Audience au SIEC : le SNES-FSU reçu

jeudi 28 novembre 2019
par  Secteur politique éducative

Les sections académiques franciliennes ont été reçues par les responsables du SIEC le jeudi 14 novembre pour faire le point sur le brevet, le baccalauréat et les E3C

L’année scolaire 2018-19 et l’année scolaire en cours ne sont pas des années comme les autres pour les épreuves du brevet et du bac en Île-de-France. Les difficultés d’organisation ne sont évidemment pas toujours prévisibles, mais la plupart ne sont que la conséquence de la mise en place à marche forcée des réformes des lycées et du baccalauréat.

Le bilan de a session 2019

• Le directeur du SIEC a présenté un bilan de l’organisation du DNB en 2019. La canicule a imposé le déplacement de certaines épreuves, déplacement qui a privé certains élèves de la possibilité de composer. De 200 élèves contraints de passer leurs épreuves en septembre, nous sommes passés cette année à 2 500, ce qui a bien sûr alourdi de manière conséquente l’organisation des sessions de rattrapage. Mais tout cela, de l’avis du SIEC, n’aurait pas eu de conséquences sur les résultats eux-mêmes.
Le SNES a soulevé la question de la rémunération des surveillances effectuées en plus des cours et porté la revendication d’une rémunération légitime. Il invite les collègues ayant effectué de telles surveillances à se tourner vers le SIEC pour demander leur rémunération. Le SNES continue en outre de revendiquer un paiement complet de l’épreuve de sciences, comme cela se faisait il y a deux ans, alors que le SIEC ne procède qu’à un demi-paiement. Par ailleurs, il se refuse toujours à rémunérer le passage de l’oral.

• Les épreuves du baccalauréat ont été évidemment marquées en 2019 par la grève de (la rétention des notes par un certain nombre de collègues), par la pression du ministère pour utiliser les notes de l’année écoulée pour les substituer à celles de l’examen (1000 cas environ en Île-de-France où la meilleure de deux notes aurait été retenue) etc. La volonté de passer en force de la part du ministère a créé une situation de profonde rupture d’équité entre les candidats. Un certain nombre de candidats ont d’ailleurs effectué des recours contentieux.

Le SNES-FSU a signalé les cas de non paiement par le SIEC du travail de correction pour lesquels il avait été sollicité. Le SIEC a expliqué qu’au-delà de 12 mois sans activité de correction signalée, le dossier de rémunération des collègues devait être refait par les gestionnaires. Les paiements auraient dû arriver en novembre et arriveront en décembre pour les collègues présents dans la base de données du SIEC. Les autres devront renvoyer toutes les pièces.

Le SNES-FSU a signalé plusieurs cas significatifs de collègues ayant fait la rétention des notes mais ayant rendu finalement leurs copies mais dont la mission a été annulée sur Imag’in. Le SIEC a avancé que cette annulation était le fait des chefs d’établissements. Les corrections seront donc rémunérées et les retraits sur salaire relèvent sur rectorat. Les collègues dans cette situation de mission annulée doivent recontacter le SIEC pour faire rétablir les missions en question (avec en objet « convocation / paiement »).

La session 2020 et les E3C

• Le discours du SIEC acte la délégation à l’échelon local de la gestion des épreuves communes. Malgré l’état des lieux inquiétant et les signalements effectués par le SNES, ce seront les établissements qui sont amenés à organiser le passage des épreuves, la collecte et la distribution des copies… Le SIEC ne donnera aucune consigne aux établissements notamment sur des points pourtant cruciaux mais sur lesquels les consignes restent encore très floues (gestion de la fraude, rattrapage des épreuves par les élèves absents, tiers temps…). Sur la question des rémunérations des corrections, le SIEC est dans l’attente des décisions du ministère.

Tout ceci n’a fait que conforter le SNES dans son analyse de l’organisation des E3C et des conséquences extrêmement néfastes de la réforme du baccalauréat sur le caractère national de l’examen.

Le SNES-FSU réclame la suppression de la première session d’E3C et la transformation de ces épreuves terminales, nationales et anonymes, seules à même de conserver au baccalauréat son caractère national. A défaut et dans l’immédiat, il revendique la prise en charge par le SIEC de l’organisation de ces épreuves, comme ce sera encore cette année le cas pour les épreuves finales dans les trois académies franciliennes (convocation, envoi des consignes, envoi du matériel pour composer etc.).