23 septembre 2025

Action - Revendications

Marche des résistances - Climat, justice, libertés ! Départ dimanche 28 septembre à 14h30 de Gare du Nord

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La FSU est signataire de l’appel à la « Marche des résistances : Climat, Justice, Libertés » du 28 septembre prochain. L’objectif principal de cette marche est de contribuer à porter des mesures alternatives concernant la justice climatique, fiscale et sociale, en articulation avec les mobilisations syndicales de la période. Face à une situation climatique et sociale qui continue de se dégrader, les initiateurices de la mobilisation (Alternatiba, Attac, Greenpeace, Réseau action climat, 350.org…) souhaitent relancer les marches climat nationales et locales.
Plusieurs manifestations sont déjà prévues ou en cours de construction (Amiens, Bayonne, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nice, Paris, Quimper, Rouen, Strasbourg). La FSU, notamment à travers l’Alliance écologique et sociale (AES), appelle à s’engager autant que possible dans ces différentes mobilisations.
Le site https://www.climat-justice-libertes.fr/ présente l’appel, la liste complète des signataires et une carte des manifestations encore en cours de construction.

Vous trouverez ici le tract Climat, justice, libertés !

Avec la FSU IDF, le SNES-FSU Versailles appelle à rejoindre la manifestation parisienne du dimanche 28 septembre. Départ de Gare du Nord à 14h30.

Ecoles fermées, correction du DNB perturbée, collègues en souffrance, la fin de l’année scolaire dernière a été marquée par une vague de fortes chaleurs. Faute de rupture claire avec le modèle économique responsable du réchauffement climatique, les épisodes caniculaires ou du type « dôme de chaleur » sont amenés à se multiplier.
Pourtant, c’est toujours l’impréparation et la précipitation qui règnent au sommet de l’État. Alors que selon l’enquête du SNES-FSU, au printemps 2024, 91 % des personnels des collèges et lycées ont affirmé être exposés à des températures néfastes pour leur santé, c’est par un communiqué de presse qui rappelle les grandes heures du Covid (« dans la mesure du possible ») et qui ne mentionne pas la situation des personnels que le ministère de l’Education nationale a enfin daigné communiquer.

Dimanche 31 août, dans les Bouches-du-Rhône et dans le Var, la rentrée scolaire a été décalée à cause d’un épisode méditerranéen. 700 000 élèves sont impactées, l’ensemble des établissements scolaires, écoles, collèges et lycées, mais aussi les crèches et certains sites universitaires. Là encore, ce n’est pas une question de « météo ». Entre 1961 et 2022, ces épisodes de fortes précipitations sont deux fois plus nombreux. Selon la Trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique (TRACC), les précipitations intenses pourraient augmenter de 15 % en moyenne, avec des hausses allant jusqu’à 20 % sur la moitié nord du pays, à l’horizon 2100.

Pourtant, face à la récurrence des rapports scientifiques sur la hausse à venir des températures et des phénomènes climatiques violents, l’Etat et les collectivités locales ne proposent aucun effort sérieux concernant le bâti scolaire, une question qui pourtant s’avère centrale. En effet, la rénovation du bâti peut permettre à la fois de diminuer les émissions et de s’adapter au dérèglement climatique. 
Non seulement la rénovation du bâti existant est largement insuffisante, mais de nombreux établissements récents n’ont pas été conçus pour résister au fortes chaleurs. Tout reste donc à faire, ou presque : en Ile de France, moins de 10 rénovations énergétiques ont été entreprises sur 400 lycées. Au niveau national, le constat dressé par le rapport « L’école bien dans ses murs » est sans appel. Rendu public en septembre 2025 par l’Alliance écologique et sociale (AES), qui réunit syndicats et associations (FSU, Sud Éducation, CGT Éduc’action, Greenpeace, Oxfam, Les Amis de la Terre, Attac, Confédération paysanne), il montre que près de 90% des établissements scolaires ne répondent pas aux normes de basses consommation et que 10 à 20% sont dans un état préoccupant. 
Selon tous les rapports consacrés au sujet, un plan sérieux concernant une rénovation du bâti nécessiterait au minimum 5 milliards d’euros par an pendant 10 ans, en supplément des subventions de l’État annuellement accordées aux collectivités. Le nombre de jours de vagues de chaleur sera multiplié par 5 dans une France à +2,7 °C et par 10 dans une France à +4 °C : ces investissements sont donc stratégiques car ils permettront d’assurer la continuité et l’égalité d’accès à un service public de qualité.

Enfin, signe de la déconnexion totale du gouvernement, l’été a également été marqué par son passage en force sur la loi Duplomb. Plutôt que d’acter le caractère insoutenable du modèle agricole, il a préféré l’accélérer en faisant comme si le problème était l’écologie. Ainsi, sous prétexte de “simplifier” le travail agricole, la loi facilitait l’expansion des élevages intensifs, favorisait l’implantation de mégabassines qui profitent à l’agriculture intensive, et réautorisait l’acétamipride, 7 ans après que la France avait interdit les néonicotinoïdes. Sur ce dernier point, le combat a été intense. Il faut dire que le consensus scientifique sur les dangers, à la fois sur l’humain et sur les insectes volants, est clair. 
De très nombreuses autorités ont condamné cette réintroduction. : la Ligue contre le Cancer, l’Ordre des médecins ou encore des Régies Publiques de l’eau. Une pétition a également rassemblé plus de 2 millions de signatures. Partie d’une citoyenne indignée, son succès tient aussi au travail fourni par de nombreux collectifs et de nombreuses organisations syndicales dont la FSU pour la faire massivement signer. 
Si la censure du conseil constitutionnel « au regard des exigences de la charte de l’environnement » apparaît comme un soulagement, il ne faut pas oublier que le reste de la loi a été promulgué. 

Déni des politiques, modèle économique destructeur, il n’y a pas de catastrophe « naturelle », celles-ci sont au contraire très humaines !
Pour le SNES-FSU, il faut donc conjuguer des impératifs de deux ordres : d’une part, organiser une rupture avec les politiques écocides à l’origine du réchauffement climatique, d’autre part travailler à l’adaptation de notre société à l’Anthropocène, ce monde nouveau, incertain et marqué par des risques inconnus.

Pour cela, pesons de toutes nos forces le dimanche 28 septembre en nous mobilisant massivement dans la rue ! Rendez-vous 14h30, à Gare du Nord