Hauts de Seine : CTSD créations et suppressions de postes : toujours plus d’élèves, toujours moins de postes

vendredi 22 mars 2019
par  Snes S2 Hauts de Seine

Le CTSD créations et suppressions de postes s’est tenu le jeudi 21 mars. Alors que les collèges et lycées accueilleront environ 800 élèves de plus, les conditions d’enseignement seront encore plus dégradées à la rentrée 2019.
En effet, comme le laissait craindre l’annonce des DHG, la volonté de supprimer des postes, compensée par une forte hausse du nombre d’HSA, a de fortes incidences. Au nom de la logique comptable et de « l’enveloppe budgétaire contrainte », le solde des postes est négatif.

  23 postes en moins dans le département

Au total, ce sont 23 postes qui disparaissent dans le département. La direction académique annonce la création de 94 postes mais 117 postes sont supprimés, dont 38 occupés. Certaines disciplines, comme l’histoire-géographie, voient ainsi le nombre de postes baisser de 3 alors que des collègues subissent des mesures de carte scolaire.
Par ailleurs, de nombreux postes créés sont en réalité des postes à profil. Ainsi, l’école européenne, entité destinée à accueillir les potentiels « brexiteurs », se voit attribuer l’équivalent de 7 postes alors que l’enveloppe départementale est contrainte. De plus, ces moyens sont calculés sur la base de 30 élèves par division, ce qui interpelle, ne serait-ce que symboliquement, quand on sait que les élèves lambda du département s’entasseront, en lycée, dans des classes de plus de 35.
La forte hausse des HSA aboutit à des absurdités. Dans certains établissements, des collègues sont contraints d’accepter des compléments de service pour que leur disciplines absorbe le volant d’heures supplémentaires. Dans d’autres, la baisse des heures postes entraîne des suppressions de postes alors que les HSA augmentent.

 Vigilance pour les options, Lettres Classiques et langues à faible diffusion

Le bilan inquiète dans ce domaine. Deux postes de Lettres Classiques sont supprimés et les postes à complément de service se multiplient. La réforme du lycée fragilise encore un peu plus l’enseignement du Grec et du Latin. Nous observons par ailleurs la tendance à vouloir supprimer des groupes de LV2, notamment en Italien, car le financement sur la marge des groupes supplémentaires de langues rend parfois impossible leur maintien. Nous avons réitéré notre revendication de moyens supplémentaires pour financer les bilangues et les groupes de langues à faible diffusion, là où ils sont créés.

 Les premiers effets de la réforme du lycée

Comme nous le craignions, la réforme du lycée, avec la disparition des séries et le système des spécialités a aussi servi à supprimer des postes. Ces suppressions touchent toutes les disciplines et auraient pu être évitées si la baisse des heures n’avaient pas été portée uniquement sur les heures poste.
De nombreuses disciplines sont fragilisées. Si cette année, de nombreux établissements ont pu limiter la suppression de postes occupés, il n’en sera pas de même l’an prochain, avec l’abandon d’une des spécialités en terminale. La poursuite de la suppression des dédoublements et des groupes à effectifs réduits, à cause des marges réduites, accentuera cette tendance.
Nous nous inquiétons aussi de l’avenir des options facultatives, d’autant plus que celles-ci entreront en concurrence avec les options mathématiques complémentaires et mathématiques expert en Terminale.

 Le SNES à vos côtés : défense des postes et des conditions d’enseignement

Lors du GT, nous avons été les seuls à intervenir sur la situation de chaque établissement et à défendre soit la création de postes, soit l’annulation de suppressions. Nous avons aussi vérifier les postes à complément de service et proposer des augmentations de BMP pour permettre aux TZR de disposer de postes complets dès la phase d’ajustement de juillet.
De nombreuses demandes n’ont pas été satisfaites. Nous avons cependant obtenu la création de 7 postes, dont deux postes en Italien

 conseils et rappels

Les postes à complément de service  : Nous vous rappelons que, si le complément de service est effectué dans une autre commune, vous avez droit à une heure de décharge qui peut donc couvrir la première HSA obligatoire.
Que faire en cas de mesure de carte scolaire ?

Si vous êtes victime d’une mesure de carte scolaire, il faut respecter un certain nombre de règles pour bénéficier de la bonification de 1500 points. Elles sont rappelées sur notre site et dans la brochure intra 2019 :
http://versailles.snes.edu/spip.php...

 Pourquoi un vote contre

Vos élus FSU ont voté contre ce projet de l’administration. Certes, il y a eu des améliorations, grâce au dialogue avec les services, mais le solde négatif présage encore d’une rentrée difficile. Le compte n’y est pas. Les DHG insuffisantes et la politique de réduction des postes ne peuvent aboutir qu’à une dégradation des conditions de travail et nuire à la réussite des élèves. A noter que le SNALC refuse de se prononcer sur les créations et suppressions de postes qui sont pourtant déterminantes pour nos conditions de travail !
Récapitulatif des votes

Contre : FSU, CGT, FO, SGEN-CFDT
Abstentions : UNSA, SNALC
Vos élu-e-s en Comité technique Julien Beaussier, Marie-Pierre Carlotti, Geneviève Royer et Matthieu Bierce. Pour le SNEP-FSU : Christel Giroud