Organisation des épreuves de spécialité du baccalauréat : halte à l’improvisation ! Pendant les épreuves, la mobilisation continue !

samedi 18 mars 2023
par  Snes S3 MRP

La fébrilité n’est pas l’apanage du sommet de l’État. Au ministère de l’Éducation Nationale, l’organisation des deux journées précédant le début des épreuves de spécialité du bac suscite la panique. En atteste le bricolage de dernière minute que l’on constate à tous les étages.

Le SNES-FSU a dit et répété que la date des épreuves de spécialité était une aberration. Il s’est de fait avéré intenable. Les critiques sont fortes au sein de la Profession quant au maintien de ce calendrier contre vents et marées. Organisées en fin de second trimestre, ces épreuves sont particulièrement anxiogènes pour les élèves. Cette date a été choisie non pour ses vertus pédagogiques mais seulement pour intégrer les notes des épreuves de spécialité dans Parcoursup, totem de la réforme de Jean-Michel Blanquer que le nouveau ministre Ndiaye se refuse d’amender.

Le Ministre tente désormais de sauver les meubles à coup de tweets : il annonce ainsi d’abord la banalisation des 16 et 17 mars, puis, de crainte que la colère légitime des personnels ne rende difficile, ou même qu’elle ne fasse obstacle au déroulement des épreuves, la possible réquisition de personnels non enseignants pour les surveillances. C’est pourtant précisément le Ministère par son refus du dialogue et son entêtement à maintenir les épreuves au mois de mars contre l’avis de l’ensemble des organisations syndicales représentatives, qui porte l’entière responsabilité de cette situation.

 Pendant les épreuves du bac, la mobilisation continue !

Dans ce contexte historique de mobilisations contre la réforme antisociale des retraites, imposée sur fond d’absence de revalorisation salariale, au moment où le passage en force du Gouvernement exacerbe encore la colère populaire, le SNES-FSU continue de combattre la destruction du baccalauréat, qui découle de la mise en place du lycée et du bac Blanquer. Le SNES-FSU encourage et soutient toutes les mobilisations, y compris la grève, avant, pendant et après les épreuves écrites de spécialité, les épreuves orales, pratiques et de compétences expérimentales (voir cet article). Le préavis de grève déposé par le SNES-FSU sur l’ensemble de la période couvre l’ensemble des personnels (y compris non enseignants, les AED étant particulièrement susceptibles d’être réquisitionnés pour les surveillances) qui décideraient de se mettre en grève sur ces journées.

Aucune obligation de prévenir l’établissement que l’on se met en grève, y compris lorsque l’on est convoqué pour une surveillance !

AG d’établissement vendredi 17 ou lundi 20 mars, intentions de grève des surveillance, opérations de tractage... : dans plusieurs établissements de l’académie, l’action s’organise selon des modalités diversifiées, en vue des journées de surveillance du baccalauréat, notamment lors des journées du 20 et du 21 mars.

Organisation des journées des 17 et 18 mars, modalités de convocation pour les épreuves de spécialités, réactions des équipes, intentions de grève ou constat du nombre de grévistes, sur les journées de surveillance des épreuves...
Pour nous informer de la situation dans votre établissement et donner de la visibilité à toutes les actions menées localement, merci d’écrire à politique.educative@versailles.snes.edu

 Non aux convocations sauvages !

Les échos des établissements où la mobilisation s’annonce forte entraînent dès à présent une fébrilité réelle au ministère et dans les rectorats. Les chefs d’établissements ont manifestement eu pour consigne de parer au risque d’être en manque de surveillants et d’être incapables d’organiser le passage des épreuves. Certains ont anticipé en prévoyant d’emblée des personnels de réserve. D’autres convoquent à la dernière minute et selon des modalités tout à fait contestables des collègues supplémentaires. Ici on a vu apparaître des messages envoyés à la hâte sur Pronote ; là les emplois du temps affichés sont tout simplement modifiés, et font office de convocation !

L’Administration est tenue au respect de certaines règles pour communiquer avec les enseignants et les convoquer. Si l’émission d’une convocation sous format papier n’est pas impérative, la direction doit a minima produire une convocation sous format numérique et l’envoyer sur l’adresse professionnelle de l’enseignant concerné. Par ailleurs, en vertu du droit à la déconnexion, il ne peut être exigé que chacun.e consulte ses courriels professionnels durant le week-end ! Cela ne saurait en aucun cas lui être reproché. Alors que le lundi 20 mars un manque de surveillants risque de se faire sentir et que les chefs d’établissements seront tentés d’assurer le passage des épreuves à tout prix, ne laissons pas ces pratiques s’installer et se généraliser !

Les personnels n’ont pas à répondre au pied levé aux convocations d’une administration de plus en plus en difficulté ! Alertez-nous sur tous les abus constatés, en écrivant à politique.educative@versailles.snes.edu !