre d’heures de surveillance par élève n’a pas cessé de se dégrader. Il est passé en collège de 39 heures pour 100 élèves à la rentrée 2011 à 33 heures à la rentrée 2014 et en lycée de 23.5 heures à 21 heures.
Il faudrait a minima 92 emplois supplémentaires d’AED (69 en collège et 23 en lycée) pour retrouver des taux d’encadrement équivalents à ceux de la rentrée 2011. A la rentrée 2015, la situation va se dégrader encore, particulièrement en lycée car les effectifs y augmentent (plus de 800 élèves par rapport au constaté de la rentrée 2014 et plus 1483 élèves par rapport à la prévision 2014)

La FSU revendique donc un collectif budgétaire pour que des moyens suffisants soient alloués au département quant à la Vie scolaire.
L’utilisation de plus en fréquente de contrats aidés, de type CUI, ne peut être en aucune manière une solution satisfaisante pour pallier la dégradation du service public d’Éducation.
La FSU dénonce la multiplicité de statuts différents et précaires dans les établissements, précarité qui aboutit à l’éclatement des missions, à la déstabilisation des vies scolaires par un fort turn-over et à la fragilisation des personnels dont une grande partie sont exposés, du fait du recrutement local, à des abus de pouvoir des chefs d’établissement. C’est pour cela que la FSU continue de revendiquer le retour à l’ancien statut des MI-SE, amélioré, et au principe des étudiants surveillants. Les conditions de travail des AED se dégradent, les permanences de plus en plus nombreuses, les tensions plus fréquentes lors de mouvements d’élèves dans et aux abords des établissements, et les violences physiques dont ils sont parfois la cible rendent difficile l’exercice de la mission éducative des AED. Des AED se sont même mis en droit de retrait sur un collège, vous ne les avez pas oubliés puisque vous leur avez prélevé jusqu’à 5 jours de salaires, il faut reconnaître que le salaire d’un AED est largement suffisant pour vivre confortablement en région parisienne…
La FSU revendique une amélioration des conditions de travail et d’exercice de ces personnels et dans ce cadre exige que la formation de prise de poste des AED soit systématisée. La FSU attend de ce Comité technique un bilan précis et chiffré à propos des personnels AED. Nous souhaitons aussi un état des lieux sur le recrutement des CUI dans le département.

Sur les IMP, la FSU dénonce le décret sur l’indemnitaire et sa circulaire d’application, ils sont à l’opposé des objectifs annoncés (améliorer les conditions de travail et garantir la transparence), donnent des outils aux chefs d’établissement pour imposer l’arbitraire et mettre en concurrence les personnels. Ils veulent entériner également un alourdissement de la charge de travail et une baisse de la rémunération de notre travail, et même créer une hiérarchie intermédiaire dans les établissements.
La FSU dénonce aussi les modalités d’attribution de ces IMP aux établissements : qu’est-ce qui peut justifier qu’un lycée puisse recevoir cinq fois plus d’IMP qu’un autre avec les mêmes effectifs et, qui plus est, dans la même commune ? Qu’est-ce qui peut justifier des écarts de 1 à 4 entre des collèges qui ont le même profil ?


Documents joints

Assistance éducative - rentrée 2015 - document (…)
IMP - rentrée 2015 - SNES 92
Déclaration préalable de la FSU au Comité (…)