Suite à la publication du Décret n° 2022-1534 du 8 décembre 2022, concernant le versement des indemnités pour les personnels exerçant en Éducation prioritaire, le Rectorat de Versailles a suspendu le versement des indemnités à tous les PsyEN EDO pour les recalculer. Le SNES-FSU avait alerté sur la situation des PsyEN, lors de la parution de ce décret (voir cet article). Mais nous ignorions jusque récemment de quelle façon l’Administration interpréterait cette disposition.

Agir pour dénoncer cette demande inacceptable !

Dans l’académie de Versailles, les PsyEN exerçant en REP / REP+ ont été destinataires d’un courrier les invitant à indiquer leur quotité horaire de travail dans Colibris avant le 21 avril 2023.
L’incompréhension laisse place à la colère chez les PsyEN et DCIO. Pour une administration chantre de la RH de proximité, « soucieuse du bien-être de ses personnels », le procédé est brutal.

En effet, il s’agit de faire correspondre le montant des indemnités REP et REP + au plus juste « du temps effectif » réalisé et non plus de manière forfaitaire. Or, les PsyEN EDO ont en charge le CIO et les lycées qui ne sont pas concernés par l’éducation prioritaire. Si cette application à la calculette peut améliorer la situation des PsyEN exerçant en REP+, elle dégradera celle des collègues travaillant en REP. Du grand art ! Cela crée également une rupture d’égalité entre les PsyEN EDA et EDO.
Cette décision totalement injustifiée va mettre à mal des équipes de CIO déjà éprouvées. Le travail effectué dans les établissements déborde inévitablement du temps de permanence. De plus le travail en REP et REP+ ne relève pas comme pour les enseignants d’une mutation mais d’une répartition du secteur. Double injustice ! Et que dire de la prime des Inspecteurs de l’Éducation nationale liée au pilotage d’au moins un réseau d’éducation prioritaire quand les DCIO oubliés ne la toucheront pas... Par ailleurs, pour l’accès à la classe exceptionnelle, l’exercice en éducation prioritaire pour les PsyEN n’est retenu qu’au-dessus de 50%, ce qui nécessite d’avoir au moins 3 collèges REP / REP+. En réponse, le silence complet affiché de la DGRH, une fin de non-recevoir aux demandes d’audience. Il va falloir imposer une prise en compte de la réalité à ces spécialistes de la calculette !

➜ Le SNES-FSU Versailles appelle les PsyEN à faire remonter leur quotité horaire de temps de travail sur Colibris afin qu’ils ne soient pas pénalisés par le non-versement de la prime.

➜ Cependant, nous vous proposons d’envoyer un courrier à Madame la Rectrice afin de faire part de votre mécontentement et d’exiger de revenir au versement d’un forfait afin de prendre en compte l’exercice réel.

• Vous trouverez en pièce jointe un modèle dont vous pouvez vous inspirer.
• Vous pouvez le transmettre à la Rectrice : ce.rectrice@ac-versailles et à la CSAIO : Rafaele.Lartigou@ac-versailles.fr et mettre en copie la DPE 4 pour les titulaires : ce.dpe4@ac-versailles.fr et à la DPE 2 pour les contractuel·les : ce.dpe2@ac-versailles.fr.

Merci de nous transférer ensuite votre envoi afin que nous ayons connaissance du nombre de collègues qui interpellent la Rectrice sur cette question : psyen@versailles.snes.edu.

Par ailleurs, le SNES-FSU Versailles interviendra auprès de l’Administration afin d’exiger le retour à un forfait pour le versement de la prime REP / REP+ qui permette de prendre en compte l’exercice réel et de ne pas pénaliser financièrement les collègues qui interviennent dans ces établissements. Nous exigerons également que les DCIO qui ont en charge des établissements REP / REP+ puissent percevoir cette prime.