Groupe de travail « Baromètre du bien-être au travail » : les élu·es de la FSU refusent de participer à cette nouvelle mascarade ! (4 janvier 2022)

samedi 8 janvier 2022
par  Snes S3 MRP

Les représentant·es des personnels élu·es en CTA étaient convié·es, mardi 4 janvier 2022, à un groupe de travail ayant pour objet la présentation du « Baromètre du bien-être des personnels », nouveau gadget dans la communication académique et ministérielle.
La situation sanitaire particulièrement tendue imposait un temps d’échanges préalable, réclamé par la FSU. Les réponses indigentes de la Rectrice n’ont pas permis d’apporter de véritables réponses aux interrogations des élu·es. Les représentant·es de la FSU ont alors décidé de ne pas participer à la suite de ce groupe de travail, qui ne visait manifestement une fois de plus qu’à servir la communication du Ministère et de la Rectrice.
Aucun document préparatoire n’avait été communiqué aux élu.es en amont de cette réunion, dans un souci pédagogique manifestement, la Rectrice ayant préféré nous laisser découvrir le diaporama présenté par les « sachants »... Quand bien même nous aurions disposé d’informations permettant de préparer nos interventions, comment ne pas voir dans ce groupe de travail, particulièrement incongru dans cette période, une provocation de plus ? Nous avons reçu, après la tenue de cette instance, le diaporama en question. La seule liste des thèmes concernés par ce baromètre du bien-être au travail est édifiante et inspirante :
la qualité de vie en général et au travail ;
• l’autonomie dans l’exercice des missions ;
• le sens donné au travail ;
• la qualité des relations sociales dans le cadre professionnel (confiance, soutien, etc.) ;
• les perspectives de progression (rémunération, carrière) ;
• les relations avec l’administration ;
• les entraves à l’exercice du métier ;
• les facteurs de stress (risques psycho-sociaux).

Dans tous ces domaines, il n’est plus à démontrer que nos conditions de travail se dégradent. Nul besoin de baromètre pour cela ! Et si, plutôt que de concevoir un outil qui ne permettra que de mesurer l’ampleur des dégâts, le Ministère et le Rectorat agissaient enfin pour le bien-être des personnels ?

Les représentant·es de la FSU ont une liste non exhaustive de propositions à faire au Ministre et à la Rectrice :

- Protéger la santé des personnels

  • > En fournissant le matériel nécessaire et adapté à la situation
  • > En élaborant un protocole à la hauteur de la gravité de la situation plutôt que de l’alléger
  • > En veillant à ce que les locaux soient adaptés et entretenus.
  • > En mettant en place une réelle médecine du travail
    - Améliorer les conditions de travail
  • > En nous donnant le temps et les moyens d’accomplir nos missions pour redonner du sens à nos métiers
  • > En allégeant les effectifs par classe
  • > En diminuant la charge de travail des personnels plutôt que de chercher tous les moyens de l’alourdir
    - Revaloriser nos salaires et nos métiers
  • > En augmentant la valeur du point d’indice
  • > En permettant le rattrapage des pertes de pouvoir d’achat accumulées depuis des années
  • > En versant les sommes dues en temps et en heure
    - Assurer transparence et équité de traitement dans les opérations de gestion des personnels
  • > En informant clairement et efficacement les personnels à l’issue de ces opérations
  • > En rétablissant les prérogatives des instances paritaires dans les opérations de gestion collective (mutations, carrières)
  • > En abrogeant la loi de Transformation de la Fonction publique.
    - Respecter les personnels et leurs représentant.es !
  • > En consultant les Organisation syndicales sur les évolutions du protocole sanitaire et en informant les personnels avant de s’adresser à la presse payante ;
  • > En transmettant les documents préparatoires en amont des instances, pour que celles-ci aient du sens !
  • > En mettant en place les conditions d’un véritable dialogue entre l’Administration et les représentant·es des personnels.
  • > En revenant sur la loi « Pour une école de la confiance » qui porte si mal son nom.