Bac 2022 : des conditions de correction toujours inacceptables ! Le SNES-FSU interpelle la Rectrice, le SIEC et les corps d’inspection.

lundi 23 mai 2022
par  Snes S3 MRP

Cette nouvelle session du baccalauréat s’annonce, a minima, aussi chaotique que la précédente. Le SNES-FSU multiplie actuellement les interventions auprès du Rectorat et du SIEC pour dénoncer les conditions de correction, obtenir une organisation prenant en compte la charge de travail décuplée par les missions relatives au baccalauréat, et des informations claires sur la rémunération de l’ensemble des missions.

 Conditions de correction

Sans attendre la fin des congés et la tenue des épreuves de spécialités, le SNES-FSU interpellait la Rectrice, au sujet des conditions de correction du baccalauréat : malgré l’évidence de l’accroissement de la charge de travail, aucun dispositif n’était alors prévu pour libérer du temps aux correctrices et correcteurs (voir ici notre courrier).

Cette interpellation visait notamment à obtenir une décharge de service prenant en compte la lourdeur de la charge de travail de correction, qui s’ajoute aux charges habituelles en lycée à cette période de l’année (cours, évaluation des enseignements en contrôle continu, orientation, conseils de classe…).

Nous exigions par ailleurs que soit clarifiée la rémunération pour les ECE (Evaluation des Capacités Expérimentales) et pour les oraux de langues vivantes

 Libération de quatre demi-journées : faites respecter vos droits !

C’est notamment grâce aux interventions du SNES-FSU, à tous les niveaux (auprès du Ministère, des rectorats et des directions d’établissement), qu’a été obtenue pour les correctrices et correcteurs du baccalauréat la possibilité de disposer de quatre demi-journées libérées de cours.

Cette possibilité, certes bienvenue, est pourtant loin de résoudre tous les problèmes.
Il s’avère encore trop souvent difficile de faire respecter cette possibilité, pourtant officialisée par un texte ministériel.

Le SNES-FSU est rapidement intervenu auprès du Rectorat, pour faire respecter, partout, le droit des collègues (voir notre article sur le sujet).

 Évaluation des Capacités Expérimentales : quelle prise en compte de la charge de travail ?

Le SNES-FSU avait dès le départ alerté sur la charge de travail des enseignants de Physique-chimie et de SVT, particulièrement alourdie par la nouvelle organisation du baccalauréat, l’épreuve d’ECE se superposant à l’ensemble des autres missions.

A ce jour pourtant, rien n’a encore prévu pour prendre en compte la charge de travail très élevée qu’entraîne, pour les enseignant.es de SVT, de sciences physiques et de biochimie-biologie-biotechnologies, l’organisation de l’épreuve d’ECE (choix des sujets, test de ceux-ci, commandes, organisation des passations, des salles, élaboration d’éléments de correction et de grilles d’évaluation, qui ne sont pas fournies cette année...).

Le SNES-FSU interpelle de nouveau la Rectrice, pour une réelle prise en compte de cette charge de travail spécifique pour les équipes de physique chimie et de SVT, par exemple par une décharge de cours dans les jours précédant la passation de l’épreuve (qui se tient entre le 31 mai et le 3 juin). Le SNES-FSU demande aussi, de nouveau, des clarifications concernant la rémunération pour ces épreuves.

 Stagiaires convoqués : pour le SNES-FSU, c’est toujours non !

Cette année de nouveau, de nombreux stagiaires sont convoqué·es pour la correction des examens par le SIEC. Alors que les stagiaires - qui n’ont généralement pas à avoir de classes à examens - ne devraient pas faire partie du vivier d’examinateurs et de correcteurs, le SIEC persiste à envoyer des convocations aux professeurs stagiaires pour les jurys et oraux du baccalauréat.

Malgré l’engagement pris les années précédentes, de ne convoquer les stagiaires qu’en philosophie, en cas de difficultés particulières dans une discipline, ou dans le cas de stagiaires ayant une expérience significative de l’enseignement du Second degré, le SIEC estime désormais que les stagiaires peuvent être mobilisés du moment que cela a été validé par les corps d’inspection.

Le SNES-FSU dénonce ces nouvelles dispositions et déplore l’acceptation par certains corps d’inspection de ces pratiques. Si vous êtes dans cette situation, retrouvez nos conseils dans cet article.

 Numérisation des copies

Malgré les très nombreux problèmes dénoncés l’an dernier, en lien avec la numérisation des copies, et alors que le bilan de la session 2021 ne nous a toujours pas été communiqué, le Ministère persiste cette année, et a même élargi la dématérialisation à de nouvelles épreuves.

Les premiers échos sont déjà accablants : retard dans la transmission des copies, impossibilité de constituer des lots en fonction du sujet traité, copies non anonymées, modalités de correction contraignantes, etc.

Le SNES-FSU continue d’exiger sur ce point un bilan de la session 2021, puis de cette nouvelle session, et de dénoncer l’alourdissement de la charge de travail et la dégradation pour les conditions de travail qu’entraîne la numérisation.

 Réunions d’entente : dialogue verrouillé

La forme prise par les réunions d’entente, qui se sont tenues en visioconférence pour préparer la correction des épreuves de spécialités, a bien souvent été plus que contestable : dialogue empêché, fil de discussion verrouillé, alors même que les consignes données pour les corrections sont bien loin de faire consensus !

Il est indispensable que la parole des enseignant·es, qui ont préparé les élèves à ces épreuves toute l’année, puisse être entendue et respectée. Le SNES-FSU dénonce ce manque de respect des enseignant.es et est intervenu dans ce sens auprès du Rectorat, du SIEC et des corps d’inspection.

  Demande d’audience des sections académiques de Créteil, Paris et Versailles

Il n’est pas envisageable de laisser s’installer cette année des difficultés et dysfonctionnements tels que ceux que nous avions dénoncées en 2021, et qui avaient entraîné la colère légitime de l’ensemble des personnels.

Pour toutes ces raisons, les sections SNES-FSU des académies de Créteil, Paris et Versailles ont sollicité, en urgence, une audience conjointe, auprès du SIEC, des rectorats des trois académies et des corps d’inspection de ces académies (voir le texte de la demande d’audience).

Pour nous permettre de préparer au mieux cette audience et d’intervenir sur les problèmes concrets rencontrés, continuez de nous alerter sur les difficultés rencontrées en écrivant à infos@versailles.snes.edu.


Documents joints

courrier corrections 27.04.22
demande d'audience SIEC - rectorats - IPR