Compte-rendu de la réunion des TZR le 20 septembre 2006

Plus d’une trentaine de collègues étaient présents à la réunion TZR du 20 septembre à la section académique du SNES à Arcueil. Il s’agissait pour la plupart de jeunes collègues affectés sur ZR à l’issue de l’intra 2006 ou 2005. Le sentiment dominant qui a été exprimé est celui de la colère contre un statut de TZR subi qui se traduit par des conditions d’exercice du métier de plus en plus dégradées et contre une Administration qui se refuse à offrir des perspectives d’amélioration.
lundi 25 septembre 2006
par  Secteur emploi

Cette année, le nombre de TZR sur l’Académie de Versailles a augmenté d’une centaine : ils sont 4427 (PLC et PLP confondus) contre 4318 l’an dernier. Mais cette situation cache des disparités profondes entre disciplines : certaines sont déficitaires comme les mathématiques, les sciences physiques ; d’autres en surnombre, selon les critères de l’Administration, comme les Lettres modernes ou l’Histoire-Géographie. La situation globale n’en reste pas moins paradoxale ; la volonté du Ministère étant à terme de supprimer les TZR pour confier les fonctions de remplacement à des contractuels (cf le gel de la bonification de 20 points en 2004 pour ne plus rendre « attractives » les ZR). L’augmentation du volant de TZR est la conséquence mal anticipée depuis trois ans par nos autorités d’une réduction plus rapide et drastique des postes en établissement que du nombre des recrutements. Cette pénurie de postes, malgré une offre un peu supérieure au mouvement 2006, a engendré, dans l’académie de Versailles, l’affectation de 52% des néo-titulaires sur ZR.

Les affectations prononcées, lors de la phase d’ajustement, témoignent d’une nouvelle détérioration de l’exercice des fonctions de TZR. L’Administration n’a pas été capable en temps utile de recenser et de produire une liste des BMP (bloc de moyens provisoires) suffisamment complète au mois de juillet pour que les élus du SNES puissent de manière efficace, conformément aux années passées, proposer des améliorations des affectations des collègues en fonction de leurs préférences et barèmes. A cela s’ajoute des pressions de plus en plus fortes de Bercy et du Ministère pour « rentabiliser » les TZR : le sous service est exclu quitte à affecter des TZR sur plusieurs établissements (c’est le cas d’un tiers des TZR). Le SNES, lorsqu’il en a eu connaissance, est intervenu pour obtenir la révision d’appariement de BMP qui rendait les conditions d’exercice du métier intolérables. A l’heure actuelle, ce sont les TZR sans affectation, dans les disciplines principalement en surnombre, qui sont les plus exposés aux pressions de l’Administration pour réaliser des tâches sans rapport avec leur qualification : remplacement au pied levé pour les suppléances de courte durée dans leur établissement de rattachement, nomination sur les postes non couverts de profs référents dans les établissements ambition réussite, affectation en LP. Nous avons invité tous les collègues dans cette situation à prendre contact avec nous.

Le SNES est intervenu directement en audience auprès du Recteur à propos des affectations en LP de certifiés et d’agrégés qui sont une remise en cause des qualifications, une négation des concours et des trois voies d’enseignement général, technique et professionnelle. Contrairement, à l’an dernier, où il avait tenté pareil coup de force, il a refusé de revenir sur sa décision et de ne proposer les services en LP qu’à des professeurs volontaires. Il a assuré que seuls les professeurs d’Histoire-Géo et de Lettres modernes étaient concernés et qu’ils exerceraient dans leur valence. Il a justifié sa volonté de passer en force par des impératifs comptables : l’Académie n’a pas les moyens de rémunérer des TZR sans affectations alors que des postes en PLP sont encore vacants. Cet argument prime, à ses yeux, sur le reste : l’entrée dans le métier de jeunes collègues TZR placés dans des conditions très difficiles, leur déroulement de carrière (comment vont-ils être inspectés ?), la nécessité d’ouvrir des recrutements en PLP Lettres-Histoire et de rendre attractifs ces postes... Le SNES a fait aussi état lors de cette audience des pressions que subissaient les TZR affectés en LP pour prendre en charge les deux disciplines Lettres et Histoire, les C/E refusant de refaire les emplois du temps. Le Recteur a réaffirmé que ces affectations ne se feraient que sur la discipline de recrutement du professeur nommé. Pour le SNES, le contentieux reste entier. Nous avons besoin d’être saisi d’un maximum de situations individuelles pour pouvoir organiser la riposte la plus efficace possible.

La discussion s’est orientée ensuite sur la charte académique du TZR qui contient des interprétations tendancieuses des décrets de 1950 et de 1999 qui sont les seuls à fixer les droits et devoirs des TZR. A titre d’exemple :

  • la charte établit à 24 heures le délai pour prendre un service lors d’un remplacement. Cette durée n’est mentionnée ni dans le décret de 1999 ni dans la note de service qui l’accompagne. Elle est purement arbitraire et ne renvoie à aucune réalité pédagogique. Le délai raisonnable, selon le SNES, est 48 heures : une journée pour se rendre dans l’établissement, faire connaissance des lieux et prendre les manuels ; un autre pour établir la progression de conserve avec le professeur remplacé et préparer les cours.
    Sur ce sujet, la section académique a distribué des mémos TZR qui contiennent tous les textes régissant les TZR. Elle les tient à disposition de ceux qui les souhaitent.

Nous avons été sollicités également sur la question des ISSR. Y ont droit tous les TZR affectés après la rentrée scolaire des élèves en dehors de leur établissement de rattachement. Cette indemnité ne peut être proratisée ne fonction de votre quotité de service ; il s’agit d’une indemnité journalière. Il convient de s’assurer que votre procès verbal d’installation n’est pas antidaté au 1er septembre. Si c’est le cas, faites en la correction en rouge. Le retard de paiement est de deux mois en moyenne. S’il est supérieur, adressez vous à la DGE (3, boulevard de Lesseps, 78 017 Versailles cedex) par courrier pour en réclamer le paiement et envoyez-nous en copie. Il est parfois nécessaire de s’armer de patience : nous avons obtenu des déblocages de paiement un an après.

Marie-Damienne Odent Michel-Bernard Vialle