Contre les réformes du lycée et du bac, le 26 janvier, tous en grève pour défendre nos métiers !

mardi 5 janvier 2021
par  Snes S3 MRP

Bac local, suppression des séries, aggravation des inégalités entre élèves et entre établissements, évaluations permanentes, désorganisation des établissements, programmes trop lourds, dégradation des conditions de travail… Les réformes s’accumulent et réorganisent le système éducatif à l’aune des logiques du marché.
Au SNES-FSU, nous nous opposons à la réforme du lycée, dont nous réclamons sa remise à plat. La démocratisation du lycée passe par une autre réforme du lycée !

Emblématique d’une conception inégalitaire de l’École, la mise en œuvre par le Ministre des réformes du baccalauréat et du lycée, en accroissant jusqu’à la rendre insupportable la pression sur les élèves comme sur les personnels, attise les mécontentements. En parfaite cohérence avec la logique de sélection de ParcourSup, la réforme du lycée est en réalité un redoutable instrument de tri social.

Pour exprimer notre colère face à une politique éducative rejetée toujours plus unanimement, soyons massivement en grève mardi 26 janvier.

 Programmes et bac : imposons notre rythme !

Blanquer persiste à imposer les épreuves de spécialité à partir du 15 mars, au nom de Parcoursup : pression intenable, programmes impossibles à finir, préparation des élèves totalement insuffisante (et que dire du « grand oral » ?)...

=> Tous ensemble, massivement, imposons le choix de la raison !

40% de contrôle continu « pur » au bac : avec l’annulation des épreuves communes et leur remplacement par du contrôle continu pur, chaque note devient une évaluation certificative. Il n’y a plus de temps pour apprendre et... se tromper.

=> Résistons aux éventuelles pressions de notre hiérarchie, de certains élèves et parents, refusons les« bidouillages » locaux !

Blanquer annonçait une réforme pour « simplifier » le bac et en finir avec le « bachotage »... Mais sa réforme est absurde, et ne repose justement que sur un bachotage permanent et épuisant pour toutes et tous !

=> Ensemble, faisons sauter l’usine à gaz !

 Bac 2021 : improvisation jusqu’au bout !

À quoi va ressembler le bac cette année ? Bien difficile de répondre à cette question tant les décisions ministérielles manquent de cohérence. Les dernières annonces, concernant la possibilité de revoir à la dernière minute l’organisation des examens en fonction de la situation sanitaire, confirment une fois encore le refus du ministère de prendre en compte tout argument pédagogique et sa volonté manifeste d’en finir au plus vite avec le caractère national de l’examen, en instrumentalisant la situation sanitaire.

Les (non) décisions ministérielles ne prennent pas la mesure des effets pédagogiques de la crise sanitaire sur les professeurs et élèves qui préparent le bac :

  • Toutes les évaluations communes sont remplacées par la moyenne des notes de bulletins, sans aucune anticipation de ce qui aurait pu cadrer le travail des commissions d’harmonisation prévues en juin.
  • Arc-bouté sur le maintien du calendrier des épreuves de spécialité en mars, le ministre a seulement concédé la possibilité pour les élèves de choisir des sujets ou des exercices, ignorant les arguments pédagogiques et les conditions de préparation à géométrie variable, le ministre n’ayant pas cadré nationalement le passage à l’hybride. Des textes réglementaires devraient paraître en janvier et l’organisation des examens pourra être revue en fonction de la situation sanitaire, assure le ministère.

=> Le SNES-FSU demande :
– le report des épreuves de spécialité de mars en juin
– l’annulation du Grand oral
– un allégement des programmes.

Changements possibles jusqu’à 15 jours avant le début des épreuves !

Loin de prendre la mesure des difficultés auxquelles sont confrontés élèves et professeurs dans cette année si particulière, qui n’a rien de normale (en raison du Covid19 mais aussi à cause de la gestion erratique de la crise sanitaire), le ministre vient de se donner les moyens, par une ordonnance en date du 24 décembre (!), de changer les règles d’organisation du bac et d’en informer les élèves jusqu’à 15 jours avant le début des épreuves ! Le Ministère institutionnalise donc l’improvisation alors qu’élèves et enseignants ont au contraire besoin de sérénité et d’une gestion responsable.

 Conditions de travail : imposons le collectif !

Blanquer veut détruire le groupe-classe : la réforme du lycée a multiplié les brassages d’élèves (avec les conséquences que l’on sait dans le contexte sanitaire actuel, quoi qu’en dise le ministre).
Les élèves n’apprennent plus ensemble,ne travaillent plus ensemble, et ce sont les plus faibles qui en souffrent le plus.

=> Redonnons-leur la possibilité de s’entraider !

Blanquer veut atomiser les équipes pédagogiques : des classes où interviennent jusqu’à 35 profs différents ; des groupes de spécialité suivis par x profs principaux différents ; des conseils de classe infaisables en 1ère et en terminale ; une concurrence accrue entre disciplines... Blanquer veut nous empêcher de travailler ensemble, de mener des projets, de discuter collectivement ?
Montrons-lui que nous resterons soudés pour défendre notre métier !

Blanquer a imposé un lycée totalement individualiste : les élèves ne peuvent plus s’entraider, les professeurs ne peuvent plus travailler ensemble... Mais nous sommes plus nombreux, nous connaissons notre métier, et nous pouvons faire front pour le défendre !

Le SNES-FSU exige :

  • le report des épreuves de spécialité au mois de juin
  • la suspension du grand oral cette année
  • la transformation des épreuves communes locales en épreuves nationales terminales.
  • la remise à plat complète de la réforme du lycée et du baccalauréat.

 Les outils pour mobiliser

Contre les réformes du lycée et du bac, diffusez largement le tract du SNES-FSU.

Tracts, affiches, visuels, communiqué intersyndical : retrouvez ici tous les outils pour construire la mobilisation et réussir la journée de grève du 26 janvier.