[E3C] Disparités dans l’organisation et ouverture chaotique de la base de données des sujets : l’inquiétude se confirme ! Signez la pétition !

vendredi 13 décembre 2019
par  Secteur politique éducative

Point important du dispositif mis en place par la réforme du baccalauréat, le passage des épreuves communes de contrôle continu est articulé autour d’une base nationale de sujets à partir de laquelle les sujets seront choisis. Cette base nationale est enfin accessible.

L’ouverture de la base nationale des sujets (BNS) pour les épreuves d’E3C s’est faite avec du retard et dans la douleur. En effet, l’ouverture, initialement prévue le 2 décembre, a été finalement reportée d’une semaine par le ministère du fait de problèmes techniques.
Si la majorité de ces problèmes sont apparemment résolus dans certaines académies comme celle de Besançon, il semble bien qu’un nombre non négligeable de sujets n’aient pas encore pu être mis à disposition sur la BNS. La situation est-elle identique dans l’académie de Versailles ?

Rareté ou avalanche des sujets : pas de juste milieu

En effet, si le 9 décembre, les chefs d’établissements et une certaine partie des enseignants de l’académie de Versailles ont pu enfin prendre connaissance du sujet via le portail Arena, certaines disciplines souffrent d’une « pénurie » de sujets : 57 en anglais, 47 en espagnol le 11 décembre au soir et non les 300 promis. On remarque aussi une forte disparité dans les disciplines : il existe par exemple 578 fichiers de sujets en histoire-géographie ! Si ces fichiers sont souvent des modulations de sujets distincts entre les deux parties de l’épreuve, cela forme malgré tout un ensemble massif et très difficile à maîtriser pour les professeurs amenés à se prononcer sur les sujets retenus.

Par ailleurs, la lecture exclusivement en ligne des sujets, sur une plate-forme forte peu ergonomique et commode, ne facilite pas ce gros travail pour les enseignants. Comme ce sont eux qui sont amenés à les choisir, cela va correspondre à une grosse masse de travail supplémentaire sans temps banalisé ni rémunération prévue.

Pour finir on constatera aussi l’hétérogénéité forte entre les sujets, conséquence d’un travail nécessairement précipité : les sujets simples voire peu exigeants voisinent avec des sujets beaucoup plus ardus. Cette diversité entrainera évidemment un problème d’équité dans la correction des copies : le caractère national et équitable du baccalauréat est ici encore une fois clairement piétiné.

Des conditions de passage et de correction inacceptables

Notre enquête sur le passage des E3C dans les établissements de l’académie confirme par ailleurs les craintes de la profession : la banalisation des cours pour le passage des épreuves ne sera pas systématique loin de là et les classes ne devraient être en format examen que dans un cas sur deux. Les chefs d’établissement ne se préparent pas à une configuration de deux surveillants par salle, seul facteur pour garantir une surveillance efficace. La correction en interne est retenue dans au moins trois établissements sur quatre, sauf pour les langues à faible diffusion et l’allemand. Il n’y aura pas de banalisation de créneaux pour la correction et des ordinateurs ne seront mis à la disposition des collègues que dans moins de dix pour cent des établissements ce qui est extrêmement bas.

Dans de telles conditions, le SNES-FSU Versailles maintient sa revendication d’annulation des épreuves de janvier et d’une transformation des épreuves du 3ème trimestre en authentiques épreuves nationales.


=> Plus d’informations sur le site national du SNES-FSU : Pour la suppression de la première session des épreuves communes de contrôle continu (E3C)

=> Diffuser, signer et faire signer la pétition SNES-FSU.


Documents joints

Pétition E3C