Jury Bac 2021 : une incurie totale ! Le SIEC réinvente-t-il la corvée médiévale ? [Mise à jour 2 juillet]

jeudi 1er juillet 2021
par  Secteur politique éducative

Mise à jour du vendredi 2 juillet

Rien ne nous sera décidément épargné : les centres d’examen appellent ce matin même les collègues convoqués pour annoncer un nouveau report des sous-jurys de délibération à... lundi 5 juillet  ! Des collègues vont de nouveau s’être déplacés pour rien.

D’après les informations qui commencent à circuler, le SIEC motiverait le report des sous-jurys par le souci de garantir un traitement équitable des candidats, ce avec quoi nous ne pouvons être que d’accord. Mais il fait aussi porter la responsabilité sur le « retard dans la restitution des copies de certains correcteurs », expliquant ainsi que les bascules de notes et leur traitement soient encore en cours de finalisation.
Nous intervenons auprès du SIEC pour vérifier ces informations et dénoncer cette présentation scandaleuse de la situation, quand on sait dans quelles conditions se sont effectuées les corrections et combien l’organisation, depuis le début, est catastrophique.

Avec le report des sous-jurys, les chances que les résultats du baccalauréat soient effectivement publiés mardi comme prévu s’amenuisent. Et celles de voir des convocations tomber pour des oraux de 2nd groupe organisés à des dates plus tardives que prévu initialement augmentent.

=> Nous intervenons de nouveau pour que rien ne puisse être reproché aux collègues qui signaleraient leur indisponibilité, dans la mesure où il devient strictement impossible de s’organiser compte tenu des délais indécents de convocation et des revirements quotidiens.

Mise à jour 1er juillet
L’organisation des sous-jurys de délibération qui devaient se tenir aujourd’hui 1er juillet a encore donné lieu à un énorme cafouillage de la part du SIEC, repoussant les limites de l’imaginable en terme de mépris envers les collègues.

Envoyer un courriel à 21 h 30 le vendredi soir sur une boîte professionnelle pour annoncer une convocation le lundi n’effraie plus le SIEC, nous le savons maintenant, puisque de nombreux collègues ont subi cette manière de fonctionner à l’occasion des convocations pour le Grand Oral, il y a six jours de cela. Le SIEC piétine donc le principe d’une délai raisonnable laissé aux collègues pour s’organiser, comme celui du simple droit à la déconnexion.

 Incurie dans l’incurie

Depuis hier soir mercredi 30 juin, le SIEC repousse les limites de l’imaginable : il annonce l’annulation des jurys 12 heures avant leur ouverture ainsi que leur report au vendredi 2 juillet. Et ce sans fournir officiellement les raisons de cette annulation.
Cet avis d’annulation a été envoyé pour les collègues mercredi 30 juin, vers 21h30, sur leur boite professionnelle « doublé » parfois par un coup de téléphone tardif (parfois à 22h !) ou d’une texto de certains chefs d’établissement s’efforçant de prévenir les collègues convoqués. Notons que les chefs d’établissement font aussi les frais de la gestion calamiteuse du SIEC.

 Des collègues qu’on convoque ou « décommande » à volonté ?

Évidemment, dans un tel contexte d’incurie de nombreux collègues non informés se sont présentés ce matin sur leur centre pour s’entendre dire que la délibération était remise à demain ! Ces mêmes collègues avaient déjà été mobilisés de manière précipitée la semaine dernière et ont souvent évalué pendant cinq jours le Grand Oral dans un contexte de constitution des jurys de GO très opaque et très inégalitaire, faisant perdre tout son sens à la mission confiée aux enseignants. Il s’agit aussi de collègues qu’on a fait « lanterner » trois heures mardi dernier, en attendant que le serveur permettant l’harmonisation des notes du Contrôle continu se remette en route. De nombreux collègues avaient dû, pour être présents, s’organiser pour faire garder leurs enfants, compte tenu de l’amplitude horaire sur laquelle ils étaient mobilisés, et ont souvent effectué de longues distances jusqu’au centre où se tenait le jury.
Il s’agit d’une forme de mépris injustifiable qui confine à la maltraitance : les collègues sont donc corvéables à merci !

 Refuser l’inqualifiable

Dans une telle situation, il est hors de question que les collègues qui n’ont pu se rendre au jury reporté soient sanctionnés par un retrait sur salaire d’un trentième. Le SNES-FSU veillera à ce qu’aucun retrait sur salaire ne soit appliqué.
Par ailleurs, il va demander à rencontrer au plus vite la Rectrice de l’Académie de Versailles et les responsables du SIEC. Un dossier va être constitué auprès du CHSCT.

Chaque témoignage sur la situation est essentiel. Nous enjoignons les collègues concernés à prendre contact avec nous à l’adresse suivante : lycee@versailles.snes.edu

IMPORTANT : Merci de nous indiquer si vous autorisez le SNES-FSU à utiliser votre témoignage, y compris de manière anonyme (pour nos articles, publications, pour transmission à Madame la Rectrice, au SIEC, aux médias...).