[Mise à jour 29/11] Du respect pour nos professions, une réelle ambition pour nos collèges et nos lycées. Toutes et tous en grève le mardi 1er décembre.

jeudi 26 novembre 2020
par  Snes S3 AT

 MARDI 1er DÉCEMBRE : JOURNÉE DE GRÈVE ET D’ACTIONS

ENSEMBLE, RENDONS VISIBLE NOTRE COLÈRE CONTRE CE QUE LE MINISTRE FAIT A L’ÉCOLE !

Organisation de rassemblements locaux, actions médiatiques, interpellations des élus, remise symbolique de courriers, opérations Vie scolaire morte... de nombreuses actions sont en préparation.

MATÉRIEL A TÉLÉCHARGER

 La rentrée 2021 : des moyens insuffisants


La rentrée qui se prépare se fera à nouveau avec des moyens insuffisants, alors même que le nombre de collégiens et de lycéens ne cesse d’augmenter.

Les classes sont surchargées. De plus en plus de collèges accueillent 28, 29, 30 élèves et plus. Dans les lycées, les classes de 34 élèves et plus désormais sont la norme. Les enseignants se trouvent ainsi exposés à de multiples difficultés et à des risques d’épuisement. De leur côté, les vies scolaires sont confrontées à un manque d’effectifs (CPE, AED…) et à un alourdissement de leur charge de travail.

La crise sanitaire renforce le caractère inacceptable de cette situation. Comment appliquer des mesures de distanciation physiques dans des classes surchargées ? Les CPE et AED très proches des élèves par leurs missions, sont mis à rude épreuve. Le manque de personnel infirmier ajoute aux missions habituelles des vies scolaires la gestion des élèves malades.

Les vies scolaires et tout particulièrement les AED sont les premières victimes de ces conditions de travail intolérables !

Le SNES-FSU exige :
◗ Le recrutement d’enseignants.
◗ Le renforcement des vies scolaires par le recrutement de CPE et d’AED.
◗ Un plan de titularisation d’ampleur pour résorber la précarité.
◗ Davantage d’agents territoriaux mis à disposition par les collectivités territoriales.

 Un protocole sanitaire insuffisant et renvoyé au local

Depuis la rentrée de septembre, les propos du ministre Blanquer se gargarisant de la mise en œuvre réussie d’un protocole sanitaire renforcé, étaient bien éloignés de la réalité du terrain. Mis face à ses contradictions, et sous la pression de nombreux établissements mobilisés, le Ministre a révisé sa copie à la rentrée des vacances d’automne en acceptant des aménagements. Suite aux mobilisations fortes du 5 novembre et à la grève sanitaire du 10 novembre, le Ministère a permis la mise en place de groupes à effectifs réduits en lycée. Mais encore une fois, après l’effet d’annonce, ni cadre ni moyens supplémentaires ne sont donnés. Charge aux établissements de faire ces aménagements. Chaque lycée« bricole » ainsi dans son coin (présence des lycéens un jour sur deux, ou une semaine sur deux, deux niveaux sur trois..)… ; certains continuent sans rien aménager ! Cette situation ne peut que renforcer les inégalités scolaires.
De leur côté, les collèges sont totalement exclus du discours du Ministre et du premier ministre, quel mépris !

Le SNES-FSU revendique :
◗ Un véritable cadrage national
◗ La mise en place d’un protocole sanitaire renforcé dans les collèges et les lycées, passant par des groupes à effectifs réduits
◗ Une organisation qui ne conduise pas à faire deux journées de travail en une (présentiel/distanciel).
◗ Un aménagement des programmes et des épreuves, permettant une véritable liberté pédagogique. (Lirenotre article pour interpeler les IG et IPR) et signer la pétition sur les aménagements.

Listes des mobilisations depuis le 2 novembre :

Dans les quatre départements de l’académie, de nombreuses mobilisations ont eu lieu depuis la reprise du 2 novembre. N’hésitez pas à consulter ces articles qui recensent les actions et mettent à votre disposition des outils, des modèles de courriers...
N’hésitez pas également à tenir informés les militants de votre section départementale.

Vous trouverez également dans cet article des témoignages d’établissements mobilisés.

 Une revalorisation fantôme

En janvier 2020, le ministre Blanquer s’est targué de mettre en œuvre « une revalorisation historique ». En réalité, les sommes avancées, 400 millions d’euros, sont dérisoires au regard des pertes subies par nos professions depuis des années.

Le scénario retenu par le Ministre prévoit pour un professeur certifié au 5e échelon une augmentation 49,83 euros nets/mois. Rien que pour rattraper l’effet de l’inflation, il faudrait une augmentation de 234 euros/mois pour un certifié au 5ème échelon.

Par ailleurs, seuls 31 % des enseignants titulaires sont concernés : 69 % des professeurs titulaires ne seront donc pas augmentés en 2021. Blanquer est le ministre du mépris et de la division.

Le SNES-FSU revendique :
◗ Une augmentation immédiate des traitements pour tous
◗ La fin du gel du point d’indice
◗ Des mesures de rattrapages sans aucune contrepartie

Le ministre Blanquer annonce une prime d’équipement de 150 euros par an. Mais cette somme est loin de correspondre à celle qui serait nécessaire pour faire face à tous les besoins (achat d’ordinateur, cartouche d’imprimantes…). Par ailleurs, celle-ci n’est pas attribuée à tous les personnels (les CPE et les professeurs documentalistes en sont ainsi exclus !).

Le SNES-FSU revendique :
◗ Une prime correspondant aux dépenses réelles que les collègues engagent dans le domaine de l’équipement.
◗ Une prime pour tous les personnels.

Plus d’informations dans notre article Salaires en 2021 : ceci n’est pas une revalorisation !

Ne souhaitant plus nous adresser à ce Ministre qui nous méprise et ignore nos revendications, nous adressons à l’Élysée nos revendications et appelons tous les personnels à faire de même.
=> Opération revendicarte

 La remise en cause de l’Éducation prioritaire

Le Gouvernement dévoile enfin sa conception de la démocratisation de l’enseignement en programmant la fin des REP avec une logique de contractualisation des établissements en opposition complète avec le principe d’Éducation Nationale.

Nathalie Elimas [1] présente dans le Parisien un véritable projet de destruction de l’Éducation Prioritaire ! Nouvelle preuve de mépris pour nos métiers, la Profession et tout le système éducatif.
Le SNES-FSU décrypte ces annonces

Le SNES-FSU estime nécessaire au contraire une relance ambitieuse de l’éducation prioritaire, qui passe par :
◗ Davantage de moyens pour répondre aux écart sociaux qui n’ont cessé de se creuser ces dernières années.
◗ Une carte de l’Éducation prioritaire élargie comprenant les lycées.
◗ La généralisation du principe de la pondération et de l’indemnité revalorisée REP+ à l’ensemble des personnels de l’éducation prioritaire.

Le projet porté par les SNES-FSU : Une réelle ambition pour l’Éducation Prioritaire !

 Un Ministre indigne

Le Ministre doit entendre la parole des personnels, celle qu’il ne veut pas entendre !
Les personnels en ont assez du mépris. Prêt à tout pour imposer des réformes massivement rejetées, le Ministre – de l’École de la Confiance ! - fait l’objet d’accusations d’une gravité sans précédent : il aurait, selon Médiapart et Libération, monté de toutes pièces le syndicat Avenir lycéen, afin de l’instrumentaliser pour défendre ses propres réformes. La vérité doit être faite sur ce point. Des explications claires sont attendues.
Lire les communiqués du SNES-FSU.


[1Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale et des Sports, chargée de l’Éducation prioritaire


Documents joints

Tract 1er décembre
Tract Vie scolaire 1er décembre
Modèle courrier agents territoriaux
Modèle courrier AED
Modèle courrier dédoublements