Bac Blanquer : les graves conséquences pour nos métiers, nos disciplines et nos élèves. Exigeons une autre réforme du bac et du lycée !

jeudi 22 mars 2018
par  Snes S3 SV

Les projets de décret et d’arrêtés disponibles ici ont été communiqués aux organisations syndicales. Par cette réforme, le gouvernement met fin à des décennies de démocratisation scolaire durant lesquelles le baccalauréat constituait une référence commune en ouvrant l’accès à des études universitaires de son choix. Ces projets s’inscrivent dans la droite lignée du rapport Mathiot et confirment les orientations annoncées par JM Blanquer le 14 février. Pour nos métiers et pour nos élèves, ils représentent une régression sans précédent !


 1- Bac Blanquer : la folie évaluative

Dans son rapport, Pierre Mathiot qualifiait le bac de « montre organisationnel ». A plusieurs reprises, Jean-Michel Blanquer a dénoncé la lourdeur et la complexité du bac actuel. En guise de simplification, le Ministre propose un bac en continu, local et complexifié à outrance !
Le baccalauréat serait ainsi constitué des notes obtenues par l’élève tout au long de l’année, des épreuves de partiels (deux sessions en 1ère et une en terminale) et des épreuves terminales (français en 1ère et 4 épreuves en terminale). Résultat, une évaluation incessante, avec une trentaine d’épreuves certificatives réparties sur deux ans ! Autant pour la simplification... Dans cette course infernale à l’évaluation, il ne restera plus beaucoup de temps pour travailler à la construction des savoirs, à la progression des élèves.
Lire aussi : L’équation impossible 12-4 = 29

 2- Le chef d’établissement prend la place des profs (sans même corriger les copies !)

La multiplication des épreuves s’accompagne d’une remise en cause inédite de la liberté pédagogique des enseignants. Ainsi, l’article 7 du projet d’arrêté prévoit la disposition suivante « A partir des notes des trois séries d’épreuves communes et de l’évaluation chiffrée des résultats au cours du cycle terminal, le chef d’établissement fait une proposition de note globale de contrôle continu pour chaque élève et pour chaque enseignement concerné ». Cette disposition remet gravement en cause la liberté pédagogique des enseignants et ouvre la porte à toutes les manœuvres possibles de chefs d’établissements prêts à modifier les notes pour faire remonter les notes du contrôle continu, et ainsi s’assurer un « bon » taux de réussite au bac, dans un contexte de concurrence accrue entre les lycées.
L’organisation des épreuves communes en cours d’année est toute aussi dangereuse pour nos métiers (progressions imposées etc).
Lire aussi : Le pilotage par l’évaluation

 3- Les analyses disciplinaires

Le SNES-FSU a très rapidement analysé les conséquences de ces projets, discipline par discipline. Elles sont disponibles ci-dessous

 4 - Les outils pour mobiliser


Documents joints

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