Déclaration préalable au CTPA du 19 janvier

lundi 29 janvier 2007
par  Secteur politique éducative

Lors sur CTP Académique consacré à la répartition des moyens, du 19 janvier, à l’initiative de la FSU, l’ensemble des organisations syndicales a refusé de siéger. Le Recteur l’a reconvoqué... une heure après ! Nous avons lu notre déclaration (qui s’inspire de celle lue par l’intersyndicale nationale du second degré au CTPM) et quitté la séance, refusant de cautionner le dépeçage du service public d’Education.

Déclaration du SNES, du SNEP et du SNUEP au CTPA du 19 janvier 2007

Nous tenons à exprimer de façon solennelle à ce CTPA portant sur la préparation de la rentrée 2007 la colère de toute une profession :
- contre l’acharnement dont font preuve le Gouvernement et le Ministère depuis plusieurs années contre le Second degré à travers notamment les suppressions massives de postes et les réductions importantes des recrutements. Pour la rentrée 2007, l’académie de Versailles perd l’équivalent de 236 emplois. Ainsi, sur les 3 rentrées cumulées (05, 06 et 07) les moyens de l’académie auront été amputés de 681 emplois au total.Ces suppressions se sont concentrées sur certaines structures : collèges, lycées généraux et technologiques, Postbac et SEGPA qui ont été vidées sur la même durée de 1692 emplois.
- contre le projet de décret sur les obligations de service qui remet en cause le décret de 1950 et les décharges statutaires. Le CTPM a réparti la suppression de 3058 emplois entre les académies dont 264 à Versailles.
Pour les personnels, les conséquences de l’application de ce décret seront gravissimes : augmentation du temps de travail, dégradation des conditions de travail, dénaturation du métier avec l’introduction de la bivalence et baisse des rémunérations.
Depuis maintenant près de 3 mois l’Intersyndicale des 15, représentant quasiment l’ensemble des enseignants du Second degré fait connaître sa totale opposition à ce projet de décret dont l’objectif premier, en adéquation avec la logique de restriction budgétaire est bien de supprimer un maximum de postes. L’Intersyndicale s’est heurtée à un Ministre qui à aucun moment n’a voulu tenir compte de cette opposition unanime.Le Ministère a au contraire choisi d’attendre 5 semaines pour recevoir l’Intersyndicale et lui opposer une fin de non recevoir avant de décider de passer en force au CTPM du 18 décembre.
Dans ces conditions, l’Intersyndicale a appelé les personnels à la grève et à manifester le 18 décembre.
Cette grève, l’une des plus puissantes de ces dernières années, même si le Ministre a tenté en vain d’en minorer la portée, souligne l’extrême détermination des enseignants des lycées et des collèges. Pour toute réponse, le Ministre continue de multiplier les déclarations provocatrices.
Nous n’acceptons pas qu’une rentrée puisse se préparer sur la base d’un décret qui n’est toujours pas publié.
Nous refusons également cette politique de régression pour le système éducatif.Nous continuons ,en particulier,d’exiger du Ministre qu’il retire son projet de décret et qu’il entende les revendications des personnels en ouvrant de véritables discussions afin que des réponses positives soient apportées aux réalités et aux évolutions du métier.
Ce sont les revendications que nous porterons lors de la manifestation nationale à Paris samedi 20 janvier à l’appel de la FSU.