[91] Compte-rendu du GT CTSD DGH

jeudi 23 janvier 2020
par  Snes S2 Essonne

Ce jour, 23 janvier 2020, s’est tenu le GT CTSD des DHG de l’Essonne pour l’année 2020/2021.
Une augmentation de 22 000 élèves est prévue au niveau national, ce qui se traduira pour l’Essonne par 1 813 élèves supplémentaires dans le second degré dont 1 406 dans les collèges et SEGPA et 407 dans les lycées. Pour 1 406 élèves supplémentaires, la DGH globale augmente de 777 heures.
La hausse démographique se poursuit donc sans que les dotations ne suivent au même rythme.

Voici les effectifs prévus pour la rentrée 2020 :

  • Collèges 62 922 élèves
  • Segpa 1 509 élèves
  • Lycées et EREA 49 710 élèves

En collège comme en lycée, la dotation des IMP demeure identique.

1. Collège : des dotations marquées par une nouvelle baisse… et un nouveau modèle de calcul de la marge qualitative

En collège, les effectifs augmentent de 2,23% alors que dans le même temps, la dotation n’est en hausse que de 0,85 %, : il y a donc bien une nette baisse des moyens par rapport aux effectifs. Le taux d’HSA est stable à 7,57 %.
A cela s’ajoute un changement de modèle d’attribution des moyens qui est désormais basé non plus sur la seule typologie des établissements mais sur l’Indice de Position Sociale (IPS). Il s’agit d’éléments recueillis auprès des familles dans le cadre du recensement, des PCS communiquées par l’Education Nationale et des enquêtes de l’INSEE. Ainsi le niveau de diplôme de la mère, l’accès de la famille aux savoirs scolaires, la proximité d’équipements culturels... entrent dans le calcul de l’IPS. On passe de 6 catégories ou typologies à 11 IPS, ce qui remodèle complètement l’attribution des moyens. Certains établissements auparavant de même typologie n’ont donc pas aujourd’hui le même IPS. Certains y gagnent, mais beaucoup y perdent (en particulier les collèges d’Education Prioritaire).
La DSDEN 91 a fait le choix de doter prioritairement la structure (nombre de divisions) et d’ajuster ensuite à l’IPS. La marge d’autonomie de l’établissement est donc affectée. Un maximum de moyens et d’élèves est posé dès janvier. Pour compenser la brutalité de la mise en place de l’attribution de ces moyens, la DSDEN procède à un « lissage transitoire » étalé sur plusieurs années sans plus de précision. Certaines pertes d’heures sont ainsi atténuées par ce lissage pour l’instant.

2. Lycée : les ravages de la réforme

Dans les lycées LGT, LPO, LP, la dotation est de 77 447 heures, elle augmente de 0,50 % et les effectifs de 0,80 %. Le taux d’HSA est stable avec un taux moyen de 12,94 %.

Plusieurs points sont préoccupants :

  • L’abandon d’une spécialité en Tale menace des postes dans plusieurs disciplines. De plus, dans l’impossibilité de savoir combien de groupes chaque discipline aura, l’administration est tentée de supprimer préventivement des postes. Ainsi, certains collègues subiront une mesure de carte scolaire en mars, alors que les besoins seront peut-être recréés en juin. Ce procédé est inacceptable.
  • Les marges insuffisantes en 1ère et Tale générale rendent impossibles les dédoublements et les effectifs réduits dans toutes les disciplines qui le nécessitent.
  • Comment seront financés les groupes de mathématiques complémentaires et expertes avec des moyens si contraints ? Tout reposera sur la gestion au local et le choix des lycéens n’étant pas encore connu, les menaces de suppressions de postes sont réelles. Ce sont les équipes pédagogiques qui doivent gérer la pénurie et « adopter des stratégies » qui ne font que renforcer la concurrence entre les disciplines et donc entre les établissements.
  • Concernant les doublants de Tale, les représentants FSU ont interrogé la DSDEN sur ce qui sera mis en place pour ces élèves qui jusqu’à aujourd’hui ont connu des situations très difficiles pour retrouver un lycée où passer le bac, alors que la loi prévoit un redoublement de droit dans l’établissement d’origine. Plusieurs lycées auront des places pour les accueillir : Pagnol et Clément Ader à Athis-Mons, Parc des Loges à Evry, Geoffroy Saint Hilaire à Etampes, Jules Verne à Limours, Léonard de Vinci à St Michel/Orge et René Cassin à Arpajon. Le département du 91 va servir de test pour l’Académie sur cette question des doublants. A noter que les places sont calculées en fonction des résultats de 2019 et s’il y a davantage de doublants, le problème se posera à nouveau.

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Afin de nous permettre d’argumenter au mieux face à l’administration lors du CTSD du 27 janvier, il est essentiel que vous nous fassiez part de toutes les informations concernant votre établissement : niveaux surchargés, conséquences de la perte d’heures sur les postes, dédoublements ou options, besoins spécifiques à l’établissement, en écrivant à snes91@versailles.snes.edu