Des corrections des épreuves du bac sous tension : Des risques de confusion et d’arbitraire

mardi 21 mars 2023
par  Secteur politique éducative

Alors que les épreuves du surveillance du baccalauréat ont été perturbées dans de nombreux établissements par la mobilisation des collègues en lutte, certaines décisions vont encore aggraver la situation. Exemples

Un report des réunions d’entente dans convocation organisée dans le flou

La mobilisation se poursuit sur le terrain et le jeudi 23 mars sera encore une grande journée de grève. Le bon sens voulait que les réunions d’entente entre correcteurs soient reportées comme il est d’usage.

Ces réunions ont bien été reportées notamment le vendredi 24 alors que les copies numérisées devraient alors être basculées sur Santorin et être accessibles aux correcteurs. Le format (distanciel ou présentiel) ainsi que l’horaire devraient rester les mêmes… mais aucune nouvelle convocation rectificatrice ne sera envoyée car le SIEC n’en aurait ni le temps ni les moyens !

Pour enfoncer le clou quant aux défaillances de la communication du SIEC, ce sont certains corps d’inspection qui ont dû directement relayer l’information à certains collègues.

Rappelons qu’une convocation est d’autant plus indispensable pour que les collègues qu’elle leur permet de couvrir leur absence en cours qui se voit ainsi justifiée. Le refus de produire de nouvelle convocation n’entraine pas juste des connaissances négatives en terme d’information mais aussi d’un point de vue juridique.
Le SNES intervient auprès du SIEC pour l’enjoindre à produire des convocations et à communiquer de la manière la plus transparente possible.

Demi journées de correction des épreuves de spécialité : faire respecter ses droits

Depuis l’an dernier, le Ministère a quelque peu pris conscience de la charge qu’entraine la correction des copies des épreuves de spécialité associée à l’obligation d’assurer les cours et d’organiser des évaluations. Ainsi selon le BO, quatre demi-journées de correction à choisir par les professeurs entre le 24 mars et le 7 avril sont accordées par le Ministère. Ce forfait est un droit. Faisons-le respecter, sans laisser les désidératas des chefs d’établissements primer !

Si la situation n’est toujours pas idéale pour les collègues correcteurs, ces quatre demi-journées sont indispensables pour ces derniers. Or, un certain nombre de collègues rencontrent des difficultés pour obtenir que ce droit soit respecté. Il semble important de rappeler les principes suivants :

– ces demi-journées ne doivent en aucun cas donner lieu à la saisie d’absences. Cela pourrait alors engendrer une retenue sur les différentes indemnités ou heures supplémentaires ;

– ces demi-journées relèvent avant tout du choix des enseignants et non des chefs d’établissements. Les chefs d’établissement doivent certes donner leur accord, mais il n’y a pas de raison qu’ils interprètent le texte officiel en refusant, par exemple, que ce forfait ne puisse s’appliquer aux heures de terminale ;

– ces demi-journées n’ont pas à être proratisées selon le volume des copies attribuées au correcteur. Dans tous les cas de figure, il s’agit bien d’un forfait de quatre demi-journées.

Alerté par ces remontées, le SNES-FSU Versailles a interpellé la Rectrice pour qu’elle communique auprès des collègues pour clarifier les choses.
Si vous vous trouvez dans une situation qui relève manifestement de l’arbitraire ou de l’erreur d’un chef d’établissement, contactez le Secteur Lycée du SNES-FSU Versailles (par mail à lycee@versailles.snes.edu) pour que nous intervenions.

La dégradation des conditions de travail, les tensions créées par les épreuves en mars, démontrent encore une fois, que la revendication par le SNES-FSU d’un retour à un examen terminal, national et anonyme au mois de juin pour l’ensemble des disciplines, se justifie pleinement !